Valentin (Nicolas-Hubert) NELISSEN – 1908-1983

Démission, Zepperen, 1954.

« Père Provincial,

Pour faciliter votre tâche et pour donner aux Religieux (2) de la maison
l’occasion de se vouer plus entièrement à I’oeuvre, pour le bien des
vocations, je vous présente ma démission de Supérieur de la maison de
Zepperen.

Je me rends fort bien compte de mon incapacité dans bien des domaines.

Si la vanité humaine devait un jour souffrir de ce geste, si ma sœur déjà
fort éprouvée et mes frères (3) devaient considérer ceci comme une
humiliation pour eux, j’offrirai cette croix pour l’ expiation de mes
nombreuses fautes et la persévérance des bonnes vocations ».

P. Valentijn Nelissen, Zepperen, le jour de ma fête,
16 juillet 1954.

(1 ) Le Provincial est le Père
Stéphane Lowet.
(2) La communauté de Zepperen compte à cette époque 12 religieux, supérieur
compris.
(3) Le P. Guido Nélissen est le frère du P. Valentijn.

Notices Biographiques A.A

Religieux de la Province de Belgique-Nord. Temps de formation. Né le 24 avril 1908 à Kesselt au Limbourg belge, Nicolas-Hubert Nélissen est alumniste à Zepperen (1921-1925) et à Sart-les-Moines (1925-1927). Il entre au noviciat de Taintegnies le 30 octobre 1927, sous le nom de Frère Valentijn, et se laisse guider par le maître des novices de l’époque, le P. Aubain Colette. Ses compagnons l’appellent le saint du noviciat. Il est estimé pour sa discrétion, sa piété et son dévouement. Accepté aux premiers vœux le 1er novembre 1928, il se rend à Saint-Gérard pour les études de philosophie (1928-1930), puis à Louvain pour la théologie, seulement entrecoupées par une année d’enseignement à Kapelle-op-den-Bos (1930- 1931). Profès perpétuel le 1er novembre 1931, il est ordonné prêtre à Louvain le 16 avril 1934 par le cardinal Van Roey. Années de professorat et de supériorat. De 1935 à 1937, le P. Valentijn est professeur à Zepperen et de 1937 à 1946 à l’alumnat Sainte- Thérèse de Kapelle-op-den-Bos. De 1946 à 1951, il est aumônier des Mutualités chrétiennes pour des colonies de vacances. Il est nommé supérieur de la communauté de Zepperen de 1952 à 1954, mais il préfère donner sa démission, reconnaissant lui- même être peu doué en communication. Vicaire paroissial à Menin de 1954 à 1957, il passe économe au centre universitaire de Louvain, rue du Canal, de 1957 à 1959. De 1954 à 1964, le P. Valentijn est supérieur de Stabroek et de 1964 à 1971, à nouveau supérieur de la maison de la rue du Canal à Louvain. Dans un service caritatif et social inédit. À partir de 1971, il réside dans la communauté de la Halvestraat, à Louvain. jusqu’à sa mort, Page : 37/37 il est rattaché au Centre W. Lennox à Ottignies où fonctionne une clinique pour épileptiques. Avec le professeur Sorrel de l’U.C.L., le P. Valentijn est le co-fondateur de cette clinique spécialisée, de renommée européenne. Son rôle principal consiste surtout à rassembler les fonds nécessaires pour son organisation et son développement auprès du ministère de la Santé et auprès de grandes entreprises financières qui pratiquent le mécénat. Le Père Valentijn aime ces malades dont il est un aumônier proche et dévoué. Sa mort seule l’a empêché d’achever une nouvelle fondation en faveur de l’enfance handicapée. Pour ses différentes initiatives sociales, le P. Valentijn a été fait Chevalier du Saint-Sépulcre. Dans toutes les classes sociales, il est un religieux aimé, respecté et connu (1). Il bénéficie de relations étendues et variées, y compris dans les rangs de la haute société, indépendamment des opinions ou positions philosophiques ou confessionnelles. Il utilise sa notoriété et l’influence qu’elle lui procure pour aider bien des personnes qui lui confient leurs problèmes aussi bien sociaux que financiers ou moraux. Le P. Valentijn est en effet d’une bonté et d’une serviabilité qui passent la mesure commune. Malgré tout cela, il est resté un homme simple, un confrère abordable, serviable à l’intérieur de sa communauté et de sa famille religieuse. La bienveillance de Dieu pour les hommes qui peuvent connaître toutes les formes de marginalisation a trouvé dans le P. Valentijn une oreille attentive, cette forme d’attention qui commence par l’écoute mais se prolonge aussi en des actions efficaces. Ce fut sa manière à lui, bien concrète, de participer à la vie et à la mission de l’Eglise. Il est entré dans la paix du Seigneur le 29 décembre 1983, dans la clinique Saint-Jacob de Tongres. Son corps repose au cimetière de l’abbaye de Parc à Louvain (Heverlee). (1) On peut relever un détail qui a intrigué tous ceux qui ont vécu avec le P. Valentijn. il n’y avait pas de lit dans sa chambre. Il devait dormir sur le parquet, enroulé dans une couverture ou bien dans, un fauteuil. Page : 38/38

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption,-Nécrologe (II) 1981-1983, p. 113-114. Onder-Ons, 1984. Du P. Valentijn Nelissen dans les ACR, rapports sur Zepperen (1952-1954), sur Putte- Kapelle (1959-1960), sur Stabroek (1961-1963), correspondances (1944-1968). Notices Biographiques