Religieux de la Province de France. Formation. Léon-Louis Namur est ne a Lanvollon en Bretagne (Côtes-d’Armor), le 5 avril 1913. Sa famille ayant migré à Nancy (Meurthe-et-Moselle), il fait ses études au lycée Poincaré de la ville (1922-1924), puis à l’école Saint-Sigisbert (1924-1930). Il entre au grand séminaire de Nancy en 1930 pour deux années de philosophie. Les deux années suivantes, il est surveillant dans des institutions religieuses et s’initie à la théologie. En 1934-1935, il est sous- officier infirmier à l’hôpital militaire de Nancy. Depuis quelque temps, il pense à la vie religieuse. Sa rencontre avec le P. Merklen, rédacteur en chef de La Croix et ancien séminariste de Nancy, est sans doute décisive pour son avenir. De janvier à juillet 1936, il est surveillant au collège de Nîmes (Gard) où il dit lui-même découvrir l’esprit de l’Assomption. Le 20 novembre 1936, il prend l’habit au noviciat des Essarts (Seine-Maritime), sous le nom de Frère Yves-Marie et y fait profession le 21 novembre 1937. Le P. Marie-Albert Devynck est son maître des novices: «Le Frère Yves-Marie est un religieux intelligent, appliqué et méthodique, aux aptitudes musicales certaines. Il est de nature assez impressionnable, sans doute à cause de sa timidité et de sa sensibilité qui le rendent vulnérable aux contrariétés. C’est un homme de bonne entente, consciencieux et porté à l’apostolat. Il garde une petite infirmité à l’œil gauche, ce qui lui vaut des maux de tête ». Le Frère Yves-Marie entre en seconde année de théologie à la maison d’études de Lormoy (Essonne). Il devient profès perpétuel le 25 avril 1940, sous-diacre le 28, diacre le 2 mai et il est ordonné prêtre le 5 mai par Mgr Neveu, ancien administrateur apostolique de Moscou. Les sept premières années de son ministère sacerdotal sont consacrées à l’éducation: Page : 21/21 il est professeur et préfet de discipline au collège de Nîmes (1940-1947). Ce sont pour lui des débuts fructueux et prometteurs, car toute sa vie il va garder le sens de la pédagogie et la passion d’annoncer le Christ aux jeunes. Une vie de pasteur, au service du diocèse de Châlons. En 1947, une seconde nomination l’affecte à la communauté de Montmirail (Marne) qu’il ne va plus quitter. Il est d’abord curé de La Villeneuve-les-Charleville et autres lieux. En 1962, il est nommé curé doyen de Montmirail et supérieur de la communauté. On reconnaît que sa charge n’est pas facile: d’une part, il est curé d’une région rurale passablement déchristianisée et, d’autre part, il est supérieur d’une communauté dispersée. Mais le Père Yves-Marie remplit ces deux fonctions avec intelligence, compréhension et dynamise. Lorsque le P. Germain Bels lui succède en 1979, il est nommé à l’équipe pastorale du doyenné de Sézanne. Il est apprécié dans le diocèse pour son sens apostolique, son souci de collaboration, sa volonté d’adapter la pastorale de sa paroisse aux directives épiscopales. Il réside quelques années à La Villeneuve- les-Charleville, puis à Sézanne. Depuis 1989, le P. Yves-Marie connaît l’épreuve de la maladie qu’il porte avec courage. Il meurt le dimanche 29 mars 1992, chez les Sœurs Oblates de Saint- François dont il est l’aumônier. Ses obsèques sont célébrées à Sézanne le 1er avril, présidées par l’évêque de Châlons en Champagne, Mgr Blardonne, entouré de nombreux prêtres diocésains et assomptionnistes. Le Père Yves-Marie a passé 45 ans au service de ce diocèse. Il repose au cimetière de La Villeneuve-les-Charleville. Le P. Patrick Zago se fait l’écho, le jour des obsèques du P. Yves-Marie, de ses liens exprimés avec la famille de l’Assomption: « Dans ma dernière rencontre, il me fit part de sa double fidélité: son amour de l’Assomption qu’il manifesta jusqu’au bout, son attachement à cette Eglise locale où il a dépensé toutes ses forces apostoliques ». Page : 22/22
Bibliographies
Bibliographie et documentation Documents Assomption, Nécrologe (V) 1991-1993, p. 64-65. Assomption-France, Nécrologie années 1992-1993, p. 252._ Dans les ACR, du P. Yves-Marie Namur, rapports sur Montmirail (1962-1963). Lettre de Yves-Marie Namur au P. Gervais Quènard, Bar-le-Duc, 3 mars 1940. Notices Biographiques