Yves (Yves-Louis-Marie) PENGAM – 1930-1983

Toulouse, orphelinat.
Le bulletin O.G.A. (Orphelinat de la Grande-Allée) de Toulouse publie dans
son numéro de juillet 1966 des informations sur une oeuvre presque
centenaire: L’orphelinat fondé le 2 février
1869 par l’abbé Julien est installé à la Grande Allée dont il prend le nom
en mai 1873. Il est constitué en Association, conformément aux articles 5
et
6 de la loi du 1er juillet 1901. L’Association est déclarée le
16 janvier 1937 et agréée sous le numéro 2118 par le Préfet de
Haute-Garonne au titre d’association qui bénéficie des dispositions de la
loi du 14 juillet 1933 et du règlement d’administration publique du
16 mars 1934. L’Association a pour but de recueillir et
d’élever des enfants privés de milieu éducatif, à savoir des orphelins et
des enfants abandonnés, des enfants inadaptés, à savoir des déficients
légers et caractériels justiciables d’une surveillance médicale d’ordre
psychiatrique. L’Association a été reconnue par le Conseil d’Etat en juin
1949, comme association poursuivant un but exclusif de bienfaisance,
susceptible à ce titre de recevoir des dons et des legs avec le bénéfice du
tarif
réduit.

Notices Biographiques A.A

Religieux de la Province de France. Une vie consacrée à la jeunesse toulousaine. Yves-Louis-Marie Pengam est né à Plouider dans le Finistère, le 9 août 1930. Agé de douze ans, il entre à l’alumnat de Saint-Maur (Maine-et-Loire) où il est scolarisé de 1942 à 1945, puis à celui de Cavalerie (Dordogne), de 1945 à 1948. Il entre au noviciat de Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente-Maritime), le 7 octobre 1948, et y prononce ses premiers vœux le 8 octobre 1949. Le P. Calixte Boulesteix note simplement: « Le Frère Yves a posé de très bonnes bases cette année grâce à des efforts soutenus dans le sens du sérieux et de la réflexion ». Le Frère Yves gagne le scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) pour les études de philosophie (1949-1951), puis celles de théologie que sépare le service militaire (octobre 1951-juin 1953). Il est admis à la profession perpétuelle, émise le 8 décembre 1954: « Le Frère Yves s’est remis généreusement à sa vie religieuse, après son retour de la caserne. Il manifeste une réelle piété et réussit dans les études. Il s’occupe bien de son emploi de polycopiste, rend facilement service et donne pleinement satisfaction au Père curé pour le catéchisme et le chant des enfants ». Il est ordonné prêtre le 7 avril 1957. Il est alors nommé à l’orphelinat de la Grande-Allée à Toulouse (Haute-Garonne) qu’il quitte provisoirement pour suivre en 1960-1962 des cours de pédagogie à l’Institut catholique de Paris. A son retour, il est éducateur-chef et, de 1967 à 1979, directeur de la maison d’enfants. Il est en outre supérieur de la communauté de 1967 à 1973. En 1980, tout en travaillant à la M.E.G.A., il fait partie de la communauté du Boulevard Armand-Duportal. L’année suivante, celle-ci disparaît et il passe à celle de Toulouse-Casselardit, partageant son temps entre la M.E.G.A. et des stages pastoraux dans le Sud- Ouest. En septembre 1983, A.A il arrive à Toulon (Var). Il s’y donne avec cœur à son nouveau ministère et décède quasi subitement au soir du samedi 3 décembre. Les obsèques sont célébrées à Toulon. Son corps repose au caveau familial à Lesneven. Sa vie qui a été presque entièrement consacrée à la jeunesse toulousaine, est évoquée par le P. Joseph Henry, son successeur à la direction de la M.E.G.À. (maison d’enfants de la Grande Allée). Témoignage du P. Joseph Henry. « En tant que ton successeur à la Grande-Allée, je ne puis en ce jour de ton grand départ taire ton action au service des enfants et des jeunes de la Grande-Allée à Toulouse: 26 ans de fidélité au service d’une même oeuvre, cela compte. Arrivé à Toulouse en septembre 1937, tu n’as quitté la maison que pour parfaire ta formation durant deux années, en 1960-1962, à l’Institut catholique de Paris. Après cette étape, éducateur-chef puis directeur, tu as oeuvré pour améliorer les murs et les structures internes de la maison: construction du nouveau bâtiment, restauration, engagement d’éducateurs pour une vie de groupe. A ce jour, une quinzaine de personnes te doivent toujours leur emploi. Leur émotion hier, à l’annonce de ton décès, témoigne, au-delà du respect qu’elles te devaient au titre de ta fonction, de la sympathie et de l’amitié qu’elles te portent. Aujourd’hui tes frères, des représentants du personnel et de tes amis toulousains sont là, incrédules devant l’appel subit du Seigneur. Demain nous célébrerons pour toi une messe à Notre-Dame de Lourdes, car nous voulons croire qu’au-delà de la mort la vie existe, le festin est éternel, le Royaume de paix et de joie nous réunira un jour. Les fleurs et couronnes que nous t’avons apportées veulent témoigner que toute vie sur terre est fragile. Mais aussi queue repart et revit, comme chaque fleur, à sa saison. Ces fleurs que nous t’avons apportées de Toulouse sont aussi, et bien plus, le signe de la joie, car elles t’accompagnent vers ta rencontre définitive avec le Seigneur. Va en paix, Yves, et sois avec nous auprès de l’ Eternel. Tu sais que nous ne t’oublierons pas avant de te retrouvera.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (11) 1981-1983, p. 109-110. Assomption-France, Nécrologie n° 1, décembre 1983, p. 26. Notices Biographiques