Rolando Alberto Arrillaga Manzi – 1927-2007

Né à Pergamino le 1er octobre 1927

Décédé à Santos Lugares le 9 juin 2007


Le P. Rolando, est né dans la ville de Pergamino, province de Buenos Aires, le 1er octobre 1997 ; ses parents étant Prudencio et Velia Irene.

Très jeune encore il émigra dans la ville de Buenos Aires, quartier de Belgrano, où il fit ses études primaires à l’Académie San Román. Ensuite il entra à l’alumnat assomptionniste d’Olivos pour ses études secondaires et quatre ans d’études commerciales. Déjà comme Assomptionniste, il fit ses études de philosophie dans la communauté de Notre Dame de los Ángeles, dans Las Condes, Santiago du Chili.

Il fit son noviciat dans cette même communauté en 1954, et sa profession le 25 mars 1955.

De retour en Argentine, il continua ses études de théologie dans l’abbaye bénédictine de Saint Benoît de Palermo, Buenos Aires.

Il prononça ses vœux perpétuels le 20 décembre 1959, dans la communauté paroissiale de Notre Dame de las Mercedes, de Belgrano, que desservait alors la communauté religieuse.

Il fut ordonné diacre le 15 juillet 1962, par Mgr. Manuel Cárdenas, évêque auxiliaire de Buenos Aires, dans le sanctuaire-paroisse de Lourdes, à Santos Lugares.

Il fut ordonné prêtre le 22 décembre 1969 par Mgr. Félix Villena, évêque auxiliaire de Buenos Aires, dans la Paroisse El Salvador de la capitale.

Sa vie de religieux et de prêtre s’est déroulée à Saint Martin de Tours, Palermo ; à Notre Dame de las Mercedes (où il fut supérieur à 1972) et à l’institut San Román de Belgrano, où il a laissé un souvenir inoubliable. Il exerça également son ministère sacerdotal à Santos Lugares, dans le sanctuaire et la paroisse de Lourdes comme animateur de la catéchèse, de groupes matrimoniaux, et constituant le premier noyau de ce qui est aujourd’hui l’équipe pastorale du sanctuaire.

Doué de grande bonté, simplicité et joie il cultiva profondément l’amitié, conquérant l’affection de ses frères en religion, des prêtres diocésains et des religieux et laïcs qui partageaient le travail apostolique avec lui.

Son grand amour de la Vierge Marie s’est manifesté constamment au cours de ses années de service dans la grotte de Lourdes. Il consacra beaucoup de son temps à l’écoute attentive aux fidèles spécialement dans le sacrement de la réconciliation.

Homme de profondes convictions et d’un grand sens communautaire et fraternel, il transmettait partout la joie de la Bonne Nouvelle du Royaume.

En bon religieux Augustin de l’Assomption, il dévoua sa vie au service de l’extension du Royaume de Dieu, laissant chez chacun de ceux qui ont partagé avec lui un même cheminement de vie est de foi l’image aimable et prochaine du Bon Dieu qui nous aime profondément.

« Serviteur bon et fidèle, va partager la joie éternelle du Royaume, auprès de ton Seigneur ».

P. Javier Fontán, a.a.


Vers la maison du Père. La « Pâque » du Père Rolando

Rolando : un ‘gros’ que l’on ne pouvait qu’aimer.

Qui pouvait rester longtemps fâché avec Rolando ? Qui ne recevait pas une vague d’affection rien qu’à le rencontrer ? Comment ne pas sourire avec le « Gros » ? Combien y a-t-il qui ont pu s’approcher de Dieu, une fois ou l’autre, à travers sa parole, ses gestes, sa gentillesse ?

Rolando l’ineffable. Joyeux. « Entrador » comme nous disons en Argentine, c’est-à-dire direct, simple, proche, fraternel.

Comme il aimait dire de lui-même, « futbolero » [supporter du foot] et « tanguero » [aimant du tango]. Je ne sais pas combien de tangos il a dansés au cours de sa vie, mais il savait le faire.

[…] Rolando attirait l’affection de tout le monde. Mystère d’une personnalité simple et complexe en même temps ; mais qui manifestait la présence de Dieu. Si les gens ne s’approchaient pas de lui, il allait lui-même vers eux. Soucieux des besoins quotidiens de chacun, ils étaient nombreux à avoir recours à lui en quête de quelque « petit service », une aide, une recommandation, un emploi etc. Il savait être ‘le prochain’ de tous.

Il était un homme simple, qui ne camouflait pas ses sentiments. Il ne cherchait pas à se protéger derrière « le personnage », mais exprimait volontiers ce qu’il sentait. Ceci fut pour lui une cause de certains problèmes parfois. En « gros débonnaire » qu’il était, il ne manquait pas d’ingénuité.

[…] Mais le souvenir le plus permanent se trouve gravé dans les cœurs des gens : ses frères de communauté, les fidèles des paroisses où il exerça son ministère (San Martín de Tours, Las Mercedes et Lourdes), les pèlerins, ses amis. Et c’est cela qui importe. Les « garçons du café » en gardent le souvenir aussi, c’est-à-dire tous ceux dont Rolando fut proche, qui ne partageaient ni sa foi ni ses points de vue, mais qu’il ne rejeta jamais, bien au contraire : il leur offrait toujours le visage d’un ami.

Finalement, pour la communauté des religieux il fut un homme de Dieu, dont il rendait tangible l’amour et la miséricorde. Par sa joie il devenait le centre des repas et des réunions. Avec ses blagues et son esprit, il apportait à la vie communautaire cette dose de « joie de vivre » sans laquelle la communauté manque d’attrait.

P. Luis Ramón Rendón, a.a.

Bibliographies