Religieux de la Province de Belgique-Nord. Jeunesse et formation. René Van Thienen voit le jour le 5 octobre 1921 à Kortenaken, dans le Brabant flamand et le diocèse de Malines. Il commence ses études secondaires à Beringen, de 1936 à 1938, les poursuit à Diest entre 1938 et 1943 et les achève à l’alumnat de Kapelle- op-den-Bos, de 1943 à 1944. Suivant l’exemple de plusieurs membres de sa famille, il désire devenir prêtre. Il se rend à Taintegnies pour demander son admission à la vie religieuse. Sous le nom de Frère Theofiel, il reçoit l’habit le 24 septembre 1944 des mains du P. Stéphane Lowet et y prononce ses premiers vœux, le 25 septembre 1945. Après une année de formation philosophique sur place à Taintegnies (1945-1946), il se rend ensuite à Saint- Gérard pour deux autres années d’études, de 1946 à 1948, trois années étant rendues nécessaires du fait d’une longue absence pour cause de maladie. Il est déjà opéré à la colonne vertébrale du mal de Pott et l’on comprend que sa santé demande et demandera par la suite des ménagements, notamment de longs temps de repos. Il y est reçu à la profession perpétuelle, le 25 septembre 1948. Le P. François- Joseph Thonnard le présente à ce moment comme une vocation tardive, faisant preuve de bonnes dispositions et d’intention droite. Il le décrit comme un religieux persévérant dans son travail intellectuel et un excellent confrère en communauté, mais son état de santé présente de nombreuses déficiences. Le Frère Theofiel achève sa formation théologique à la maison de formation de Halle, de 1948 à 1952. Il est ordonné sous-diacre et diacre à Halle, prêtre le 27 juillet 1952 à Namur. Une vie apostolique assumée dans la souffrance. Comme jeune prêtre, Page :247/247 le P. Theofiel réside quelques années au noviciat de Taintegnies (1952-1954). A partir de 1954 jusqu’en 1976, il est un brillant professeur de mathématiques dans le cycle inférieur des humanités dé Zepperen. Il accompagne les élèves individuellement. La maladie de Parkinson met fin à son professorat auquel il renonce qu’à partir du moment il ne peut plus écrire. En septembre 1976, il prend un congé-maladie jusqu’à sa retraite. Jusqu’en 1987, il continu de rendre des services en accompagnant individuellement des élèves en difficulté en mathématiques. Tout en étant gravement malade, il donne, à titre bénévole, des cours particuliers de recyclage en mathématique moderne aux instituteurs et aux institutrices du collège. Son état de santé, ébranlé sérieusement par la maladie de Parkinston, ne lui permet plus de vivre en communauté. Il accepte de résider dans la maison de repos Saint-Joseph à St- Truiden. Jusqu’en décembre 1994, il porte patiemment et courageusement la lourde croix de sa maladie. Il décède à St-Truiden le 17 décembre 1994 dans sa 74ème année et il est inhumé au cimetière de Zepperen le 23 décembre suivant. Le Règle de vie de l’Assomption, par trois fois, recommande aux religieux une attention particulière pour les frères malades, ainsi notamment dans les articles 9, 19, 68. « Nous entourons d’une sollicitude particulière nos frères malades et âgés ». n° 9. « Bien portants ou malades, jeunes ou âgés, nous partagerons avec nos frères cette mission apostolique chacun selon sa vocation et sa situation ». n° 19. « Avec le consentement de son Conseil et pour un juste motif, le Provincial peut autoriser un religieux à vivre hors d’un maison de l’Institut, mais pas au-delà d’un an, à moins qu’il ne s’agisse de motifs graves (maladie, études,…) ». n° 68. Le dernier chapitre général de l’Assomption, tenu à Rome du 2 au 21 mai 1999, consacre une réflexion soignée aux religieux malades ou âgés ou l’on retrouve ce souci fortement exprimé et cette sollicitude attentive à l’égard des membres malades de l’Institut qui n’ont pas choisi cette forme d’épreuve dans leur existence. Nous retenons le dernier paragraphe de ce texte intitulé ‘la vie… jusqu’au bout’ : « Un jour ou l’autre, vient l’heure de l’amoindrissement, des infirmités, du grand passage. Ce peut être l’heure de la grande épreuve. Il n’y a pas d’autre chemin que celui du Christ. Lui seul peut donner d’entrer dans ses sentiments pour vivre avec Lui et en Lui cet amoindrissement qui confine parfois à l’anéantissement, mais qui, dans la foi, nous ouvre la Résurrection ». o. c., édition 1999, n° 203, page 77. Page :248/248
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI), 1994-1995, p. 54. [Nous n’avons pas trouvé de notice biographique consacrée à ce religieux dans les bulletins 1994/1995 de Onder-Ons]. Extraits de la Règle de Vie (édit. 1984), chapitre général de 1999 et du P. d’Alzon (d’après la lettre du 20 juin 1869 à la Comtesse d’Escures et un fragment de l’Instruction de clôture au chapitre général du 18 septembre 1873).