Premiers parcours.
Antonius Henricus Stoop est né le 2 avril 1924 dans la ville de Tilburg, Province du Nord-Brabant (Pays-Bas), située au sud du pays, au diocèse de ‘s Hertongenbosch (Bois-le-Duc). Ses parents se nomment Petrus Hendrikus et Theodora Gerarda née Scholts. Suivant la coutume de l’époque, Antonius Henricus est baptisé le jour même de sa naissance. Plus tard sa famille migre à Blerick, dans la Province du Limbourg, toujours dans le sud du pays. C’est là qu’il reçoit le sacrement de la confirmation, des mains de l’évêque de Roermond, Mgr Guillaume Lemmens, le 4 juin 1935. A l’âge de 13 ans, en 1937, il entre à l’école apostolique Sainte-Thérèse de Boxtel où il accomplit ses études de grammaire, de 1937 à 1943, sous la direction des Pères Assomptionnistes. Les études secondaires achevées, il entre avec 14 compagnons au noviciat de l’Assomption : postulat et prise d’habit se déroulent au château Stapelen de Boxtel.
Noviciat en temps de guerre.
Sous la direction du maître des novices, le Père Aloisio Roy, dès le lendemain de la vêture, il se rend par train à Oisterwijk, puis à pied, jusqu’à Moegerstel où est implanté provisoirement le noviciat hollandais en cette période de guerre. Il prend le nom de Frère Wenceslau. Il y souffre du froid, car la maison ‘Hoogenhuizen’ manque de chauffage.
La cérémonie des premiers vœux se déroule le 27 septembre 1944. L’ambiance de l’époque rend le vœu de pauvreté tout à fait approprié. Puis le Frère Wenceslau commence à Bergeijk ses études ecclésiastiques : trois ans de philosophie suivies de quatre années de théologie. Le 8 avril 1951, neuf des onze étudiants sont ordonnés prêtres dont quatre se destinent à la mission du Brésil, les Pères Wenceslau Stoop, Teodulfo (Teodoro) Van Oijen, Folkert Wortelboer et Reinaldo Ribberink. Les trois premiers partent à la fin de l’année 1951, accompagnés par le Père Longino Vastbinder, ancien aumônier de l’armée qui, plus tard en 1972, va être victime d’un accident de la route à Mogi-Guaçu.
Vie apostolique au Brésil.
Le Père Wenceslau est envoyé d’abord à Sao José do Rio Prêto, à l’intérieur de l’Etat de Sao Paulo, à quelque 500 km de cette ville, où la Congrégation a pris en charge le petit séminaire du diocèse, Nossa Senhora da Paz, sous la direction du Père Ewaldo Berg. Il n’y reste que quelques mois, puisque l’Assomtion accepte en 1952 la paroisse de Pereira Barreto du même diocèse. Une bonne partie de cette paroisse est constituée d’immigrants japonais.
En 1954 l’Assomption laisse cette paroisse aux mains des Pères Capucins et le Père Wenceslau est nommé à Alem Paraiba, dans l’Etat du Minas Gerais où il va demeurer jusqu’en 1962. C’est là qu’était arrivé en 1936 le Père Quirino au nom de l’Assomption hollandaise. Alem Paraiba se trouve à 200 kms de Rio de Janeiro. On l’appelle la ‘ville saucisse’ parce qu’elle longe le fleuve Paraiba, frontière naturelle sur 7 km entre l’Etat de Rio et celui du Minais Gerais. Le Père Wenceslau y est chargé du quartier de Porto Novo, partie devenue la plus dynamique de la paroisse à cause de l’unique pont qui traverse le fleuve à cet endroit. Il pousse à la construction d’une nouvelle église. En 1961, l’Assomption hollandaise commémore ses premiers 25 ans d’apostolat au Brésil.
En 1962, le Père Wenceslau reçoit une nouvelle obédience. Il devient l’économe de la Vice-Province, charge qu’il occupe jusqu’en 1970. Avec le Supérieur Vice-Provincial de cette époque, le Père Arnaldo Nulle, il décide de laisser la maison de style très chic de Serra de Bragança et de préparer une nouvelle résidence, la maison de la Vila Brasil, à côté de l’église de Sao Judas Tadeu à Sao Paulo. Mais cette transition est accompagnée d’un provisoire qui va durer presque six ans durant lesquels tous deux habitent une petite maison derrière l’église du Bon Parto, appelée familièrement la ‘favela du Vice-Provincial’. En tant qu’économe vice-provincial, le Père Wenceslau est chargé de la construction du séminaire-alumnat de Pinhal dont les premiers candidats arrivent début 1961. Le Père Artur Horsthuis, Vice-Provincial en 1958, est l’initiateur de cette construction, prévue au départ d’après des plans gigantesques dûs à un ingénieur hollandais, M. P. Wiegerinck, devant comporter dix ensembles. Le premier bâtiment est inauguré en 1962, mais le gouvernement vice-provincial laisse tomber un projet architectural dispendieux et fantôme pour un choix plus raisonnable et simplifié. Le Père Wenceslau est alors affronté à un procès judiciaire intenté par l’architecte. Avec l’aide d’un autre architecte de Pinhal, il réussit à faire construire un édifice à trois étages à la place du projet originel. En 1967, avec le Vice-Provincial, il quitte la ‘favela’ de Bon Parto pour s’installer à la nouvelle maison vice-provinciale. En 1970, le Père Wenceslau est transféré à la paroisse de Jalès, mais le successeur de Mgr Horsthuis, Dom Luis décide de confier au clergé diocésain la paroisse du siège épiscopal.
Les Assomptionnistes, présents depuis 1949, font leurs valises et quittent les lieux le 31 décembre 1970. Le Père Wenceslau se retrouve à Andradas (Minas Gerais, la ville du vin, où l’a précédé le Père Teodoro Van Oijen. A Andradas s’installe également une communauté d’Oblates de l’Assomption. En 1980, nouveau déracinement, le Père Wenceslau est nommé vicaire paroissial à Sao Judas Tadeu (Sao Paulo), fonction qu’il va exercer pendant 20 ans. Le Père Wenceslau se met également au service des visiteurs qui débarquent dans la ville de Sao Paulo. Il aménage de nouveaux locaux pour la paroisse et restaure l’église après l’incendie survenu en 1995. Hospitalisé le 29 mai 2002, il meurt à l’aube du 2 juin 2002.
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