Religieux de la Province de France. Curriculum vitae. Roger Sage est né le 23 octobre 1929 à By dans le Doubs, au diocèse de Besançon. Il fait ses études secondaires à Besançon (1944-1945), puis à l’alumnat de Miribel-les-Echelles (Isère), de 1946 à 1948. Il commence son noviciat à Nozeroy (Jura), le 24 octobre 1948 et fait profession le 25 octobre 1949. Suivent trois années de philosophie à Scy-Chazelles (Moselle), de 1949 à 1952, l’année du service militaire (1952-1953) et les études de théologie à Lormoy (Essonne) de 1953 à 1957. Il est profès perpétuel le 21 novembre 1954 et ordonné prêtre à Lormoy le 24 mars 1957. La liste de ses résidences et emplois est la suivante: 1957-1958: année de pastorale à Lyon (Rhône); 1958- 1961: surveillance à l’orphelinat de Douvaine (Haute- Savoie); 1961-1964: vicariat à La Capelette, à Marseille (Bouches-du-Rhône); 1964-1971: économat au scolasticat de Valpré (Rhône); 1971-1982: mission à Madagascar. Après l’étude de la langue malgache à Ambositra, il est en service au poste de Sakahara (1972-1981), puis à celui d’Ampanihy. 1982-1985: rentré en France, après un court séjour à Vellexon (Haute-Saône), le P. Roger est affecté comme économe du Centre d’accueil de Valpré, de janvier 1983 à 1985. 1985-1990. nommé au service du secteur pastoral de Vellexon, il est d’abord curé de Soing, puis supérieur de la communauté de Vellexon en 1986, reconduit en 1989. Atteint d’un cancer, il subit une première chimiothérapie en 1988. Très affaibli à l’été de 1990, il meurt à l’hôpital de Besançon le 20 octobre 1990. Les obsèques se déroulent à Soing le 23 octobre suivant. Il est inhumé à By dans son pays natal. Sakaraha se souvient. Le P. Roger a été un missionnaire généreux et dévoué. C’était un homme solide, avec des vues et des positions précises. A.A D’un tempérament dynamique, il a beaucoup souffert de ne pouvoir partager ses convictions profondes et son zèle pour le Royaume. Malgré de gros efforts pour étudier la langue malgache, il la maîtrise assez mal. A Tuléar, la mission disposait d’un tracteur sous-employé que le P. Roger eut l’idée de récupérer pour le mettre au service des paysans de Sakaraha, moyennant une participation financière modeste. Il fallait faire vite, au début de la saison des pluies pour labourer le plus grand nombre d’hectares possible. Il avait pris un chauffeur qu’il remplaçait au moment le plus chaud de la journée, durant la sieste qu’il ne faisait jamais. Vers 14 heures arrivait un P. Roger tout rouge, rempli de sueur, mais heureux. Il rêvait pour Sakaraha de culture et d’élevage modernes, comme dans sa famille. C’était sans compter sur les forces ou inerties de la tradition. Et Roger se trouva parfois au bord du découragement, sans jamais être vaincu. A Noël 1978, un cyclone avait mis à mal notre maison, une autre maison qui nous servait pour l’accueil des catéchistes et catéchumènes, l’école des Sœurs et nombre d’églises en brousse. En trois mois, aidé par des ouvriers, il a tout remis en ordre. A Béraketa, l’église s’était écroulée. Malgré une piste des plus difficiles, le P. Roger entreprend de construire du neuf avec l’aide des chrétiens qu’il avait su mobiliser par un partage judicieux des tâches. L’église de Béraketa terminée et inaugurée très solennellement par l’évêque, Roger entreprenait la construction d’une nouvelle église à Andranohinaly. Cela l’occupera jusqu’à la fin de son séjour à Madagascar. Il était heureux dans toute cette activité qui lui permettait des contacts. Il était aussi très attaché à son ministère, aux tournées de brousse régulières programmées chaque mois. Son catéchiste, Dieudonné, était devenu son ami et collaborateur. Il préparait avec lui les homélies et les instructions pour les enfants et les catéchumènes. Nous avions six rencontres par an avec tous les catéchistes des quinze postes de brousse, une retraite pour les catéchumènes durant une semaine au cours du Carême. L’accueil dont le P. Roger avait la charge était toujours soigné. S’il ne pouvait intervenir directement dans les échanges, il avait toujours une moisson très fiche de faits et, surtout, des remarques et conseils qu’il me demandait de transmettre, toujours très pratiques, simples et d’un grand intérêt pour les gens. Sakaraha se souviendra encore longtemps de ce missionnaire robuste, vif et direct, travailleur infatigable, proche des hommes, surtout des petits et des souffrants ». Témoignage du P. Roger Cavaillès, Antananarivo, 2 novembre 1990. Au service de Valpré. Le P. Roger reprend contact avec la maison de Valpré en janvier 1983 il a été économe du scolasticat entre 1964 et 1971. Il sait que les supérieurs font appel à ses services, un peu malgré lui, car ses souvenirs antérieurs ne sont pas tous heureux. Courageusement, il se donne entièrement à sa tâche, recrute un nouveau cuisinier patenté, André Clerc, réorganise le jardin potager, cultive lui-même les légumes, supervise les grands chantiers. Il a le souci d’aménager les locaux de la ferme pour accueillir des groupes de jeunes et, le dimanche, prend volontiers du service pastoral dans les Monts du Lyonnais.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (IV) 1987-1990, p. 105-106. Assomption-France, Nécrologie, année 1990, p. 181-182. Bulletin paroissial de By, 1990 (Le décès du P. Roger Sage). Testament du P. Roger Sage, Besançon, 9 octobre 1990. Notices Biographiques