Religieux de la Province de France. Formation. Ferdinand-Louis Roux est né le 26 novembre 1898 à Le Gua, près de Marennes (Charente-Maritime). Le pèlerinage à Rome que tout jeune il réalise en compagnie de son compatriote, le P. Eutrope Chardavoine, peu après le décret du pape Pie X en faveur de la communion des enfants, semble être à l’origine de sa vocation. Il accomplit toutes ses études secondaires à l’alumnat de Bure en Belgique (1912-1917). Le 15 septembre 1917, le P. Possidius Dauby lui donne l’habit au noviciat de Louvain, sous le nom de Frère Sylvain, où il prononce ses premiers vœux le 16 septembre 1918. Le Frère Sylvain vient en France satisfaire à ses obligations militaires. Il retraverse la frontière franco-belge pour les études de philosophie à Taintegnies (1919- 1922). Les études de théologie se déroulent à Louvain (1922-1926). Il prononce ses vœux perpétuels le 15 août 1922 et il est ordonné prêtre le 25 juillet 1926. Ministères et services. C’est pendant plus d’un demi-siècle que le Père Sylvain exerce son apostolat. On peut dénombrer une dizaine de postes confiés à son dévouement. Il ne manque d’ailleurs pas de dons pour obtenir d’excellents résultats dans les deux domaines du ministère paroissial et de l’enseignement. Pour ne parler que du professorat, sa voix de stentor en impose. Il aime la méthode, l’ordre et la discipline et il sait donner aux jeunes le goût du travail. D’autre part ses supérieurs n’ont jamais eu qu’à se louer de sa disponibilité. Son premier poste est un vicariat à la paroisse Notre-Dame de Salut à Bordeaux- Caudéran en Gironde (1926-1932). Son succès auprès des jeunes de la paroisse le fait nommer préfet de discipline à l’orphelinat de la Grande- Allée à Toulouse (Haute-Garonne): A.A il y reste trois ans (1932-1935). Sous sa ferme direction, on y présente pour la première fois les enfants au certificat d’études primaires. En 1935, le P. Sylvain retrouve le ministère paroissial à Angoulême (Charente), d’abord comme vicaire (1935-1938), puis comme curé-fondateur de la paroisse de La Genette à La Rochelle (Charente-Maritime), de 1938 à 1939. La guerre le mobilise en 1939 à Toulouse où il revient, de 1941 à 1946, comme professeur à l’école Sainte- Barbe, après une année de préfectoral de discipline à Saint-Caprais d’Agen (Lot-et-Garonne). Il retourne en paroisse à Fumel (Lot-et-Garonne) en 1946, il y reste neuf ans (19461955). En 1953, il est appelé à Paris. On lui confie le secrétariat des pèlerinages de l’Association de Notre-Dame de Salut, rue François ler. Il est promu supérieur de cette communauté composite deux ans plus tard et il garde cette responsabilité de 1957 à 1963. Son mandat terminé, il est renvoyé en province. Il quitte la capitale et devient curé pour quelques mois de Layrac (Lot-et- Garonne), de 1963 à 1964. Une gonarthrose douloureuse lui empêche tout déplacement dans cette paroisse très étendue. Il part pour Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente-Maritime) où il assume l’aumônerie des écoles libres dont l’ une, très importante, de cette localité, l’école Saint- Louis, dirigée par les religieuses de la Providence de Saint-Jean-de-Bassel. Il a déjà 65 ans. Loin de se considérer comme à un poste de retraité, il se donne sans mesure à l’instruction et à l’éducation religieuse des jeunes pendant seize ans (1964-1980). C’est là que sa santé d’octogénaire vient à flancher gravement au cours de l’été 1980. Il est conduit à la maison de repos de Layrac. Il meurt rapidement le 17 novembre 1980 à l’hôpital d’Agen où il a été transporté d’urgence. Les obsèques du Père Sylvain ont lieu dans la chapelle du prieuré de Layrac, sous la présidence de Mgr Saint-Gaudens, évêque d’Agen. Le P. Vincent Hémon, Vice- Provincial de l’Ouest, prononce l’homélie au cours de laquelle il rappelle les grandes qualités apostoliques du P. Sylvain Roux, sa simplicité fraternelle, la ponctualité de son labeur et sa foi obéissante de vrai assomptionniste.
Bibliographies
Bibliographie et documentation : Documents Assomption (I) 1975-1980, p. 106-107. Ouest-Assomption, novembre 1980, p. 10-12. Voulez-Vous? (bulletin de Layrac), 1981, n° 115, p. 25-27. Lettre du P. Sylvain Roux au P. Wilfrid Dufault, Paris, 20 septembre 1957. Du P. Sylvain Roux, dans les ACR, rapports sur Fumel (1948-1955), sur l’Archiconfrérie de Notre-Dame de l’Assomption (1955-1956), sur la rue François ler (1958-1962), sur la revue Unitas (1956), correspondances (1919-1963). Notices Biographiques