Religieux de la Province de Paris.
Un toulousain de souche et de cœur.
Augustin est né le 28 août 1876 à Toulouse (Haute- Garonne): il doit à sa date de naissance son prénom de baptême et à sa ville son prénom de religieux. Il fait l’école des F.E.C. à la paroisse Saint-Aubin de Toulouse (1884-1893) et travaille comme clerc d’avoué puis comptable dans une maison de chaussures à Toulouse. En 1897, il entre dans la maison de vocations d’aînés à Montfort (Yonne) de 1897 à 1900. De là il gagne le noviciat de Gemert aux Pays-Bas où il prend l’habit le 18 septembre 1900 et poursuit son noviciat à Louvain (Belgique): 1901-1902. Il prononce ses premiers vœux le 18 septembre 1901, suivis de la profession perpétuelle le 28 septembre 1902. Il commence et achève ses études ecclésiastiques à Louvain de 1902 à 1905 sous la conduite du P. Merkien. Le 9 juillet 1905 il est ordonné prêtre à Louvain par Mgr Van den Stappen.
Curriculum vitae.
Le P. Bal-Fontaine qui fut son supérieur provincial a résumé en quelques lignes le parcours apostolique du P. Sernin:
1905-1914: professeur, catéchiste à Sart-les-Moines en Belgique et aumônier d’un hôpital voisin du prieuré Saint-Michel.
1914-1917: supérieur à l’alumnat de Saint-Guilhem (Hérault), mais en fait mobilisé à Toulouse comme infirmier.
1917-1919: en service paroissial à Notre-Dame de
Lumières (Vaucluse).
1919-1920: professeur en service pastoral à
Montpellier à Miribel-les-Echelles (Isère)
1920-1935: en service paroissial à Montpellier(Hérault)
Notices Biographiques A.A Page : 157/157 1935-1937: supérieur de la communauté de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
1937-1946: aumônier des Petites-Sœurs de l’Assomption à Montpellier.
Quelques faits saillants: Saint-Denis et Montpellier.
Le 31 décembre 1935, dans l’après-midi, le P. Sernin se fait renverser par une voiture à Saint- Denis: il s’en tire avec une omoplate et une côte cassées et la figure égratignée. Cependant, le soir même, il peut regagner la communauté, ayant été bien soigné, dit-il, par les ‘communistes’ à l’hôpital de la ville. De passage à Montpellier où il prend quelques jours de repos en octobre 1936, il est le spectateur émerveillé du chantier de l’église Sainte-Thérèse que fait construire le P. François-Régis Serine:
« Les travaux ont été poussés avec activité et l’on peut se faire une idée de la beauté de ce monument aux proportions grandioses. Vraiment cette église justifiera le surnom qu’on lui adonné de Lisieux du Midi’. Et tandis que s’élève la future basilique, s’élève aussi l’édifice spirituel grâce au zèle du curé de la paroisse, le P. François-Régis et de son vicaire le P. Aubert. Les œuvres de jeunesse y fleurissent. Le prédicateur de la neuvaine à Ste Thérèse, devant l’assistance massive des hommes, modifia le sermon qu’il devait leur adresser et leur parla du ‘noyautage qu’ils ont à pratiquer, à l’exemple des communistes, pour établir le Christ au milieu d’eux. Le 15 août [1936], la messe fut chantée par le P. Matthieu Lombard, âgé de 77 ans, assisté du P. Augustin [Nègre], 83 ans, et du P. Laity, 70 ans, les trois officiant totalisant en tout 230 ans d’âge! Les paroissiens de Ste-Thérèse reconnurent qu’il s’étaient acquittés de leurs fonctions comme de jeunes prêtres! ».
Le P. Sernin retrouve son cher Midi en qualité d’aumônier des P.S.A. de Montpellier pendant 25 ans, restant toujours toulousain dans l’âme. Il meurt de congestion cérébrale le 15 février 1946; il est inhumé le 16 à Montpellier.
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Bibliographies
Bibliographie et documentation : Lettre à la Famille 1946, n° 15, p.65. Les archives ont gardé une trentaine de correspondances du P. Sernin aux différents responsables de la Congrégation entre 1903 et 1940, ainsi que ses rapports de supérieur de la Communauté de Saint-Denis (1937).