Religieux canadien de la Province d’Amérique du Nord. Une formation entre deux continents. Jean-Paul Saint-Laurent est né le 5 octobre 1916 à Saint-Simon de Bagot, au diocèse de Saint- Hyacinthe au Québec (Canada). Il est le fils de Rosaire et de Marie-Louise Desrosiers. Il fait ses études au petit séminaire de Saint-Hyacinthe (1929- 1937). Il connaît l’Assomption grâce à un passage du P. Maurice Gagnon dans le séminaire. Le 10 juillet 1937, il entre au noviciat de Sillery, sous la conduite du P. Léocade Bauer, et reçoit le nom de Frère Rosaire qui est le prénom de son père. Il prend l’habit assomptionniste le 3 octobre de cette même année et prononce ses premiers vœux le 4 octobre 1938. Il part alors en France pour le scolasticat de Scy-Chazelles (Moselle), pour y faire une troisième année de philosophie. En septembre 1939, il arrive à Lormoy (Essonne) pour y commencer sa théologie. En juin 1940, l’ avance des armées allemandes le force à quitter Lormoy pour aller se réfugier à Chanac (Lozère). De là il se rend à Nîmes (Gard) où, avec des confrères canadiens et anglais, il poursuit l’étude de la théologie au grand séminaire de cette ville. Il y prononce ses vœux perpétuels le 4 octobre 1941 et il y est ordonné prêtre le 28 octobre 1942, ayant à subir un léger retard. En novembre de cette même année, il doit encore quitter Nîmes pour échapper aux Allemands qui ont pris en France le contrôle de la zone Sud. Par l’Espagne et l’Angleterre, il revient au Canada. Il parvient à Sillery le 31 janvier 1943. Il y complète sans doute ses études de théologie. Activités et ministères. Le 7 septembre 1943, le P. Rosaire se rend au collège de l’Assomption de Worcester (U.S.A.). il y est nonuné professeur de français et, A.A un temps, directeur du théâtre. En septembre 1948, il est nommé au sanctuaire de Beauvoir (Canada, près de Sherbroocke). Il y est chapelain puis chargé de la propagande et prédicateur dans les paroisses pendant l’hiver. Pendant quelques années, il est directeur des pèlerinages à Beauvoir. À la fin de 1969, il devient aumônier au foyer Saint-Joseph de Sherbrooke; dix années plus tard, en janvier 1980, il se retire au séminaire de Saint-Hyacinthe, son alma mater, à laquelle il est très attaché. Il fait du ministère à l’hôpital voisin, mais s’occupe surtout, avec beaucoup de dévouement, des prêtres âgés et malades, retirés comme lui au séminaire. Le ler novembre 1994, le P. Rosaire est victime d’un accident d’automobile. Transporté à l’hôpital de Saint-Hyacinthe, puis à celui de Notre-Dame de Montréal, il y meurt le 3 novembre suivant. Les funérailles du P. Rosaire ont lieu le 7 novembre dans la chapelle du séminaire de Saint- Hyacinthe. Elles sont présidées par Mgr Langevin, évêque du lieu, qui prononce l’homélie. Il fait un bel éloge du P. Rosaire, rappelant en particulier son dévouement auprès des prêtres âgés. Le P. Roaire repose désormais dans la crypte du séminaire. Personnalité. Le P. Rosaire a été un prédicateur estimé. Il préparait longuement ses homélies et sermons, en fixant l’essentiel en un plan très élaboré qu’il tapait à la machine. Il prêchait avec brio et était très écouté. Pendant les dernières années de sa vie, il fit du journalisme, collaborant à plusieurs journaux et revues, parfois régulièrement. Ses textes sont actuels, concrets, intéressants. R fut aussi un bricoleur talentueux pour radios, métaux, serrurerie, et même un bon artiste. Il créa et fabriqua lui-même à plusieurs exemplaires un crucifix dont le corps est très original et aussi une Vierge remarquable. Ces petits chefs-d’œuvre font paraître beaucoup d’imagination, sinon de sensibilité.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI) 1994-1995, p. 44-45. Assumptionists Deceased in North America, Worcester (s.d.), 1995, p. 24. Dans les ACR, du P. Rosaire Saint-Laurent, quelques articles parus dans les bulletins ‘L’Appel du Sacré-Cœur’ et ‘Beauvoir’ Notices Biographiques
