Religieux de la Province des Pays-Bas.
Vocation religieuse de Frère.
Né à Amsterdam (Pays)Bas), le 19 juillet 1909, Guillaume dit familièrement Wim (1) fait connaître son désir de vie religieuse en qualité de Frère coadjuteur. Il commence un temps de postulat, le 10 octobre 1925, à Boxtel. Il entre au noviciat de Taintegnies en Belgique, le 3 juillet 1926 et y prononce ses premiers v?ux le 4 juillet 1927, sous le nom de Frère Stanislaus. C’est le Père Robert Fonteyne qui lui donne l’habit et le P. Savinien Dewaele qui l’accompagne pendant son temps de formation au noviciat. Stanislaus reste quelques années sur place comme portier, tailleur et cuisinier au service de la communauté du noviciat. Il est admis à la profession perpétuelle à Taintegnies, le 10 septembre 1930. Le P. Romanus Declercq, alors maître des novices remarque que « le Frère Stanislaus est de santé plutôt faible, mais qu’il a beaucoup de réelles aptitudes et qu’en tout il donne satisfaction. Il fait son travail de cuisinier avec plaisir et avec goût. S’il manifeste, de temps en temps, quelques velléités d’indépendance, il s’occupe avec beaucoup de soin de la formation des plus jeunes Frères ». Pour raison de santé, le Frère Stanislaus doit prendre quelques mois de repos à Lorgues (Var) en 1930.
Vie de service aux Pays-Bas.
Le Frère Stanisiaus est ensuite nommé en 1932 à l’école apostolique de Boxtel où il va rester pendant 35 ans (2). Religieux modeste et ponctuel, il se met de tout son c?ur au service de la formation des jeunes et des frères coadjuteurs pour l’apprentissage de toutes les tâches de la vie pratique. Infirmier de qualité et de coeur, il est apprécié de tous ses confrères. Tailleur habile, il ne confectionne pas seulement les soutanes, mais, avec une grande inventivité,
il fabrique les costumes qui servent aux pièces de théâtre et aux autres manifestations récréatives de Boxtel. Bricoleur, il crée également tous les accessoires qui sont nécessaires aux représentations. Les changements des années soixante lui sont pénibles. On souhaite à ce moment là redonner un peu de confiance et de tonus à sa vie religieuse en lui proposant une obédience hors des Pays-Bas. La maison généralice à Rome serait heureuse de l’accueillir et de lui fournir un service approprié, mais, malgré les pourparlers échangés entre les responsables et l’accord de principe de l’intéressé, le transfert à Rome ne se réalise pas. En 1967, le Frère Stanislaus est nommé à la communauté du Château à Boxtel (Stapelen): il travaille au service administratif pour la station de radio qu’a créée Mgr Horsthuis à Jalès (Brésil). Les revenus collectés servent aussi à subvenir aux besoins de l’école de Pinhal au Brésil. Depuis 1974, il va habiter Haarlem, près de sa famille, tout en continuant à s’occuper des différents services missionnaires à Boxtel. Très souvent, il vient rendre visite à ses confrères de la communauté. Avec les années, il semble reprendre goût et vie. Le 16 décembre 1981, il est frappé d’une apoplexie. Hospitalisé à Haarlem, il meurt prématurément, le 18 décembre suivant dans sa 73ème année. L’Eucharistie pour ses obsèques est célébrée dans la chapelle des Ursulines de Boxtel, le 22 décembre 1981. A la suite de la cérémonie religieuse, il est inhumé au cimetière de la communauté, dans le parc du Château.
(1) C’est ce prénom de baptême, diminutif de Guillaume, que le Frère Stanislaus reprend après les années conciliaires. Guillaume ou Wilhelm est un prénom honoré par de nombreux saints ou bienheureux, notamment dans les pays de l’Europe septentrionale.
(2) Sur Boxtel, cf l?article L?Assomption et les Pays-Bas, traduction et adaptation pat le P. Arno Burg (mai 2000), p. 3-9, ou il est précisé ; « A partir des années soixante, l?Assomption ressentit les conséquences de la crise religieuse qui traversa le pays et pertuba terriblement l?Eglise et ses institutions religieuses. L?affluence des candidats pour la vie religieuse diminua d?une façon imprévue et imprévisible pour s?arrêter bientôt complètement. Après avoir servi quelque temps comme internat catholique pour les jeunes qui suivaient les cours à l?école secondaire du village ou plusieurs Assomptionnistes enseignaient, l?internat fut finalement fermé et vendu (1975/1976). Le noviciat et la maison d?études furent également fermés l?un et l?autre? ».
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (Il) 1981-1983, p. 31-32. De Schakel, december 1981, n° 4. Lettre du P. Marius Van Den Boogaard à la Curie généralice, Boxtel, 24 mai 1966.