Religieux de la Province de Belgique.
Curriculum.
Henri-Jean-Ghislain Manderlier est né à Lodelinsart (Hainaut), le 24 juillet 1920. Comme vocation tardive, il entre au prieuré St-Michel de Sart-les- Moines en 1936 et jusqu’en 1941 y fait toutes ses études secondaires. Le 28 septembre 1941, à Taintegnies, il reçoit l’habit religieux du P. Rodrigue Moors, Provincial. Il émet ses vceux le 29 septembre 1942. Profès perpétuel à Saint-Gérard le 21 novembre 1945, il a fréquenté pendant la guerre les maisons du Bizet, de Saint-Gérard et Halle pour ses études de philosophie et de théologie, en raison des mouvements de l’époque. Il est ordonné prêtre le 27 décembre 1949 à Halle par Mgr Suenens. De 1950 à 1952, le P. Roland est vicaire à la paroisse St-Ghislain à Haine-St-Paul; en 1952, il remplit la même fonction à la paroisse St-Remy de Gilly, en étant membre de la communauté de Jumet- Hamendes. En mai 1953, nous trouvons le Père au repos au noviciat de Taintegnies d’où il se rend, comme professeur, au collège St-Michel de Gosselles (fin 1952). À Taintegnies de nouveau de 1955 à 1960, il se dévoue comme vicaire dominical et, depuis 1956, comme économe au noviciat. Son dernier séjour est Tamines où il arrive au mois de mai 1960. Le 29 septembre 1961, le P. Roland entre en clinique à Gilly, et, transporté à Bruxelles le 1er décembre en vue d’une opération d’une tumeur cancéreuse au cerveau. L’ intervention chirurgicale, délicate, qui n’a finalement pas lieu. Le P. Roland meurt le 2 décembre, dans sa 42ème année, sur la table d’opération tandis que le spécialiste veut commencer l’intervention. Ses obsèques sont célébrées le mardi 5 décembre à Lodelinsart où il est inhumé. D’autres célébrations à sa mémoire ont lieu, attestant les marques de sympathie des personnes qui ont apprécié ce religieux dans son ministère,
Pages Familiales. De belles images, des insignes, des calendriers, des tracts et toute une documentation noëliste ont nécessité un agrandissement imprévu. A côté nous pouvons constater nos réalisations dans le domaine du cinéma et des projections. Aux pieds d’une belle Madonne, nous pouvons nous documenter sur le Chapelet des enfants. Les Orphelins et le Foyer du Marin complètent cette vue synthétique de nos oeuvres. Cette belle réalisation a connu un vif succès. Cette exposition a l’avantage de faire mieux connaître notre famille et donc de la faire aimer de nos amis. Nous sommes fiers de notre passé … ».
au cours d’une vie trop vite emportée.
Figure humaine et spirituelles.
Au physique, le P. Roland est grand et fort. Tout bouge quand il se met en mouvement, car il ne reste jamais en place. Sa voix sonore trahit sa présence, ses réactions sont spontanées. Ce qui se passe dans son for intérieur se transcrit fidèlement dans l’expression de ses grands yeux. C’est un homme au cœur excellent. Il sait se dévouer sans compter, ne sachant pas refuser le service qui lui est demandé. Auprès de ses confrères, il est bon enfant, très sociable, se laissant volontiers taquiner et plaisanter. Devant les supérieurs, il ne maîtrise pas facilement sa timidité. On se souvient qu’en présence de ses professeurs en maisons d’études, il se sentait toujours mal assuré. Les études d’ailleurs ne l’ont jamais séduit et elles ne lui ont pas apporté beaucoup de consolations. C’est grâce à son travail persévérant qu’il a pu avoir raison de sa lenteur d’esprit. Comme religieux, le P. Roland est toujours qualifié dans les rapports laissés par ses formateurs comme un homme de belle piété, présent et régulier, d’une obéissance remarquée. Par tempérament, la présence continue à un bureau lui est malaisée. La lecture ne le captive pas, mais il aime l’activité. Il excelle dans l’action apostolique, sur le terrain, se consacrant aux jeunes comme vicaire ou comme professeur. Certes l’enseignement n’est pas sa voie, sa bonté avec les plus jeunes lui joue bien des tours. Il n’aime pas user d’une autorité qui ne lui est pas naturelle. Par contre, l’économat est davantage dans ses cordes, même s’il n’est pas ordonné de nature. Il est sauvé en fait par son sens du service, ne craignant pas de parcourir la ville à toute heure du jour, autant de fois qu’il le faut, pour satisfaire une demande. Personne ne pouvait se douter que ce religieux aux apparences imposantes cachait un mal pernicieux. On se rappela cependant que le Frère Roland, étudiant au Bizet, se dévouant à décorer une salle, fit une chute sur la tête, précipité du haut d’une échelle. Les examens cliniques postérieurs ont révélé au cerveau les séquelles d’une blessure ayant provoqué une hémorragie interne.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Lettre à la Famille 1962, p. 213-214. B.O.A., octobre 1962, p. 173. Contacts, janvier 1962, n° 126. Dans les ACR, du P. Roland Manderlier, un texte du P. Roland Manderlier sur l’exposition du Centenaire à Saint-Gérard (1950).