Jeunesse et formation
Piet est né à De Heen, un hameau à l’ombre du village de Steenbergen (Brabant du Nord), le 21 octobre 1947. En 1962, à l’âge de 15 ans, il part pour Boxtel où au petit séminaire des Assomptionnistes il va se préparer à la vie religieuse. Il ne désire pas se faire prêtre, mais porte son choix sur une vie de frère coadjuteur.
De 1962 à 1966 il visite l’École d’enseignement technique du premier cycle à Boxtel. Il couronne ses études avec un diplôme métallurgiste A et B et forgeron-ajusteur. Puis il suit un cours de perfectionnement pour jeunes travailleurs et peut se nommer monteur auxiliaire et monteur chauffage central. Pour terminer sa formation, il s’approprie par ses propres moyens les métiers de maçon, de menuisier et de peintre.
Piet passe son année de noviciat à Bergeijk, au grand séminaire des Assomptionnistes (1968-1969). Le 28 mars 1970, il fait sa première profession dans la chapelle de ce qui s’appelle alors Internat Stapelen, à Boxtel. Le 30 décembre 1977, il prononce sa profession perpétuelle.
Activités
En 1970 il reçoit sa première nomination. Il reste lié à l’Internat Stapelen, où son habileté pratique et son dévouement rendent bien service. Déjà assez vite il fait preuve d’avoir des doigts de fée. Quelque soit le problème technique qui se présente, Piet regarde, voit la solution et apporte les améliorations nécessaires. Après la suppression de l’Internat, il devient membre de la communauté du Parkweg, également à Boxtel. Là il fait de nombreux petits travaux pour rendre la maison plus habitable pour ses confrères. Puis, il fonctionne une dizaine d’années, de 1977 à 1987, comme technicien de maintenance de la maison de retraite Emmaüs à Boxtel. Le 1er juin 1978, Piet est mis à la disposition du provincialat. Cela signifie qu’il devient le technicien de maintenance de toutes les maisons de la province. En même temps il est membre de la commission grand entretien. Le 6 novembre 1989, il est nommé économe de la communauté du Parkweg. Quand en l’année 2005 cette communauté est supprimée et la maison vendue, Piet s’installe dans un appartement du centre d’habitation Stapelen.
Piet comme Assomptionniste
De sa propre manière Piet a signifié beaucoup pour l’Assomption des Pays-Bas. De sa propre manière, cela veut dire: sans beaucoup d’éclat et sans prétention, mais toujours avec une modestie tranquille et une grande maîtrise. Cette modestie et cette tranquillité marquaient toutes ses activités. Il ne semblait jamais se presser. Mais le calme dont il faisait preuve ne diminuait pas sa vitesse d’agir, mais l’agrandissait encore. En tant que religieux, Piet montrait également une grande modestie. Il observait fidèlement ses obligations religieuses, mais ne parlait guère de sa vie plus intime. Il disposait pourtant de plus de profondeur qu’il ne laissait entrevoir normalement. Dans les rares moments d’un entretien plus personnel, il osait parfois entrouvrir la porte de son coeur.
Modeste et tranquille, il l’était aussi dans sa vie communautaire. Il aimait la compagnie de ses confrères et se sentait concerné par la vie de la communauté. Mais n‘étant pas un grand causeur, sa contribution à la conversation restait souvent assez restreinte. Piet était plutôt un habile homme d’action. Il avait des mains d’or et mettait ses nombreux talents avec plaisir à la disposition de ses confrères.
Vers la fin
Peu de temps après son installation dans un appartement du centre d’habitation Stapelen, Piet commence à avoir des problèmes de santé. D’abord ce ne sont que de petits maux auxquels on ne prête pas trop d’attention. Mais la situation s’aggrave vite. Au cours de l’année 2007 les médecins font toutes sortes de diagnostics, mais sans trouver la véritable nature de sa maladie. Finalement, on découvre dans l’hôpital de Maastricht que Piet souffre d’une sérieuse forme de cancer. Il subit les traitements nécessaires, mais en fin de compte les médecins doivent avouer que Piet ne peut plus être sauvé.
Ses dernières journées, Piet les passe au Château, parmi ses confrères. Le 16 novembre il reçoit, dans une attitude de sérénité et d’abandon à la volonté de Dieu, le sacrement des malades, en présence de ses proches parents, de ses confrères du Château, des Soeurs Oblates et du personnel. Le 29 novembre il ne se sent pas bon et est transporté à l’hôpital Sainte Catherine à Eindhoven. Là il meurt ce jour-même à 19.00 heures. Après une solennelle liturgie funèbre dans l’église de Saint-Pierre à Boxtel, le 4 décembre 2007, nous l’avons enterré au cimetière du Château Stapelen.