Vincent (Georges) VANDERMEERSCHEN – 1917-1999

Nouvelles, 1953.

« Ici les choses vont très bien. Les Pères professeurs de religion à
Gosselies, P. Jean- Bernard [Brancart] ou à Gilly, P. Louis de Gonzague
[Noël] font leur travail avec une conscience remarquable. Le P. Roland
[Manderlier] fait de l’excellent travail à la paroisse qui vient de
s’annexer dans un quartier rouge [Gilly] une chapelle secondaire qui, du
coup, se peuple. Le curé, P. Augustin, visite à nouveau méthodiquement tous
les foyers pour leur remettre personnellement le cadeau de la récente
mission. Depuis les débuts de notre installation, M. le doyen de Jumet
souhaiterait que la maison soit le point de ralliement de ses prêtres pour
la récollection mensuelle d’une journée; cela les dispenserait de devoir
chaque fois se rendre à Charleroi, chez les Jésuites; la chose est à
l’étude et continuerait à nous rendre non seulement sympathiques,
importance secondaire, mais efficaces un peu plus encore ».

P. Vincent.

Dans Lettre à la Famille, 1953.

Religieux de la Province de Belgique-Sud. Deux frères à l’Assomption. Georges Vandermeerschen est né le 14 juillet 1917 à Hennuyères dans la province belge du Hainaut près de Mons. Il commence ses humanités à l’Institut Don Bosco à Tournai. Il les poursuit à l’Assomption à Sart-les-Moines de 1933 à 1936. Il opte pour la vie religieuse assomptionniste en prenant l’habit au noviciat de Taintegnies, le 27 septembre 1936, sous le nom de Frère Vincent. Il y prononce ses premiers vœux, le 28 septembre 1937. C’est à Saint-Gérard que se poursuit sa formation religieuse et intellectuelle, de 1937 à 1939 pour la philosophie. Pendant les hostilités de la deuxième guerre mondiale, il est mobilisé 18 jours en mai 1940, puis très vite rendu à ses activités. Profès perpétuel le 28 septembre 1941 à Saint-Gérard, il y parcourt tout le cycle des études théologiques (1940-1944). Il est ordonné prêtre le 22 août 1943. C’est à Taintegnies que débute le ministère sacerdotal du P. Vincent. Il y reste deux ans (1944- 1946), donnant des cours de littérature française et de biologie aux novices et aux étudiants- philosophes. Il continue la même activité d’enseignement, cette fois de théologie fondamentale, deux ans à Saint-Gérard (1946- 1948), tout en étant vicaire à Maison. En 1949, il est envoyé à l’alumnat de Sart-les-Moines où il est nommé directement supérieur et directeur du Prieuré Saint-Michel (1948-1951). C’est alors qu’est décidée la fondation d’une communauté uniquement vouée à l’apostolat à Jumet-Hamendes. Il y est supérieur de 1951 à 1955 et y demeure jusqu’en 1966, se livrant à de nombreuses tournées de prédication en Europe et en Amérique (1960). En 1966, il arrive une nouvelle fois à Saint-Gérard, toujours scolasticat, mais pour y exercer ses dons de prédicateur auprès de toutes catégories de personnes: Page :181/181 religieux et religieuses, laïcs, jeunes, participants d’activités paroissiales. Un prédicateur vivant et entraînant. La prédication, un art dans lequel il excelle, devient l’œuvre de sa vie, enrichie de mille anecdotes personnelles. Qui ne partage, à l’écouter, ses émotions de pilote de moto lorsqu’une fois, lancée à toute vitesse dans une descente, elle n’a plus de freins? Ses aventures de vie qui émaillent ses instructions deviennent autant d’exemples concrets de confiance et de foi, en piquant l’attention et en donnant à l’auditeur un son vivant d’Evangile ancré dans l’expérience quotidienne. En 1974, à la fermeture de l’abbaye, il se retrouve au presbytère de Bambois, tout proche. Quatre religieux forment une communauté, sur le type de celle de jumet-Hamendes, unie par le lien de la même activité pastorale (1974-1977). Le presbytère étant une trop lourde charge, la communauté se transporte à Saint-Gérard dans l’ancien couvent des Sœurs Bernardines Réparatrices. Le Père Vincent en est le supérieur de 1981 à 1987. Le frère du P. Vincent, le P. Xavier en service apostolique au Canada, évoque la figure apostolique de ce religieux extraordinaire pour lequel nous avons reçu tant de témoignages de sympathie et de foi à l’occasion de son décès. Mon témoignage porte sur la présence chaleureuse du P. Vincent lors de ses cinq voyages au Canada, pour des tournées de prédications, pays où je suis moi-même depuis 50 ans. Une disponibilité sans faille, une écoute attentive et souvent consolatrice, une jovialité et une simplicité de bon aloi qui touchait souvent la confidence, un amour inconditionnel de sa vocation assomptionniste qui se faisait communicatif et porteur de fruits pour longtemps, voilà les principaux traits de ce religieux qui depuis 1960 est encore très présent dans le souvenir et la prière de ceux et celles qui l’ont côtoyé et qui m’en parlent encore souvent. En 1990, la santé du P. Vincent donne des signes de faiblesse. Il doit subir une intervention chirurgicale et un traitement de chimiothérapie dont les effets le diminuent. Le dos se voûte, les cheveux commencent à grisonner, la marche devient moins assurée. En 1999, la dégradation est rapide. Transporté d’urgence à la clinique de Mont-Godinne, il prend conscience de la gravité du verdict médical. Il revient à la maison de repos de Saint-Gérard, l’hospitalisation devant inutile. Sa famille, ses confrères lui assurent soins et entourage. La respiration devient difficile, mais l’humour ne faiblit pas. C’est dans la paix que le P. Vincent s’éteint le 27 novembre 1999. Ses obsèques sont célébrées en l’église paroissiale de Saint- Gérard. Le P. Michel Tassin prononce l’homélie. L’inhumation se fait sous un véritable déluge que seuls les audacieux osent affronter, jusqu’à la concession assomptionniste pourtant toute proche. Page :182/182

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VIII) 1998-1999, 1999, p. 143-145. Belgique-Sud Assomption, février 2000, n° 270, p. 3848-3855. Nouvelles données par le P. Vincent Vandermeerschen dans Lettre à la Famille, avril 1953, p. 20. Du P. Vincent Vandermeerschen, dans les ACR, rapports sur Sart-les-Moines (1948- 1951), sur Jumet-Hamendes (1951-1961), articles dans Jeunesses et Foyer Assomp- tioniste, correspondances (1949-1960).