Religieux français de la Province d’Amérique du Sud.
Résumé biographique.
Louis Rolland Marc (1) est né le 15 janvier 1910 à Gouesnou (Finistère). Il fait ses études secondaires chez les religieux des Missions Africaines à Compiègne, dans l’Oise (1928-1932). De 1932 à 1934, il tente un essai de vie religieuse comme frère dans cette congrégation et va enseigner à Tantel en Egypte où il a pour élève un certain Nasser. L’opinion qui prévaut est que cet enfant égyptien est d’origine juive. Il a la joie durant cette période de pouvoir accomplir un voyage en Palestine. Mais comme son désir de vie sacerdotale est contrecarré par le fait que les règles de l’Institut ne permettent pas à un frère convers d’accéder au sacerdoce, il entre à la maison de vocations tardives de Montagny (diocèse de Versailles), de 1932 à 1934, où il étudie la philosophie. Il fait une année au grand séminaire de Versailles (1934-1935). Le P. Pol de Léon Cariou l’accueille ensuite au noviciat de l’Assomption, à Pont-l’Abbé-d’Arnoult, le 24 février 1936 en Charente-Maritime, après un temps de postulat (1935-1936). Sous le nom de Frère Rolland, il prononce ses premiers voeux le 24 février 1937. « Au cours de son année de noviciat, le Frère Rolland s’est montré très préoccupé des pratiques de la perfection. Il s’est montré un novice docile, sérieux et dévoué et ses progrès ont été remarquables. Il promet d’être un religieux solide sur lequel on pourra compter. Il a reçu un induit pour entrer dans un noviciat où l’on peut se préparer à la vie cléricale et aux Ordres. Les démarches ont été faites régulièrement par le P. Romuald Souarn». Le Frère Rolland se rend ensuite au scolasticat de Scy-Chazelles (Moselle) pour compléter son parcours d’études en philosophie, de 1937 à 1938, puis à celui de Lormoy (Essonne), de 1938 à 1941,
pour le cycle théologique. Il devient profès perpétuel à Lormoy le 24 février 1940 et est ordonné prêtre le 27 juillet 1941. Il exerce d’abord son ministère à La Rochelle (Charente- Maritime), de 1941 à 1944, puis enseigne à l’alumnat de Saint-Maur (Maine-et-Loire) de 1944 à 1949 et au collège Jeanne d’Arc à Tarbes (1949-1957). Il demande alors à être affilié à la Province d’Amérique du Sud (2). Après un temps très bref passé au Chili où il peut s’acclimater à cause des conditions physiques du pays, il est affecté au sanctuaire de Santos Lugares en Argentine, de 1958 à 1973 (3). Il remplit la charge d’économe de la communauté, enseigne le catéchisme pour les élèves de l’école primaire et le français dans les classes du secondaire. Religieux travailleur et énergique, il se montre persévérant dans ses diverses entreprises. Homme sensible et modeste, il fait bénéficier ses confrères de ses qualités de coeur. Les enfants surtout se montrent très attachés à sa présence, profitant parfois de son ingénuité. Ils l’adoptent comme un bon papa. Dans les derniers jours de l’année 1972, il se prépare à subir une intervention chirurgicale de la vésicule biliaire pour le soulager de nombreux calculs. Mais des complications surviennent du côté du cœur et des reins. Déjà opéré en France de l’estomac, il meurt des suites d’une forte crise d’urémie, après de pénibles souffrances le 7 janvier 1973. Son attitude ne se départit pas d’une grande tranquillité d’âme: « je suis entre les mains de Dieu».
(1) Ainsi (Rolland) est toujours orthographié en français le prénom Roland par l’intéressé lui- même. En espagnol par contre, il donne la forme Rolando. (2) Le P. Geffroy, Provincial de Bordeaux, acquiesce bien volontiers à la demande du P. Rolland. « je ne mets aucune opposition à l’affiliation de ce religieux à la Province sud- américaine, malgré le vide que ce départ cause dans le personnel enseignant de notre Province. J’étais dans l’obligation de retirer ce Père de l’enseignement sans être sûr de pouvoir le mettre dans le ministère. Un changement de pays lui fera sans doute un grand bien, je veux l’espérer. Je l’avais désigné pour la prochaine probation, en escomptant beaucoup de bien pour lui. Je craindrais seulement qu’il ne puisse y participer ». Lettre du P. Geffroy, Bordeaux, 10 juin 1957. (3) En septembre 1961, l’Assomption argentine a fêté son cinquantenaire. Le 4 juin 1911, Mgr Alberti bénissait une humble chapelle de bois, dédiée à saint Antoine de Padoue.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. mars 1974, p. 240. In memoriam Padre Rolando Marc d’après P. Jean-Berchmans Le Joncour. Homilia del Padre Favre (dans Assuncion, Argentina, n° 19, janvier 1973, 5 pages). Lettre du P. Rolland Marc au P. Alphonse Picot, Tarbes, 14 juin 1957. Dans les ACR, du P. Rolland Marc, correspondances (1948-1962).