Terence (Terence Leon) PACANAIM – 1899-1982

Hitchin, 1962.
« Veuillez agréer mes meilleurs vœux de nouvelle année, beaucoup de
bénédictions et pas trop de soucis. Merci pour l’intérêt que vous prenez à
ma santé. C’est tout de même extraordinaire de nos jours la rapidité avec
laquelle circulent les nouvelles! Je pensais en sortant de l’hôpital qu’en
vingt-quatre heures je me remettrais d’une opération, mais je me rends
compte, bien qu’elle ne soit pas la première que j’aie subie, que j’ai
beaucoup à apprendre. Malheureusement c’est très difficile de recapturer le
temps perdu. Le travail négligé s’est accumulé et l’on ne sait pas par où
commencer. J’espère que votre santé est bonne.
Nous avons eu une tombée de neige. Un seul jour, et cela suffit pour
perturber toute la circulation dans tout le pays. Merci encore, mon cher
Père, pour votre si aimable lettre qui m’a fait si grand plaisir. Excusez
cette Pauvre écriture. Merci pour les

Terence (Terence Leon) O’PACANAIM Religieux irlandais de la Province d’Angleterre, économe provincial pendant 32 ans. Parcours de vie. Né le 12 mai 1899 à Dublin (Irlande), Terence Léon O’Pacanaim est le frère aîné du futur P. Colmcille. Les parents, Jacques-Joseph et Elizabeth née Monks, ont quitté l’Irlande pour la capitale de l’Ecosse, Glasgow, durant l’enfance de Terence Léon, d’abord scolarisé chez les Frères des Ecoles chrétiennes à Dublin, puis au collège Saint-Aloysius à Glasgow. Il entre à l’alumnat de Bethnal Green à Londres (1913-1916) et termine ses études secondaires à Ascona et Locarno en Suisse (1916- 1918). Le 7 septembre 1918, sous le nom de frère Terence, il prend l’habit religieux au noviciat de Notre-Dame de Lumières (Vaucluse), dirigé par le P. Léonide Guyo et il y prononce ses premiers vœux, le 24 septembre 1919: « Le Frère Terence n’a pas été incorporé dans l’armée anglaise durant la guerre, grâce à son origine irlandaise. La famille lui laisse toute liberté de suivre sa vocation. Il ne se sent pas du tout dépaysé dans nos communautés françaises. La première année de son noviciat lui a révélé à lui-même bien des défauts à combattre, la lutte lui coûte beaucoup, mais il s’y met de plus en plus. C’est un Frère y de bonne volonté qu’il faut aider et encourager sans flatter son amour-propre pour que sa volonté devienne bonne ». Il passe ensuite à Saint-Gérard en Belgique, puis à Taintegnies pour l’étude de la philosophie (1920- 1922). Il prononce ses vœux perpétuels le 24 septembre 1922: « Le Frère Terence n’a pas encore donné toute sa mesure. D’une nature assez indolente, il peut s’élever au-dessus d’une certaine médiocrité d’aspirations et d’efforts à laquelle il s’est trop tenu jusqu’ici. C’est un Frère surnaturel, régulier, fidèle à ses exercices, obéissant et studieux. Il doit s’oublier davantage et mettre plus de charité et d’égalité dans son comportement. Pages d’Archives qui évoquent Louvain en 1926. J’avoue que j’y apprends des détails pour la première fois, quarante ans après les événements! Je garde un souvenir attentif au memento pour tous les condisciples à leur jour anniversaire. Plus tard vous vous souviendrez de moi, n’est-ce pas ? ». Notices Biographiques A.A Page : 99/99 Il s’ouvre bien, montre de la confiance et de la docilité ». Après ses études de théologie à Louvain (1922-1926), le Frère Terence est ordonné prêtre le 7 août 1926, à Milltown Park à Dublin. Ses emplois successifs sont répertoriés de la manière suivante. le P. Terence est d’abord nommé économe et professeur à Hitchin (1926- 1947), économe du petit scolasticat établi à Buntingford de 1947 à 1948, puis supérieur du scolasticat et de la communauté de Capenor (1948-1951). En outre depuis 1947, et pendant 32 ans, il gère les affaires de la province d’Angleterre comme économe provincial. Il se montre excellent administrateur, très consciencieux et régulier dans sa charge, tenant ses livres de compte d’une manière méticuleuse. Connu comme un homme de devoir, très sérieux, mais aussi réputé pour son humour laconique, il est apprécié dans tous les différents postes qui lui sont confiés. Sa spiritualité est celle de l’Église de son temps. Le Père Terence meurt subitement, le 12 décembre 1982, à Foxholes. U est entré dans sa 84ème année, depuis le mois de mai précédent. Souvenir d’une première messe. « Les fêtes se sont très bien passées ici à Cork et à Dublin, chez les Petites Sœurs. Ce fut ravissant. Dimanche dernier, au Carmel, à Tranquilla, après la messe et le déjeuner, toutes les religieuses, novices comprises, sont ve-nues à la grille, rideaux retirés, et nous avons causé tous et toutes le plus agréablement du monde. A la Présentation, mardi après le déjeuner, magnifique aussi, au salon, une religieuse s’est mise au piano et nous avons passé une heure musicale des plus artistiques, vocale et instrumentale. Ici d’ailleurs, nonobstant le respect et la vénération à J’égard du clergé, il n’y pas de cloison étanche entre le clergé et les fidèles. Les prêtres de cette paroisse sont charmants. Le dimanche, le prêtre distribue la communion entre les messes, des heures durant, pour ne pas retarder les messes. Je suis allé à l’heure sainte vendredi. La foule remplissait l’église depuis le banc de communion jusqu’à la porte d’entrée que je pouvais à peine parvenir à ouvrir. Vous voyez que même sur la plage la plus belle et la plus fréquentée d’Irlande, je suis dans un milieu, dans une atmosphère de piété intense. Franchement ici les prêtres n’ont pas la vie dure, et je pense aux prêtres d’ailleurs. Et pourtant les fidèles sont toujours à les plaindre et à leur souhaiter plus de repos, de vacances. Loin d’avoir dépassé les limites, mon frère s’est empressé de regagner le noviciat après les premières fêtes. Je me recommande encore à vos prières ». Lettre à la Dispersion, 1926, n°197, p. 246- 247. Page : 100/100

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (11) 1981-1983, p. 73. Assumptionist Newsletter, easter 1983. Lettre du P. Terence O’Pacanaim au P. Domitien Meuwissen, Hitchin, juillet 1966. Dans les ACR, du P. Terence O’Pacanaim, rapports sur Capenor (1949-1951), correspondances (1936-1980). Notices Biographiques