Religieux hollandais de la province de Hollande, économe provincial (1946-1957).
Un homme doué de grandes ressources.
Godfried est né le 21 mai 1897 à Heerlen dans le Limbourg hollandais où il fait ses classes primaires (1903-1911). Il est de la fondation des premiers alumnats de l’Assomption tant à Zepperen (1911-1914) qu’à Boxtel (1914-1916) où son esprit pratique, son sens du dévouement et ses aptitudes sont déjà signalées comme d’un grand secours. Il parle, outre sa langue maternelle, le français et l’allemand. Doué pour le chant et la musique, on le trouve aussi bien aux travaux manuels de la menuiserie qu’au soin des abeilles ou qu’au fournil à pain pour les besoins des communautés. Il est professeur sur place à Boxtel (Hollande) de 1916 à 1918 avant de commencer le temps proprement dit de la vie religieuse. Il prend l’habit le 5 janvier 1919 à Boxtel et accomplit son noviciat avec les PP. Possidius Dauby et Rémi Kokel entre Louvain et Saint-Gérard où il prononce ses premiers vœux le 6 janvier 1920, sous le nom de Fr. Theodoor. Tous les rapports le concernant portent la marque d’estime et de confiance de ses supérieurs: homme énergique et laborieux, il est qualifié de .sujet plein de ressources, tant du point de vue musical que manuel ou intellectuel, parfaitement digne de la confiance placée en lui. On n’a d’autre souci à son égard que de modérer son zèle’. Entre 1920 et 1926, il fait ses études de philosophie et de théologie entre Saint-Gérard, Taintegnies et Louvain, au moment même où se mettent en place les structures de la formation pour les jeunes religieux de la nouvelle province belgo-batave. Il y est aussi apprécié pour ses capacités de travail manuel et d’habileté sur le plan de la vie pratique, même s’il lui est parfois reproché une certaine tendance à l’indépendance. Il est ordonné prêtre à Louvain le 25 juillet 1926.
Notices Biographiques A.A Page : 213/213 On lui doit les peintures de la chapelle à la communauté. Il rend aussi le service d’infirmier auprès des malades de la communauté. De tempérament plutôt autodidacte, il fait preuve d’un ascendant certain sur ses confrères à cause de ses capacités.
Une vie entière au service économique de la Province.
On comprend dès lors que la voie du P. Theodoor est toute tracée dans le droit fil des qualités qui lui sont reconnues: il devient et reste l’homme d’une seule maison, Boxtel, dont il a contribué à la fondation. Il est choisi et demeure l’homme d’une fonction, l’économat sous ses différentes formes de progression: aide-économe, économe (1926-1938), procureur de Boxtel à partir de 1938, économe vicarial et premier économe provincial en 1946 de la toute nouvelle province de Hollande jusqu’en 1967. C’est dire que sa vie entière s’est déroulée dans ce cadre au service et au développement économique des communautés et des œuvres de sa Province. Il fait bâtir en particulier plusieurs agrandissements de Boxtel. Ce sont ses capacités financières et son dévouement constant qui permettent à la province de Hollande d’affronter l’aventure de son autonomie. Sans fatigue ni relâche, il sait faire face aux difficultés financières qui n’ont pas manqué, mais il a aussi la joie de connaître le temps béni du vigoureux développement de sa province: vocations nombreuses, prise en charge des missions de l’Assomption dans plusieurs directions géographiques (Congo, Liban, Nouvelle-Zélande).
Comme prêtre et religieux, le P. Theodoor est animé d’une volonté et d’un sens des décisions qui rendent parfaitement compte de son esprit d’initiative et de service. Il a tenu, malgré l’importance de sa charge et de ses responsabilités économiques, à s’adonner sans discontinuer au ministère pastoral comme assistant dans la paroisse de Liempde, de 1926 à 1970. C’est après quelques jours de maladie seulement qu’il meurt le 19 septembre 1970 en la clinique catholique de Boxtel.
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Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A.novembre 1970, p. 137-138. Numéro spécial de De Schakel ‘P. Theodoor Beijerl (s.d.). Du fait de ses responsabilités d’économe provincial, le P. Theodoor a laissé dans les archives romaines quelques traces écrites liées à son activité: correspondances avec les supérieurs, rapports financiers de la Province….