Robertus (Frans) VAN HOOF – 1916-1995

L’art ou l’instinct du beau. Dieu est bien le seul artiste. Il est à la
source de toute inspiration par son Esprit. Les
grands penseurs de l’Antiquité, les sculpteurs, architectes, peintres,
graveurs sur pierre ou métaux, ont reçu des dons remarquables pour
transmettre aux générations qui les suivirent leurs découvertes; de même
les poètes, et musiciens comme David, les simples artisans de statuettes,
de poteries enrichies de dessins admirables… Sur tous les continents, et
à travers tous les siècles, l’être humain doué d’un esprit à l’image de
Dieu
s’est intéressé à ce qu’il voyait, à ce qui vivait autour de lui. De
progrès en progrès, de siècle en siècle, ce fut une évolution constante. De
longue date, déjà les travaux sur le bois ou autres matières nous apportent
l’art des Scandinaves, par exemple. Aujourd’hui les ébènes, les ivoires
d’Afrique, les humbles tapisseries du Chili ou du Pérou nous montrent que
l’art n’a pas de patrie. Il est un trait d’union entre les peuples, entre
les continents, entre les cultures. L’art n’a pas de frontières. Il ne
manque à l’Assomption ni de voix, ni de plumes, ni de
palettes pour découvrir le monde de la beauté dans sa symphonie.

Religieux de la Province des Pays-Bas. Départ. Frans Van Hoof naît à Tilburg aux Pays-Bas, le 5 août 1916. De 1929 à 1935, il fait ses études secondaires à l’école apostolique Sainte-Thérèse à Boxtel. Le 29 septembre 1935, il prend l’habit au noviciat de Taintegnies en Belgique, sous le nom de Frère Robertus. Il prononce ses premiers vœux, après un an de noviciat, le 30 septembre 1936. Le Père Domitien Meuwissen, son maître des novices, porte sur lui une appréciation nuancée. « Je reproche au Frère Robertus d’être trop fermé et rancunier, ne se laissant pas beaucoup connaître. Il exprime son désir de devenir religieux mais devrait davantage s’appliquer à inspirer confiance. Je crois que ce religieux a encore bien des efforts à réaliser pour pratiquer la simple charité chrétienne ». Le Frère Robertus étudie la philosophie à Saint-Gérard de 1936 à 1939. Le 30 septembre 1939, il prononce ses vœux perpétuels à Louvain. Le P. François- Joseph Thonnard, son supérieur local, l’encourage dans sa vocation: « Le Frère Robertus faisait partie de l’essai de 3ème année où le deuxième semestre a été fort difficile en raison de la maladie du professeur. Il est resté sérieux, s’occupant activement à ses études personnelles et dévoué à sa charge pour le bien de la maison ». Après une année de théologie à Louvain puis trois autres au scolasticat de Bergeyk, le Frère Robertus est ordonné prêtre le 9 août 1943. Au service des jeunes. Le jeune Père Robertus est nommé professeur de géologie et d’astronomie à Bergeyk. Pendant 14 ans, il initie les étudiants aux secrets de la terre et de l’espace. Comme ces quelques cours ne remplissent pas sa vie, il va quêter de l’argent et des vivres afin d’assurer le nécessaire Page :217/217 au nombre toujours grandissant d’étudiants assomptionnistes de la maison d’études. Il déploie ses talents de dessinateur et de peintre en effectuant les décors des pièces de théâtre présentées par les étudiants aux jours de fête. La peinture est d’ailleurs son passe-temps favori et de sa palette sortent des portraits, des paysages, des natures mortes et même quelques copies de maîtres célèbres. En août 1954, le P. Robertus qui reprendra par la suite son prénom de baptême, Frans, est nommé professeur à l’école apostolique Sainte-Thérèse de Boxtel. En 1963, il est responsable des alumnistes qui sont internes à l’ancien alumnat de Stapelen mais suivent des cours au lycée d’Etat, vu que les écoles privées sont interdites aux Pays-Bas. Dernière période. En 1976, le P. Frans est nommé à Boxtel dans la communauté de Parkweg et de 1983 à 1989 il est économe de la communauté. Avec l’âge, sa santé se dégrade. En 1991, il se sent subitement très malade: une maladie incurable fait son chemin. En 1992, ayant besoin de soins intensifs, il s’installe à la maison de repos pour religieux âgés, à Molenweide. Les médecins découvrent une tumeur cancéreuse. Etant sous traitement médical, il se prépare à une opération grave. Il décède soudainement le 24 juin 1995, à l’âge de 79 ans. Les obsèques sont célébrées le 29 juin. Il est inhumé au cimetière des religieux à Stapelen (Boxtel). « Le P. Robert, homme taciturne, a mené une vie rangée et silencieuse. Il agissait par sentiment du devoir et faisait humblement tout ce que ses supérieurs lui demandaient de faire. Comme éducateur, il accompagnait la jeunesse avec beaucoup de patience et de compréhension. Il mettait tout en oeuvre pour aider ses futurs frères à acquérir une bonne culture générale. La maladie l’a frappé soudainement et, avec toute son énergie, il a lutté pour ne pas être cloué au lit ou rivé devant le poste de télévision. Jusqu’au dernier moment il voulait assister aux retraites, .aux enterrements des confrères, être présent aux réunions de communauté, aux fêtes. Bref, être parmi ses frères. A partir de ce jour, il rejoindra ses frères au ciel ». D’après le texte de son image mortuaire. Page :218/218

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI) 1994-1995, p. 105-106. De Schakel, juli 1995, p. 141-148. L’Assomption et ses OEuvres, 1989, n° 838 (numéro consacré à l’art).