Religieux de la Province de Paris. Une vie de service sur de nombreux fronts. Prosper-Claudius Vassel est né le 6 août 1887 à Jullianges, village de la Haute-Loire situé non loin de la célèbre abbaye de la Chaise-Dieu, au diocèse du Puy. Son père contremaître à la S.N.C.F. s’installe sur la Côte D’Azur pour son travail. De ce fait, le jeune Prosper-Claudius fréquente une école à Menton et fait la connaissance du P. Frédéric Raynaud célèbre pour son originalité et son dévouement à l’ oeuvre des alumnats. Son oncle, le futur P. Marie-Pierre Vassel, choisit de préférence pour son neveu un établissement diocésain, dite la Chartreuse, situé près de la ville du Puy. Il y est scolarisé de 1898 à 1904. Cependant à la fin de ses études, le jeune homme demande à entrer à l’Assomption. Le 18 septembre 1904, il prend l’habit au noviciat de Louvain e n Belgique, sous le nom de Frère Paulien, l’oncle choisissant la même voie en 1907. Le Frère Paulien devient profès le 18 septembre 1905. Il étudie sur place la philosophie (19061909) et prononce ses vœux perpétuels le 7 juin 1907. En 1909, le Frère Paulien est envoyé aux Etats-Unis, au collège de Worcester. Il y enseigne le latin et rend service à l’économat. En 1912, le Frère Paulien est envoyé à Notre-Dame de France à Jérusalem pour ses études de théologie (1912-1914). Il doit d’abord y être soigné d’une mauvaise fièvre typhoïde dont il ressentira les séquelles toute sa vie. La guerre interrompt ce temps de formation qu’il achève à Rome où il est ordonné prêtre le 3 mai 1915. Dès la fin de l’année scolaire, il repart pour Worcester où l’on réclame ses services. Il compte parmi ses élèves les jeunes Wilfrid Dufault et Henri Moquin, plus tard Supérieur et Econome Généraux. De 1919 à 1921, le P. Paulien est nommé au service de la paroisse new-yorkaise de la 14ème rue, séjour suivi d’une année au collège (1921-1922) Page :261/261 et d’un retour à la. vie paroissiale new-yorkaise (1922-1925). Chapelain à Notre-Dame de Guadalupe, aumônier des Petites Sœurs de l’Assomption jusqu’en 1927, il prodigue à tous les soins d’un ministère actif, clair, ordonné. Très assidu au confessionnal, il est la Providence des pénitents qui le trouvent à toute heure du jour et même, parfois, de la nuit. En 1927, il revient une nouvelle fois au collège de Worcester comme économe jusqu’en 1930, avant de prendre du service ministériel à l’autre paroisse new-yorkaise de l’Assomption, Notre-Dame de l’Esperanza, à la 156ème rue. En décembre 1931, le P. Paulien quitte définitivement les U.S.A. Il passe en Angleterre où il reste six ans, successivement vicaire à Rickmansworth, à Newhaven-Peacehaven, économe au collège de Hitchin et enfin à Charlton où il peut prendre un peu de repos. En 1937, il retrouve le sol français, à l’âge de 50 ans. Il commence son ministère à Montmirail (Marne) où il est nommé curé pendant toute la seconde guerre mondiale tout en prenant en charge le pèlerinage de Verdelot dans les années 1938, 1939 et 1940. Il est supérieur du groupe de religieux dont l’activité pastorale s’étend dans ce secteur sur les deux rives du petit Morin. Il a la joie, après toutes les tracasseries de la guerre, de pouvoir saluer dans leur langue les troupes américaines de la libération. En 1945, le P. Paulien est envoyé à Vendôme (Loir-et-Cher), comme aumônier du lycée Ronsard, puis à Brétigny-sur-Orge où les Frères des Ecoles Chrétiennes demandent un chapelain pour leur collège de Froyennes ramené en France. En 1946 on lui demande encore le service du supériorat au noviciat des Essarts, alors péniblement reconstitué. En 1949, il est mis à la tête de l’orphelinat du P. Halluin à Arras (Pas-de-Calais) pour s’y occuper plus spécialement de la chapelle Saint-Antoine. Il y reste 14 ans, aménageant les lieux à son goût, entretenant la chapelle, composant ses homélies, comptabilisant soigneusement le nombre de ses pénitents comme à New York. Suite à une faiblesse cardiaque, le P. Paulien doit être hospitalisé puis transféré à Vendôme chez les Sœurs du Saint Cœur (1962). Il y compose un carnet intitulé ‘Spiritualité du vieillard’. Il y meurt le 12 août 1967 et il y est inhumé le 14. Page :262/262
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. janvier 1968, p. 229-230. Paris-Assomption, octobre 1967, n° 108, p. 37-45. Lettre du P. Paulien Vassel au P. Gervais Quenard, Passy près de Brétigny, 14 février 1946. Du P. Paulien Vassel, rapports sur Montmirail (1941-1944), sur Les Essarts (1946-1947), correspondances (1906-1965).