Rigobert (Wim) Starink – 1914-2002

Formation.

Rigobert est son nom de religion, Wim le nom qu’il reçoit de ses parents le jour de sa naissance le 17 août 1914 à Amsterdam. Il meurt le 8 octobre 2002 à l’âge de 88 ans. Wim veut devenir prêtre et commence en septembre 1928, à l’âge de 14 ans, ses études secondaires à l’école apostolique des pères assomptionnistes à Boxtel. Il y étudie jusqu’en 1934. Comme la province néerlandaise n’a pas de noviciat à ce moment il part en septembre de cette année pour Taintignies en Belgique pour y faire son noviciat. L’année après il prononce ses premiers voeux.&nbps:  Il fait deux ans de philosophie à St Gérard. Ensuite il étudie 2 ans de théologie à Louvain et 2 ans à Bergeijk Il est ordonné prêtre à Bergeijk le 31 mai 1942. Il aurait préféré gagner l’Afrique immédiatement mais à cause de la guerre c’était impossible. Il va à Nimègue avec ses compagnons de classe pour y suivre un cours pour missionnaires à l’université.

Traits caractéristiques.

Son détachement est caractéristique de la vie de Rigobert de même que sa bonne volonté d’aller où on l’envoie. En mai 1946 il part pour le Congo Belge (plus tard Zaïre, puis R.D.C.). Interrompu par des congés en Europe il y travaille dans plusieurs missions. Il y apprend le détachement : relativiser ses&nbps:  propres us et coutumes, tâcher de comprendre une autre culture et une autre conception de vie, rencontrer l’africain comme homme et croyant. Il s’y met au dessin architectural et s’occupe de l’administration paroissiale. Il travaille à Kyondo, plus tard à Muhangi, de nouveau à Kyondo, puis à Lubango et Luofu. La rébellion de 1964 met en danger la vie des missionnaires  et il doit s’enfuir. En 1965 il retourne au Congo et il y reste jusqu’en 1991.

Retour définitif aux Pays-Bas.

En 1991, après un séjour de 45 ans au Congo, il revient définitivement aux Pays-Bas. L’adaptation à la vie en Europe s’avère pénible. Il voit que le mode de vie a changé aux Pays-Bas et constate que même la vie religieuse n’est plus la même. Physiquement il est en Europe mais avec son coeur il reste en Afrique. En 1992 il devient membre de la communauté du château. Nous le connaissons comme un homme joyeux, sans prétention, simple et sans façon.

Il est toujours de bonne humeur. Partout il se sent chez lui, mais il préfère le Congo. Chacun l’aime et tout le monde apprécie sa compagnie. Son grand désir est d’aller encore une fois à Lourdes. A l’occasion de ses 60 ans de prêtrise ce désir devient réalité.

Molenweide.

Comme Wim souffre de plus en plus de troubles respiratoires il s’installe dans la maison de repos de Molenweide en 1997. Il s’y plaît immédiatement et en se montrant content, heureux et reconnaissant pour les bons soins qu’il y reçoit il devient une réclame vivante pour cette maison de retraite. Sa santé décline mais sa bonne humeur reste. C’est un plaisir de lui rendre visite ou d’avoir un brin de causette avec lui. Il sait que la fin s’approche mais cela ne l’attriste pas. Au moment où une fuite se manifeste dans l’aorte il sait que la mort s’annonce.

Sur son lit de mort il fait des signes d’adieu à tout le monde et dit laconiquement “tout a une fin”. Le soir avant sa mort il dit à ses nièces “regardez, j’ai encore des biceps” et “pas de larmes à mon enterrement”. On meurt comme on a vécu. Cela s’applique à Wim.

Le 12 octobre 2002, lors d’une célébration solennelle de l’Eucharistie, nous avons pris congé de lui dans la chapelle de Molenweide et il repose maintenant dans le cimetière du château de Stapelen.


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Bibliographies