Xavier (Frantz-T.-M.) PALLENBERG – 1915-1998

Personnalité et traits de caractère.
« Le P. Xavier, redevenu le P. Franz, est vraiment quelqu’un, mais il n’est
pas du tout orgueilleux. Il a voulu choisir pour la cérémonie de ses
obsèques le passage de l’Evangile où il est question du serviteur qui doit
faire ce qu’il
y a de mieux. En dehors des questions religieuses et ecclésiales, il est de
nature tenace. Quand surviennent des changements, il se montre très
critique, n’ayant pas peur de s’afficher ‘ronchon’ ou
grognon. Il ne mâche pas alors ses mots. Mais quand il en a fini avec ses
protestations, il
dit lui-même: ‘Assez ronchonné’ et alors on peut se mettre à rire avec lui,
car il a le sens de l’humour. Dans ses dernières volontés, se trouve
le message: ‘Pas de culte de la personnalité pour moi au sermon. J’ai
essayé d’accomplir ce que l’on m’a demandé de faire et je remercie le
Seigneur et tous ceux qui m’y ont aidé. Pour le reste, pas d’histoires!’.
Dans le journal local, L’Est Républicain, au 28 juillet
1998, on peut lire: « Le P. Franz laissera à la population de ses paroisses
le souvenir d’un homme ouvert, de grand dialogue, de bon conseil et d’un
large sourire dont il ne se départait que rarement. A sa famille, à ses
amis, nos sincères condoléances ».

Notices Biographiques A.A

Religieux d’origine allemande, de la Province des Pays-Bas. Curriculum vitae. Franz-Theodor-Marla Pallenberg est né à La Haye (Pays-Bas), le 6 juillet 1915. Allemand d’origine, il se fait par la suite naturaliser citoyen néerlandais. Il fait ses études secondaires à Boxtel de 1927 à 1933, à l’Ecole Apostolique Sainte-Thérèse. De cette période, on garde de lui le souvenir, qu’il a été grand clerc. Dans cette fonction, il accomplit son service de façon solennelle et précise, faisant signe à celui qui doit encenser, s’incliner ou s’agenouiller. Après ses études secondaires à Boxtel, il se rend au noviciat de Taintignies en Belgique où il prend l’habit le ler octobre 1933. Il y prononce ses premiers vœux le 2 octobre 1934, sous le nom de Frère Xavier. Le P. Romanus Declercq, son maître des novices, note à son sujet: «Le Frère Xavier n’est peut-être pas très doué sur le plan des études, mais il l’est par contre sur celui de la volonté, du cœur et du dévouement. C’est un religieux de bon caractère, réservé, très distingué et affable, ayant quelque difficulté à s’ouvrir. je me porte garant de sa sincérité et de sa persévérance. Il fera, je pense, un excellent religieux». C’est à Louvain qu’il prononce le 2 octobre 1937 ses voeux perpétuels. Après ses études de philosophie au scolasticat de Saint-Gérard (19341936) et celles de théologie à Louvain principalement, à l’exception de la dernière année accomplie à Bergeyk, il est ordonné prêtre le 20 juillet 1941. C’est en qualité d’économe et de professeur que le P. Xavier entame sa vie apostolique sacerdotale. Il est nommé, après son ordination, professeur à l’école apostolique de Boxtel, ce durant quatre années. Il y est ensuite économe. Il sait établir la balance entre les faibles revenus et les indispensables dépenses, nouant les deux bouts de la chaîne avec exactitude. Page : 117/117 Le P. Xavier est un bon adnùnistrateur, compréhensif et courageux. Ministère en France (1955-1990). En 1955, le P. Xavier part pour la France où il va travailler comme vicaire et économe dans les paroisses de la Meuse (Révigny). Pendant quelques années, il y est aussi en effet économe régional. En 1971, il est nommé curé à Hévilliers (1) et il le reste jusqu’en 1990. Durant 35 ans, comme curé, il prêche la Bonne Nouvelle à ses ouailles. C’est un bon pasteur qui s’en tient correctement à la doctrine officielle romaine. Il ne fait certainement pas partie des progressistes qui réclament et apportent des changements. Il évolue certes avec son temps, mais cela lui coûte. Il accepte cependant les réformes introduites dans la liturgie depuis Vatican II, mais en vrai liturgiste. Le P. Franz en maison de sains. Le 29 août 1990, le P. Xavier qui a repris son prénom de baptême Franz, quitte la France pour retourner aux Pays-Bas. Il va à Boxtel à la maison de soins Molenweide. Ici il se détend un peu. Il peut s’adonner à cœur joie à son violon d’Ingres, la photographie: c’est alors qu’il voit les belles choses de la vie, des gens en fête, les oiseaux, les fleurs du jardin ou de sa chambre. Avec sa caméra, il fixe tout. Il bénéficie aussi d’un scooter-électrique, ce qui le rend mobile. Mais une pneumonie l’envoie à l’hôpital, moment à partir duquel survient une crise de découragement qui lui fait dire: ‘Vous pouvez préparer mon enterrement ou encore ‘je ne me soucie plus de rien, qu’on fasse ce que l’on veut’. Il vil plus ou moins enfermé dans sa chambre. Après une subite attaque cardiaque survenue le 26 juillet 1998, il demande le sacrement des malades, trois jours suivants. Pleinement conscient et rempli de foi, il reçoit l’Extrême-Onction. Le P. Franz meurt lors d’une seconde attaque cardiaque. Le 29 juillet 1998, le corps du P. Franz est enterré au cimetière de Stapelen. (1) Commune française dans la Meuse et le canton de Montiers-sur-Saulx, de quelque 130 habitants à la fin des années 1970. Page : 118/118

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VIIIY 1998-1999, 1999, p. 35-37. De Schakel, oktober 1998, no 4, p. 186-193. Dans les ACR, du P. Franz Pallenberg, quelques correspondances (1952-1966). Notices Biographiques