Rumold (Theodorus) VAN GEFFEN – 1924-1986

Assomption et paroisses.
En 1924, le Cardinal Dubois , archevêque de Paris, confie aux
Assomptionnistes la paroisse de Saint-Christophe de Javel. Le P. Régis
Serine façonne de toutes pièces à Montpellier une véritable cité
paroissiale dédiée
à sainte Thérèse de Lisieux. L’Assomption s’implante dans le même cadre à
Auch (Gers), Angoulême, à La Rochelle, à Marseille, à Toulon, à Saint-
Etienne ou encore à Bordeaux. Beaucoup de communautés rendent le service
paroissial là où elles animent collèges et alumnats. En mission, la
paroisse est le pain ordinaire de l’apostolat des religieux. En Algérie, en
Tunisie, en Côte d’Ivoire, en Angleterre, à Madagascar, au Congo, en
Espagne, au Brésil, à New York, au Mexique, en Colombie, des religieux sont
envoyés pour créer le cadre pastoral des paroisses, des aumôneries et des
chapellenies. Les religieux hollandais et
belges après 1945 ne sont pas en reste. ainsi à Nimègue, à Herkenbosch,
mais également dans des zones rurales difficiles du Nord-Est de la France
(diocèses de Verdun et de Soisson) ou encore dans des centres urbains de
l’Allemagne d’après guerre. L’histoire de l’Assomption et des paroisses
reste à Décrire (1).

Religieux de la Province des Pays-Bas. Assomptionniste dans la vie pastorale. Theodorus Van Geffen, appelé par la suite Theo, est né le 24 février 1924 à Cuyck-St Agatha, dans le Brabant hollandais. Il est le fils de Antoon et de Petronella Hendrina née Minten. Il suit l’école primaire à Eindhoven et se rend ensuite à Boxtel pour faire ses études secondaires à l’école apostolique Sainte-Thérèse, de 1937 à 1943. Il reçoit l’habit religieux à Boxtel, le 26 septembre 1943, sous le nom de Frère Rumold. C’est à Moergestel qu’il poursuit son année de formation à la vie religieuse. En raison de l’occupation des lieux par les troupes allemandes, il doit poursuivre son temps de formation dans l’ancien couvent des Trappistines près de Tilbourg. Il prononce ses premiers vœux le 27 septembre 1944 dans la Campina, c’est-à-dire dans la grange transformée en chapelle d’une ferme appelée ‘Le petit Coq’ où le noviciat trouve refuge en raison des dangers de la guerre. Suivent trois années de philosophie et quatre de théologie à l’Augustinianum de Bergeyk. Le rapport de la profession perpétuelle du Frère Rumold, émise le 27 septembre 1947 à Bergeyk, donne quelques traits de la physionomie de ce religieux, d’après le P. Gondulphus Bovens, supérieur local. « Ce religieux est un homme dévoué et soigneux qui a d’excellentes aptitudes morales: bonne intelligence spéculative et pratique, grand attachement à sa famille de l’Assomption, caractère agréable. Il a semblé à tous prêt pour la profession perpétuelle ». Devenu prêtre-auxiliaire (1) à Hatert, près de Nimègue, pendant un an, le P. Rumold qui reprend son prénom de baptême sous l’appellation Theo devient aumônier de J.O.C. dans le secteur industriel à Eindhoven de 1952 à 1955, puis aumônier militaire dans la garnison d’Oirschot durant trois ans. Il est ensuite attaché à la paroisse du Sacré-Coeur de Boxtel, Page :205/205 comme prêtre auxiliaire, puis vicaire, jusqu’en 1967. Il est alors envoyé à Welber-g- Steenbergen dans la paroisse Saint-Corneille, avec mission de préparer un nouveau centre de culte à Steenbergen-Sud où il fonde la paroisse de la Paix. Il quitte celle-ci en octobre 1974 pour devenir curé d’Ossendrecht où il demeure dix ans. Du 19 au 26 juillet 1985, le Père Theo est hospitalisé à Amsterdam. On diagnostique une tumeur cancéreuse au pancréas et on l’informe que son mal est incurable. Le Père accepte courageusement son sort: ‘J’ai eu 62 belles années. J’ai toujours été un prêtre heureux. J’ai toujours rappelé aux gens comment mourir. Alors, c’est maintenant mon tour de le prouver moi-même ». Le 2 mai de l’année 1986, il reçoit le sacrement des malades. Le 15 mai 1986, il s’éteint très calmement en son presbytère d’Ossendrecht. Ses obsèques sont célébrées devant une grande assistance, puis il est inhumé au cimetière Ter Duinen du pays. (1) La vie ministérielle du P. Theo Van Geffen, tout entièrement vouée à un apostolat de type paroissial, peut susciter une question au niveau historiographique de l’Assomption. Il ne manque pas en effet de religieux dont le profil apostolique a été ou est semblable et cependant nous ne trouvons aucun type d’étude, à quelque époque que ce soit, qui ait été spécifiquement consacrée à ce type d’apostolat ou à ce type de religieux. Pour en revenir aux origines, on sait que le P. d’Alzon, vicaire général de Nîmes, demande aux religieux de céder le pas aux séculiers, dans les Premières Constitutions de 1855. L’encadrement pastoral est en général pléthorique; les évêques ne souhaitent pas voir les Congrégations de religieux empiéter sur les prérogatives du clergé séculier. Il faut attendre les années 1866 pour que le P. d’Alzon fasse droit aux attentes et aux préférences de certains Assomptionnistes, peu enclins à l’enseignement, en faveur d’un apostolat de type paroissial dans les environs d’Alès. À Paris, dès avant 1870, la résidence de la rue François ler avec la chapelle de Notre-Dame de Salut s’ouvre à un certain nombre d’initiatives pastorales à caractère paroissial. L’ère des manifestations de masse, avec les pèlerinages, la presse, les oeuvres à rayonnement supra- paroissial bouscule le champ délimité des secteurs définis. Au moment de la dispersion en 1901, bien des religieux ne peuvent conserver un pied-à-terre en France qu’au moyen d’une sécularisation plus ou moins fictive. Des situations personnelles ne peuvent être assurées qu’en raison de fonctions ministérielles assimilées à un statut de séculiers. L’hécatombe consécutive à la guerre 1914-1918 a creusé des trous dans l’encadrement pastoral pour lequel des évêques sont heureux de trouver le concours des Congrégations. La crise des vocations, le déclin des institutions scolaires et des oeuvres propres ne feront que renforcer le mouvement. Page :206/206

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (III) 1984-1986, p. 116-117. De Schakel, 1986. (1) Nous avons cependant trouvé un article sur les paroisses et l’Assomption, mais seulement dans le cadre français, dans le bulletin L’Assomption et: ses OEuvres, 1959, n° 519, p. 4-8, 11-15 et 20-24.