Religieux de la Province d’Angleterre. Résumé biographique.
Francis-Joseph Murrin est né le 29 avril 1931 à Nottingham en Angleterre. Il fait ses études secondaires, de 1941 à 1947, dans les collèges assomptionnistes de Saint-Thomas Becket (Nottingham) et de Saint-Michael (Hitchin). Entré au noviciat de Langford Budville le 2 octobre 1947, sous la conduite du P. Austin Treamer, il prend le nom de Frère Vincent. Il prononce ses premiers vœux le 3 octobre 1942. Ses études de philosophie se déroulent à Capenor, de 1948 à 1951. Il est admis à la profession perpétuelle le 3 octobre 1952 à Lormoy en France (Essonne) où il accomplit ses études de théologie (1951-1955). Il est ordonné prêtre à Bethnal. Green à Londres, le 2 juillet 1955 par Mgr Cravel. Comme Il est de santé fragile, le P. Vincent est affecté au noviciat de Nutfield, puis à celui de Heatfield où on lui confie des tâches peu pénibles. En 1957, sa santé s’étant améliorée, il est envoyé au collège Saint-Michael de Hitchin, puis l’année suivante à celui de Thomas Becket à Nottingham. C’est là que peu avant la fête de Pâques de 1961, il tombe gravement malade et qu’il s’alite pour ne plus se relever. Il meurt le 22 septembre 1961 à l’infirmerie royale de Derby après quelques mois de maladie, à l’âge de 30 ans. Il est inhumé à Vilford, le 26 septembre 1961 (1).
Portrait du P. Vincent.
» Le P. Vincent était d’une simplicité religieuse remarquable. Très ouvert, franc, d’une innocence encore enfantine, il trouve auprès des élèves le secret d’une grande sympathie. Par une sorte d’osmose spirituelle, il aimait et comprenait les jeunes qui le lui rendaient bien. Le jour de sa mort, l’un de ses collègues laics enseignants, peut témoigner: le P. Vincent se mettait toujours au dernier rang et rendait n’importe quel service à n’importe qui’. Ces paroles pourraient lui servir d’épitaphe. D’une humilité vraie, désintéressée, il avait peu d’estime por lui-même et beaucoup pour les autres. En communauté, il se montrait bon compagnon, dur au travail, dévoué, s’offrant volontiers pour les besognes les plus difficiles. Il donnait de son temps pour le service domonical et accompagnait les élèves pour leurs déplacements aux activités sportives.
Jamais on n’eut à se plaindre d’une tâche qu’on lui avait confiée. Cela est d’autant plus remarquable que sa santé était celle d’un homme fatigué et malade. Ses propres souffrances le rendaient sensible à celles des autres. Si un religieux de la communauté était malade, le P. Vincent s’empressait auprès de lui. Il avait d’ailleurs une connaissance véritablement encyclopédique des maladies et des remèdes. Ses lectures préférées étaient les oeuvres dé Bernanos, notamment la Vie du curé d’Ars et le journal d’un curé de campagne. Ces lectures durent 1’aider à supporter sa courte vie avec son cortège de souffrances. Sans doute avait-il le pressentiment qu’il mourrait jeune. En tout cas il vivait comme s’il le savait. Sa pratique de la pauvreté était vraiment étonnante, même de la part d’un religieux. il ne désirait rien, n’était attaché à rien. Il aimait beaucoup la musique, le cricket et le football et il savait user de ses connaissances en ces matières pour le bien des élèves. Pour ses frères religieux, il fut sa vie durant une source de joie et, au temps de sa mort, un sujet d’édification. Ses funérailles eurent lieu le 26 septembre, à l’église Saint-Patrick de Nottingham. Le P. Paul Mac-Nicholas, supérieur du collège, assisté des PP. Dominique Muncey et Robert 1-Ienshaw, chanta la messe, en présence de nombreux prêtres séculiers dont Mgr Grasar, vicaire général, des délégués de toutes les communautés assomptionnistes d’Angleterre dont le P. Brendan Fox qui représentait le P. Provincial [P. Walter Robertson] retenu à Rome, des parents et des nombreux amis du défunt. Mgr Grasar sut exprimer en termes délicats que la vie sacerdotale ne s’évaluait pas à sa longueur ou à sa brièveté, mais à la manière dont le prêtre a rempli la tâche que Dieu lui avait confiée. Si celle-ci est bien remplie, la mort n’est pas un malheur, mais un triomphe. Le corps du P. Vincent repose au cimetière de Vilford ».
D’après The Assumptionist.
(1) Présentation des lieux et des activités de l’Assomption en Angleterre dans les années cinquante. L ‘Assomption et ses OEuvres, 1954, n° 501, p. 8-9.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. octobre 1962, p. 172. Lettre à la Famille 1961, n° 323, P. 160-161. The Assumptionist, autumn 1961, p. 11-12. A.A Fin du Tome Trois