Religieux de la Province des Pays-Bas. Une expérience multiforme de vie missionnaire. Hendricus-Johannes Tuk est né à Rotterdam, le 24 juillet 1919. Il est le frère cadet du futur Frère Willibrord (1917-1978) dont il ira partager plus tard la vie sur les champs missionnaires. De mars à septembre 1936, à Boxtel, il apprend à connaître l’Assomption avant de se rendre à Taintegnies, en Belgique, pour y effectuer son postulat et son noviciat. Il prend l’habit le 27 septembre 1936, sous le nom de Frère Paulus et il y prononce ses premiers vœux, le 28 mars 1938. Le Frère Paulus reste à Taintegnies de 1936 à 1939. Il y est chargé du jardin et de la buanderie. En 1937, première interruption, il est envoyé à Bergeijk et en 1941 à l’école apostolique de Boxtel où il travaille à la boulangerie et à la forge. Il est admis à la profession perpétuelle, émise le 28 mars 1941 à Bergeijk. Le 27 octobre 1962, il se rend en Amérique du Sud, d’abord à Santiago du Chili. Il s’y emploie dans une école professionnelle de forge et de boulangerie. En Amérique Centrale. De janvier 1963 à novembre 1964, il travaille, aux côtés du P. Luis Madina et avec son propre frère, Willibrord, à la Cité des enfants au Costa-Rica, expérience très riche, demandant toute sa générosité et son énergie, mais aussi très éprouvante (1). Un an plus tard, il devient économe local à Santiago. En 1965, il retourne aux Pays-Bas, y prend la responsabilité de la forge à Bergeijk. Après la fermeture de la maison d’études en 1968, il reste sur place à Bergeijk jusqu’en 1979. De 1968 à 1975, il y dirige les ouvriers du centre social. C’est en 1978, à l’occasion de l’enterrement de son frère, Willibrord, qu’il lie conversation avec le Frère Maurice Hex et décide de s’offrir comme volontaire une nouvelle fois, cette fois en Afrique noire. Page :121/121 Au Zaïre. De 1979 à 1982, toujours désireux de vie missionnaire bien que parvenu à l’âge légal de la retraite, il fait l’ expérience à 60 ans de la vie au Zaïre, mais son cœur ne résiste pas à la fatigue. Dans la mission, il ne trouve pas bien sa place, ses spécialisations professionnelles n’étant guère employées. On envisage pour lui des temps de présence en paroisse nécessiteuse, mais l’essai n’est guère concluant et, au bout de trois ans, ‘l’ouvrier de la dernière heure’ préfère mettre fin à ce temps de vie africaine. Peut-être aussi que le décalage de mentalité et les contraintes d’une nouvelle insertion lui créent plus de difficultés, en raison de son âge d’arrivée tardive dans un pays neuf. De retour aux Pays-Bas. En 1982, il rentre définitivement aux Pays-Bas où il reprend son prénom de baptême, sous la forme diminutive Henk. Il fait partie de la communauté du château de Stapelen à Boxtel. Le 31 janvier 1989, il doit entrer au centre de santé Cunera à Heerwijk-Binther où il meurt le 17 janvier 1990, à l’âge de 71 ans. Ses funérailles sont organisées à la chapelle de Cunera et l’inhumation de ses restes au cimetière de Stapelen à Boxtel. « Paulus était un confrère aimable, cordial, joyeux. Lorsque nous étions de jeunes étudiants, du dortoir situé au-dessus de la salle de récréation des Frères coadjuteurs, nous entendions fuser le rire de Paulus dominant tout autre bruit. Chaque matin, à la boulangerie, on le trouvait, rouge, près du four ardent. Avec une belle satisfaction, il cuisait de 40 à 50 pains par jour. L’après-midi, il travaillait à la forge ou à la menuiserie. C’est seulement le soir qu’il se réservait deux heures de détente. Il avait un sens de l’ordre et de la propreté remarquable ». D’après le P. Jan Van Der Meer. (1) Cf le livre témoignage de Christophe Pélissié du Rausas, Au plus petit d’entre les miens, Les quartiers de Colombie, Fayard, 1987, coll. Les enfants du Fleuve. Page :122/122
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (IV) 1987-1990, P. 80-81. De Schakel, 1990, no 2. Lettre du Frère Paulus Tuk au P. Wilfrid Dufault, , Agua Caliente de Cartage, 8 septembre 1963. marc Champion, Province du.Zaïre,.religieux défunts 1929-1994, Butembo, 1994, p. 78-79. Dans les ACR, du Frère Paulus Tuk, correspondances (1955-1968) dont une partie est publiée dans le bulletin De Schakel. Le Costa-Rica, un pays flagellé dans L’Assomption et ses Cguvres, mai 1964, no 537, p. 3- 6.