Religieux de la Province de Paris. Une longue marche vers le sacerdoce. Prosper Van Malleghem est né le 14 décembre 1885 à Bondues, dans le Nord, alors au diocèse de Cambrai. Il y fréquente l’école des Frères Maristes. En 1898, Prosper va poursuivre sa scolarité à l’alumnat d’Arras (Pas-de-Calais). En 1901, il rejoint Taintegnies en Belgique pour les humanités. Le 18 octobre 1903, il reçoit l’habit religieux au noviciat de Louvain et garde son prénom de Prosper. Il y prononce ses premiers vœux le 18 octobre 1904. On lui demande alors, selon l’usage, le service de l’enseignement dans les maisons d’œuvres, d’abord à l’alumnat de Bure (1905-1906). Il accomplit ensuite son temps de service militaire à Verdun dans l’infanterie (1906-1908). Il ne fait que commencer ses études de philosophie à Louvain (19081910) où il prononce ses vœux perpétuels le 30 mai 1909, avant d’être de nouveau happé par l’enseignement, mais cette fois en Turquie d’Asie à Konia (1910- 1911), puis à Ismidt (1911-1913). Il y organise une fanfare renommée. En septembre 1913, le voici à Notre-Dame de France à Jérusalem avec une quarantaine de condisciples pour étudier la théologie (19131914), mais le programme est interrompu cette fois par la guerre (1914-1918). Il connaît bien des vicissitudes sur de nombreux fronts, collectionne les médailles tout en échappant aux dangers. C’est en Orient qu’il termine sa vie militaire comme maître d’école d’enfants grecs avec l’obtention de la médaille de Chevalier de l’Ordre Royal Georges ler. La paix l’autorise à revenir à Louvain. Il est ordonné prêtre au terme de ses études, le 1er août 1920, à l’âge de 35 ans. Il ne lui a manqué sur son chemin de préparation ni mérite de dévouement, ni patience ni persévérance. Page :229/229 Ministères en Orient et en Occident. A nouveau, l’Orient lui est assigné comme champ d’action apostolique, dans l’enseignement à Koum-Kapou, sur la rive européenne d’Istanbul, et dans le ministère pastoral (1920-1924), puis en Asie Mineure à Brousse (1924-1925). Il ne quitte ce pays où il a gardé de fortes attaches que par l’impossibilité d’exercer un ministère pastoral, même au service des étrangers. La répartition des nouvelles provinces créées en 1923 le désigne pour celle de Paris. Il devient enseignant tour à tour au collège de Nîmes (Gard) et à l’alumnat de Poussan (Hérault), de 1925 à 1928, puis à l’orphelinat d’Arras (Pas-de-Calais), de 1928 à 1930. On lui demande le service de l’économat à l’alumnat du Bizet, situé sur la frontière franco-belge et à Perpignan (Pyrénées- Orientales), de 1930 à 1933. En 1933, le P. Prosper est nommé à Montmirail (Marne) où de nombreuses églises lui offrent un apostolat de type missionnaire plutôt que véritablement paroissial (L’Echelle, Mécringes, Corrobert, Rieux). Il poursuit ce service à Gault-la-Forêt, Charleville et Soigny pendant 18 ans (1941-1959), avec en plus la desserte de Morsains depuis 1956. Il meurt en son presbytère le lundi 5 janvier 1959. Le lendemain, des paroissiens viennent le chercher pour assister un malade et le découvrent sans vie, assis dans sa cuisine. On sait seulement qu’il a pu encore célébrer la messe le lundi. Il semble avoir succombé à une crise d’angine de poitrine. Le sachant fatigué depuis quelque temps, l’évêché de Chalons lui réservait depuis plusieurs mois l’aumônerie de la communauté des Sœurs de Jésus Crucifié à Andecy, une maison de repos située à une vingtaine de km de Montmirail. Le P. Prosper est inhumé dans le cimetière de Gault-la-Forêt, le vendredi 9 janvier 1959. Un paroissien, fermier de Gault, voulut exprimer les sentiments de la population-. « Vous êtes parti subitement pour recevoir votre récompense. Je voudrais vous dire le témoignage de gratitude de toute une population dont vous aviez accepté la charge. Dieu seul peut savoir tout ce que vous avez fait pour lui et pour nous. Vous nous aviez adoptés comme vos enfants. Vous saviez toutes les difficultés que nous rencontrons dans nos villages et nos hameaux dispersés. Vous nous avez souvent rappelé que l’on ne discute pas avec le devoir. Vous étiez exigeant, bon aussi. Au revoir! ». Page :230/230
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. juin 1960, p. 95. Lettre à la Famille 1959, no 270, p. 212. Paris-Assomption, février 1959, no 65, p. 1-16. L’Assomption et ses (Euvres, 1959, no 519, P. 16-19. Lettre du P. Prosper Van Malleghem au P. Eustache Pruvost, Le Bizet, 15 février 1931. Dans les ACR, du P. Prosper Van Malleghem, correspondances (1905-1934).