Théoctiste (Georges-Marie-J.) SOMMARIPA – 1903-1994

Athènes, 1967.
« En vous quittant il y a quelques mois, vous m’avez demandé de donner
quelques cours d’anglais dans un Institut de langues de la ville. Je suis
heureux de vous annoncer que, malgré certaines difficultés de formes, j’ai
pu commencer dès le début du mois à réaliser votre désir. J’ai deux
sections de cours intensifs ou accélérés pour adultes, environ de 12 à 15
heures par semaine. Cela est très bien à plusieurs points de vue. En la
même occasion, je vous avais prié de faire, en qualité d’assistant pour
notre pays et visiteur général, des démarches nécessaires pour que je sois
délivré du poids et
de la responsabilité de premier conseiller de la maison (a). Sans que je
vous en donne les raisons, vous avez compris alors que ni mon état de santé
ni mon état psychologique ne me permettent de m’en acquitter avec
conscience comme je le voudrais et comme les supérieurs seraient en droit
de l’attendre de moi. Je vous rappelle votre entretien et votre promesse,
certain que vous , vous en
avez compris l’opportunité.».

(a) Deuxième conseiller à
Sainte-Thérèse, décembre
1953, ler conseiller juillet
1959 et juin 1965.

Notices Biographiques A.A

Religieux grec de la Province de France. De l’Assomption en Grèce. Georges-Marie-Joseph Sommaripa (1) est né à Naxos, dans l’archipel des Cyclades, en Grèce, le 25 février 1903. Après ses études au petit séminaire diocésain, il prend l’habit, sous le nom de Frère Théoctiste, au noviciat de Saint-Gérard en Belgique le 24 septembre 1920. Il y fait profession le 25 septembre 1921. C’est la dernière année où le noviciat dure deux ans, avant les changements de la législation entérinés dans les Constitutions de 1923. De 1922 à 1924, le Frère Théoctiste étudie la philosophie à Taintegnies, puis à Louvain. Le 24 juillet 1925, il prononce ses vœux perpétuels. Au terme de ses études de théologie, il est ordonné prêtre à Louvain, le 29 juillet 1928. Il va d’abord enseigner au collège français de Koum-Kapou à Istanbul, en Turquie, de 1928 à 1931, puis au collège Saint-Michel de Varna en Bulgarie. En 1934, il participe à la fondation de la communauté d’Athènes, au n° 32 de la rue Eptanissou (2). Il assure divers ministères dont celui de l’aumônerie des Sœurs de Saint-Joseph de l’Apparition et celle des Frères des Ecoles Chrétiennes au Pirée (3). Il est vicaire de la paroisse Saint-Paul du Pirée, de 1948 à 1953, puis curé pendant deux ans. De 1955 à 1957, il est au service de Naxos, son île natale (4). Revenu à la rue Eptanissou en 1957, il s’occupe des alumnistes, les aide dans leurs études, leur enseigne le latin. En 1962, il fait partie du groupe de Psychico. Dans ce faubourg d’Athènes existe une annexe de la bibliothèque byzantine, fondée par le Père Sévérien Salaville, et une chapelle que fréquentent les diplomates de langue française. En 1964, rattaché à la communauté de Sainte-Thérèse, rue Eptanissou, il réside à Néa Smyrni, autre faubourg de la capitale grecque. Il est aumônier du Lycée Léonin et des Frères Maristes. Il retourne à Sainte-Thérèse en 1965. A.A Il assure des services divers dont celui, de 1970 à 1979, de la communauté catholique de Laurion, à cinquante kilomètres à l’est d’Athènes. Il est aussi apôtre par ses publications, notamment trois livres destinés aux adultes et aux jeunes des écoles. Eléments de liturgie, Histoire de l’Eglise, Les Psaumes, prière des chrétiens. Presque sourd et aveugle à la fin de sa vie, il reste un homme d’humour malgré son caractère un peu difficile. Depuis le début de 1993, il vit dans une maison de repos tenue par des Sœurs de Sainte-Croix, jadis fondées par le P. Elpide Stephanou, décédé le 4 janvier 1978. Le P. Théoctiste y meurt subitement le 4 janvier 1994. Sa dernière parole, au sujet de l’Eucharistie, est celle-ci: « je la célébrerai ce soir ». Ses obsèques solennelles sont célébrées le 5 janvier en l’ église Sainte-Thérèse. A l’Assomption athénienne, se joignent l’archevêque latin, un évêque de rite byzantin, des religieux, des religieuses et de nombreux fidèles. Le Père Théoctiste repose dans le caveau de l’Assomption, au cimetière catholique d’Héraklion, à douze kilomètres au nord d’Athènes. (1) Telle est bien l’orthographe correcte et originelle de son nom, grécisé par la suite en Sommaripas. D’origine levantine, il viendrait en fait de la famille d’Hauterive. (2) Les religieux ouvrent une chapelle destinée aux catholiques de la capitale grecque, ce qui leur vaut l’hostilité virulente des Orthodoxes. Le P. Elpide Stéphanou se voit même infliger une peine de prison pour ouverture illégale. Mais leur ténacité triomphe de tous les obstacles et leur bon droit est bientôt reconnu. C’est alors seulement qu’ils songent à recruter des vocations. Quelques enfants, venus principalement des îles, alimentent le fonctionnement de l’institution jusque dans le milieu des années 1960. Cf Polyeucte Guissard, Histoire des alumnats, B.P., 1955, p. 478-479. (3) Sur la présence de Congrégations religieuses catholiques en Grèce dans les années 1960, se reporter à l’article du P. Soramaripa, publié dans la revue de Scherwiller, Vers l’Autel, oct.-déc. 1962, n° 82, p. 10-11. (4) En 1937, c’est le premier évêque assomptionniste hellène, Mgr Vuccino, évêque de Syra, qui, sacré par RoncaHi à Istanbul le 25 juillet 1937, préside à la réouverture de la chapelle Sainte-Thérèse en septembre 1937. Mgr Louis Petit, autre évêque d’origine assomptionniste, et même archevêque latin d’Athènes en 1912, n’est pas grec, mais savoyard. En 1947, Mgr Vuccino devient archevêque de Corfou où le relève en 1962 Mgr Varthalitis. Cf Vers l’Autel, avril-juin 1963, n° 84, p. 5-19.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI) 1994-1995, p. 1-2. Assomption-France, Nécrologie 1994, p. 233-300. Lettre du P. Théoctiste Sommaripa au P. Romain (Camille) Durand, Athènes, 15 octobre 1967. Du P. Théoctiste Sommaripa, dans les ACR, correspondances (1929-1967), articles dans les revues Qu’Il règne et Missions des Augustins de l’Assomption (L’Assomption en Grèce). Ses ouvrages sont indiqués dans le texte de sa notice, ci-dessus. L’Assomption en Grèce dans Missions des Augustins de l’Assomption, 1962, no 63, . 63-64. Notices Biographiques