Wilfrid (Thomas Olivier) MANSER – 1879-1950

Nouvelles, 1949.
« Le 25 juillet [1949] Mgr Beck conférera la prêtrise au P. Paul Mc
Nicholas, dans la cathédrale de Nottingham. Le
27 juillet sera célébré le
25ème anniversaire d’ordination du P. Aidan Kenny, premier assistant
provincial et curé de Bethnal- Green. La paroisse le fêtera le
31 juillet et le 3 août ses frères lui diront leurs vœux auxquels nous nous
unissons de tout cœur. Le P. Delphin Coussirat, après bientôt un
demi-siècle
de ministère en Angleterre, est obligé, à son grand regret, de renoncer à
son poste de Newhaven. Le docteur lui ordonne le repos et il sera reçu avec
joie à Capenor où les étudiants trouveront en lui un guide plein
d’expérience et de compréhension. Le P. Wilfrid Manser, âgé de 70 ans, est
obligé lui-aussi, par ordonnance de la Faculté, de dire adieu à la paroisse
de Hitchin, à cause de l’enflure inquiétante de ses jambes. Le P. Brendan
Fox le remplacera et continuera l’œuvre féconde accomplie depuis dix-sept
ans par le P. Wilfrid. Le P.
Charles Vermesch remplacera le P. Arnaud et lui-même est relayé à Newhaven
par le P. Malachy. Le P. Borromée est vicaire à Charlton. Le 25 mai,
reconnaissance officielle du collège de Nottingham».

Religieux de la Province d’Angleterre.

Curriculum vitae.

Thomas Oliver Manser est né le 25 août 1879 à Limehouse, près de Londres, dans le diocèse de Westminster. Il est scolarisé dans deux petites classes protestantes de son quartier, puis chez des Sœurs Oblates de Marie, enfin chez les Frères Maristes. Il commence ses études secondaires chez les Oblats de Marie à Kilburn (1892-1893), puis à Dublin (1893-1894) avant de connaître la vie à l’alumnat, en Belgique à Taintegnies (1894-1898), en France à Laubat et Saujon (Charente-Maritime) de 1898 à 1900. Il est accueilli au noviciat de Gemert aux Pays-Bas où il prend l’habit le 18 septembre 1900, sous le nom de Frère Wilfrid. Il prononce ses premiers voeux à Louvain, le 8 septembre 1901. Il y suit les cours de philosophie (1902-1904). On lui demande, selon l’usage du temps, de faire ses premières armes dans l’enseignement: Saint-Trond (1904-1905) et à Zepperen (1905-1906) avant d’entreprendre ses études de théologie à Louvain (1906-1909). Profès perpétuel le 18 octobre 1903, il est ordonné prêtre à Louvain, le 19 juillet 1909, par Mgr Legraive. Une fois prêtre, il retourne en Angleterre où il est affecté presque exclusivement au ministère paroissial: Charlton (1909-1915), Newhaven (1915-1919), Brockley (1919-1925). Il renoue avec l’enseignement à Hitchin (1925-1932) avant de S’adonner de nouveau au ministère paroissial: Hitchin : (1932-1949). En juin 1949, il rejoint le P. Delphin Coussirat à Nutfield pour quelques mois de repos (juin 1949-janvier 1950). Le P. Wilfrid meurt le 4 février 1950, à 71 ans, à la clinique de Hackney à Londres. Il est inhumé au cimetière catholique de Saint-Patrick de Leyton, sur les confins est de Londres. De nombreuses délégations des communautés religieuses sont présentes à la cérémonie.

Récit des derniers jours par le P. J. Whitworth.

« Par suite d’un sérieux accroc de santé dû à la faiblesse du cœur, le P. Wilfrid quitte son poste de curé à Hitchin en juin 1949. Il est contraint au repos, en compagnie du P. Terence O’Pacanaim à la maison de Nutfield, sous l’œil compatissant des religieux étudiants. Plusieurs infirmités se disputent la patience du P. Wilfrid: défaillance du cœur, hydropisie au niveau des jambes et de l’abdomen, dermatite, corps au pied qui rendent la marche pénible. On le voit toujours courageux, même s’il doit marcher sur les talons et faire de tout petits pas pour se rendre à la chapelle et aux lieux communs. Le mardi 24 janvier [1950], le P. Wilfrid a une défaillance inquiétante du cœur, suivie de complications qui lui rendent impossible tout mouvement. Les religieux de la communauté se mettent en devoir de lui trouver un lit à l’hospice des Sœurs Irlandaises de la Charité, à Hackney, à quelques minutes de la communauté de Bethnal-Green. Il y est transporté d’urgence en ambulance, le mardi 31 janvier, supportant bien le déplacement. Les bons soins de la Sœur infirmière, une diminution marquée de l’enflure au visage lui rendent un peu de sa bonhomie et le secret espoir de faire encore une fois, comme en juin, la nique à la mort. La nuit est cependant si agitée qu’on lui propose le sacrement de l’Extrême-Onction qu’il accepte bien volontiers. Il répond de lui-même aux prières. Mais de jour en jour on le voit baisser. Le samedi 4 février, il meurt sans heurt et sans agonie. C’est une surprise, d’abord pour les infirmières expérimentées de l’hospice qui n’ont pas eu le temps de ‘prévenir la communauté toute proche de Bethnal-Green. Avertie par la sonnerie du téléphone, la cuisinière, une lituanienne ne comprenant pas J’anglais, écoute la communication sans comprendre et donne aux religieuses de l’hôpital l’illusion de communiquer aux religieux la nouvelle du décès. Le P. Stephen Raynor s’en va dans la matinée prendre des nouvelles d’un malade qui est mort. Il trouve les Sœurs en train de faire la toilette funèbre du défunt. Il revient tout essoufflé prévenir les religieux du décès et diffuser la nouvelle ».

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Lettre à la Famille, 1950, no 93, P. 22-23. Nouvelles d’Angleterre dans la Lettre à la Famille, 1949, no 77, p. 56.