Religieux de la Province de France, assistant général (1964). Un homme d’ouverture, de grâce et de finesse. Germain-Joseph Munsch est né le 18 mai 1915 à Saint- Amarin (Haut-Rhin). Après ses études à Scherwiller (Bas-
Il faut reconnaître qu’il y eut d’abord, suite à cette crue catastrophique du 3 octobre, une peur, une stupéfaction et même une consternation de voir ainsi l’avenue du Général Leclerc, anciennement route d’Arles, transformée en un véritable torrent, transportant de tout, y compris des voitures, et collectant au passage l’eau venue de la rue Sainte Perpétue. Arriva ce qui devait arriver. tout notre mur de clôture s’est écroulé avec ses belles grilles en fonte, des deux côtés. L’eau envahit notre pelouse jusqu’au cou de la statue de la Vierge et notre maison jusqu’à environ 1 m 40, dans la douzaine de pièces de notre rez-de-chaussée. C’est une dévastation. Nous avons été parmi les communautés religieuses les plus touchées avec l’œuvre Argaud mitoyenne. Mais quel élan de solidarité dans tout Nîmes! Le malheur a connu là une revanche. Beaucoup sont venus à notre secours pour nettoyer la maison de cette affreuse boue qui collait à tout. Pendant une semaine, nous avons pris le repas de midi chez les Oblates et celui du soir chez les Petites Sœurs. A coup sûr, si les Orantes avaient été sur place, elles nous auraient servi le petit déjeuner! ».
Un homme de bonté.
« Le bien réalisé dans la bonté, c’est peut-être ce qui résume le mieux la vie du P. Rémy. La bonté a été l’antidote de sa timidité, une bonté passionnée pour tous ceux dont il se sait responsable. Et je crois pouvoir dire que, dans sa responsabilité, il voyait large, depuis les préoccupations touchant à l’Assomption jusqu’aux fidèles de ses paroisses et des mouvements dans lesquels il s’est engagé. Cette bonté d’âme, il l’a mise au service du Royaume, dans l’esprit du P. d’Alzon. Il s’est reconnu dans le fascicule du dernier chapitre général (1993) sur la Passion du Règne dans le monde de ce temps, au point d’y faire référence devant ceux qui l’entouraient quand il reçut le sacrement des malades. Cette bonté, marque de son apostolat, a fait de lui un homme zélé qui s’est donné jusqu’au bout » (5). Le P. Rémy meurt à Nîmes le soir du 25 décembre 1993. Il y est inhumé le 29. (1) Ce n’est ni sans malaise ni sans difficulté que le P. Rémy assume cette responsabilité de conseiller religieux aux Editions du Centurion dont il demande à être déchargé dès octobre 1962. Il éprouve dans sa position subalterne la disgrâce de ne guère retenir l’attention du P.D.G. de l’époque devant des projets d’édition qui selon lui apporteraient plus de cohérence dans les collections et plus de loyauté à l’égard des auteurs engagés. Il assimile sa situation délicate et sans avenir à celle du P. Jointer qui, lui-aussi, à un moment donné, a dû jeter l’éponge. (2) D’après l’abbé Chabert, curé de Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard), dans l’homélie des obsèques du P. Rémy. (3) D’un télégramme du vicaire général Forno. (4) D’une lettre du P. Rémy au P. Claude Maréchal, Nîmes, le 30 octobre 1988. (5) D’après l’homélie de Michel Zabé, le jour des obsèques.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (V) 1991-1993, p. 132-134. Assomption-France, Nécrologie années 1992-1993, p. 292-294. Lettre du P. Rémy Munsch au P. Claude Maréchal, Nimes, 10 novembre 1992. Du P. Rémy Munsch, dans les ACR, circulaires et notes relatives à l’édition de livres au Centurion, rapports sur Valpré (1948-1952), sur Miribel-les-Echelles (1952-1955), articles dans le Petit Alumniste de Miribel, corespondances (1933- 1992). Le P. Rémy Munsch a publié en 1964 un Livre de la Famille.