Formation.
Aad Snijder est né à Amersfoort le 2 mai 1926. Ayant exprimé le désir de devenir prêtre, âgé de douze ans, il part à Boxtel en 1938, pour faire ses études secondaires à l’école apostolique Sainte-Thérèse, où son demi-frère, le Père Athanasius, l’a déjà précédé. En 1944, dernière année de la guerre, il commence son noviciat à Berkel-Enschot pour le finir à Moergestel. Là aussi, il prononce ses premiers vœux et entre ainsi dans la Congrégation. Il fait sa première année de philosophie à De Lutte, en Twente. Puis il va à Bergeijk, où il continue ses études philosophiques et théologiques à l’Augustinianum. Le 3 mai 1952, le lendemain de son 26e anniversaire, il est ordonné prêtre par Mgr W. Mutsaerts, évêque de Bois-le-Duc. À partir du 1er septembre de la même année, il est professeur de français à l’école apostolique à Boxtel. En même temps il commence à Tilburg les études qui doivent lui procurer le certificat d’aptitude pour l’enseignement secondaire. Après avoir obtenu le diplôme-A, il continue ses études à temps partiel à l’université d’Utrecht. Le 13 février 1964, il passe avec succès son examen doctoral. En septembre 1964 fusionnent l’école apostolique et le lycée moderne de Boxtel. À partir de cette date Aad est professeur de français au Lycée Jacob Roelands.
Professeur dans l’enseignement secondaire.
Comme professeur de français au Lycée Jacob Roelands, il procure à ses élèves de grandes joies. Et lui-même en tire également les plus grandes satisfactions. Comme professeur il est impliqué étroitement dans l’éducation et la formation de jeunes gens. Aad est un bon professeur. Il enseigne sa discipline avec enthousiasme et sait aussi inspirer à ses élèves un grand amour pour la langue et la culture françaises. De temps en temps il voyage, avec un groupe d’élèves, à la capitale de France pour les rendre en contact avec le pays et ses habitants. Il est en outre une encyclopédie vivante pour ses élèves et leur vient en aide quand ils ont des difficultés. Très touché par le sort des hommes, il devient pour nombre d’entre eux l’homme de confiance et le confesseur. À l’école il ne fonctionne pas seulement comme professeur, mais aussi comme prêtre. Tout en étant très sérieux, il sait rendre à son parler un ton de légèreté. Son travail lui procure nombre d’amitiés permanentes. Nombreux sont les anciens élèves qui lui demandent de bénir leur mariage et de baptiser leurs enfants. En 1986 il prend sa retraite.
Son travail dans le centre de soins.
Pendant sa vie à Boxtel, Aad est toujours à la disposition des Sœurs de la Congrégation de Jésus, Marie et Joseph, d’abord à Duinendaal, plus tard à la Maison Molenweide. Comme recteur il est chargé du bien-être spirituel d’adultes et de personnes âgées. Dans ce travail pastoral il vit d’une manière très concrète sa vocation sacerdotale. Il participe aux joies et aux chagrins des gens qui lui sont confiés. Il partage leurs préoccupations et fait preuve de son engagement. Il sait écouter, émet un sentiment de sécurité et peut amener les gens à une attitude de sérénité et de soumission. Cette tâche pastorale et celle de professeur de français occupent à peu près tout l’espace de sa vie active. Mais en même temps, elles sont aussi sa vie: elles la portent et la remplissent.
Pendant tout ce temps, il fait partie de la communauté du Parkweg à Boxtel, une communauté très changeante du point de vue du nombre de ses membres. Il y exerce pendant de longues années la fonction de supérieur.
Son engagement social.
Aad Snijder s’emploie également pour la vie sociale du village de Boxtel. Aussi est-t-il nommé en 1992 Chevalier de l’Ordre d’Orange-Nassau. Déjà plus tôt, en 1985, il avait été promu Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques à cause de ses mérites pour la culture française.
Sa santé.
Á cause de sa santé déclinante il avait l’intention de déposer ses fonctions en octobre 2002. Sa santé laisse en effet beaucoup à désirer. Il subit deux lourdes opérations herniaires, dont l’une lui devient presque fatale. Son cœur ne fonctionne pas toujours très bien. Mais après chaque crise il se rétablit. Aad est parfaitement conscient de sa santé vulnérable. Chaque fois qu’il est malade il se dit lui-même qu’il doit y aller doucement. Mais son cœur de pasteur ne lui permet pas de se rendre à l’évidence. Ses nombreux contacts et relations en sont la preuve.
La fin.
Six semaines avant sa mort Aad fête encore le cinquantième anniversaire de son ordination sacerdotale. Le dimanche 30 juin, son cœur lui cause de nouveau des problèmes. Il est transporté en hâte à l’hôpital. D’abord il semble se rétablir. Mais le vendredi 5 juillet 2002, à neuf heures du matin, il meurt. À ce moment il s’avère ce qu’il avait écrit dans une lettre, quelques années avant sa mort. “Il pourrait se faire que je meurs inopinément. Pour moi-même ça ne sera pas très grave. Je crois en un Dieu miséricordieux. Mais pour ceux qui m’aiment, c’est plus grave. Qu’il leur soit une consolation que j’ai eu une belle vie”. Dans ce passage Aad manifeste clairement sa conception de la vie : ne pas avoir peur de la mort, une confiance imperturbable en Dieu qui ne l’abandonnera pas, rempli de reconnaissance de la belle vie qu’il a eue.
Après une solennelle liturgie funèbre dans l’église paroissiale Maria Regina, le mercredi 10 juillet, il est enterré au cimetière dans le parc du Château Stapelen.
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