Roger-Léo FERLAND – 1924-1974

Jour d’ordination.
« Le samedi des Quatre- Temps 22 décembre [1951], en la cathédrale
St-Pierre et St-Paul de Providence (R.-I.) au nombre des prêtres
consacrés par Mgr. Russel Mc Vinney se trouvait un des nôtres le P. P.
Roger-Léo Ferland, a.a. C’est avec joie et fierté que nous saluons ce
nouvel apôtre. Trois noms de ville résument la vie du P. Roger depuis sa
naissance jusqu’à présent: Central-Falls
(1), Worcester, Québec: Central-Falls où il vit le jour au sein d’une belle
famille chrétienne où l’on compte parmi les collatéraux plusieurs prêtres
religieux et religieuses…
En septembre 1939, ayant achevé son huitième grade à Worcester, il
demandait son admission dans l’école apostolique de l’Assomption, par
l’entremise du P. Gadoury… De là, il gagnait le noviciat au Québec dès
novembre 1942.
De retour au pays le 8 janvier
1944, il reprit le collier des études et enfin il reçut l’ordination
sacerdotale au cœur de son diocèse. Le lendemain c’est dans l’église de son
baptême qu’il offrait à Dieu le saint sacrifice de la messe avec deux de
ses cousins, les abbés Oscar et Ernest Ferland ». L’Assomption.

Roger-Léo FERLAND

1924-1974

Religieux de la Province d’Amérique du Nord.

Curriculum vitae.

Roger-Léo Feriand est né le 29 décembre 1924 à Général Fail, dans le Rhode-Island (U.S.A.), au diocèse de Providence. Il est élève au collège de Worcester de 1939 à 1942 et de 1944 à 1946. L’année d’interruption 1943-1944 correspond au temps de noviciat, effectué à Bergerville au Québec où il prend l’habit le 5 janvier 1943 et où il fait profession le 6 janvier 1944, sous le nom de Frère Roger. Il étudie ensuite la philosophie à Worcester où il est admis à la profession perpétuelle, émise le 6 janvier 1947 et fait sa théologie à Québec, au Canada. Il est ordonné prêtre à Providence, le 22 décembre 1951. Le résumé de la vie ministérielle du P. Roger n’abonde pas en détails personnalisés: après un an à Worcester (1932- 1933), il est envoyé au Canada, de 1934 à 1962, d’abord au scolasticat de Bergerville, puis au Montmartre canadien où il fait fonction d’économe et où il est nommé premier conseiller de communauté en 1958. En 1962, il va à la paroisse de Fiskdale (U.S.A.), au sanctuaire Sainte-Anne. Sa première nomination comme supérieur remonte à l’année 1964, à Fiskdale: « Le P. Roger sait se faire aimer des gens pour ses grandes qualités d’organisateur et pour l’amabilité qu’il met dans les relations personnelles. Il excelle en particulier dans toutes les choses de la vie pratique. Parfois il serait souhaitable qu’il se fasse davantage aider pour ne pas être surchargé. Très fraternel, d’une piété qui perce à travers sa prédication soigneusement préparée, il est adopté par ses confrères dans l’exercice de ses responsabilités ». En 1970, il est à la fois curé et supérieur. En 1973, il revient au collège de Worcester où il a fait ses premières armes. Depuis 1964, le P. Roger est atteint d’une forme rare de leucémie, mais lui-même ne se doute pas immédiatement de la gravité de son état.

Les médecins consultés n’estiment pas supérieur à 4 ans de vie le délai, raisonnable ou possible, que laissent les pronostics les plus optimistes. Il meurt à Southbridge le 29 septembre 1974, à l’âge de 50 ans. Ses obsèques sont célébrées le 3 octobre suivant à l’église Notre-Dame, à Southbridge. Il est inhumé dans le cimetière des religieux de l’Assomption à Sainte-Anne.

L’adieu de ses frères au P. Roger ‘pèlerin’.

Le Père Joseph Loiselle, Supérieur Provincial d’Amérique du Nord en 1974 condense dans l’homélie des obsèques du P. Roger le message de foi, d’espérance et de charité que laisse le souvenir du défunt: « Même dans la mort le P. Roger nous laisse un message: c’est que nous ne sommes pas faits pour demeurer longtemps sur terre. Il est peut-être significatif que le P. Roger a exercé la majeure partie de son ministère à Québec et à Fiskdale dans des sanctuaires, des lieux de rencontre pour des pèlerins, des voyageurs. Effectivement, c’est ce que nous sommes, des pèlerins, des voyageurs en route vers la maison paternelle. Ne sommes- nous parfois tentés de l’oublier? Ne sommes-nous parfois séduits par les satisfactions passagères? Sommes-nous parfois tentés de nous établir dans le temporel, oubliant que l’éternel nous convoque. Depuis huit ans déjà le P. Roger se savait atteint d’une maladie qui raccourcirait ses jours. Malgré plusieurs moments difficiles, il n’en fut jamais découragé. Et quand il vit arriver la fin, il a dit tout simplement et dans la plus grande paix. Je suis prêt et j’attends’. Autant que lui, nous sommes pèlerins; autant que lui, nous devons être prêts; autant que lui, nous devons attendre l’appel dans la paix. Noublions pas, cependant, que si le P. Roger a pu attendre le dernier appel dans la paix, c’est qu’il avait répondu aux autres appels dans la générosité d’un grand amour ».

(1) Il y a bien une légère différence d’appellation dans les textes cités concernant le lieu de la naissance du P. Roger Ferland: General-Fall (dossier personnel) et Central-Falls. C’est cette dernière qu’il y a lieu de retenir..

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (1) 1975-1980 p. 3. Texte de l’homélie et annonce du décès dans le bulletin de la province d’Amérique du Nord (A.A.N.), octobre 1974 p. 9-11 (P. Joseph Loiselle). L’Assomption (Worcester), janvier-février 1952 p. 18-19 (Tu es sacerdos in apternum, par le P. Odilon Dubois). Assumptionists Deceased in North America, p. 8. On doit au P. Roger Ferland plusieurs articles de spiritualité dans la revue du Montmartre canadien, L’Appel du Sacré-Cœur, (1954 à 1958). Notices Biographiques