Alfred FOURNIEZ – 1925-1983

Demande d’admission aux
Vœux.
«Après bientôt dix mois de noviciat, de la pratique des vœux et des
constitutions, je viens, mon Père, vous demander l’insigne faveur d’être
admis à prononcer mes vœux. Comment suis-je venu à l’Assomption? La
reconnaissance surtout m’y a poussé. Orphelin dés l’âge de
10 ans, les Pères me recueillirent à Arras. Sachant mon désir de devenir
prêtre, ils me facilitèrent l’entrée à l’alumnat et depuis, de maison en
maison, d’année en année, me voici arrivé au noviciat. Depuis en découvrant
la vie,
les œuvres de la Congrégation, des Pères, du Fondateur, mon âme est prise
par leur noble idéal. Et c’est avec joie que je veux me consacrer
totalement et pour toujours ma personne à Dieu, dans l’Institut où sa
Providence m’a conduit. En même temps qu’a grandi en
moi l’amour de l’Assomption, ma vocation s’est ancrée plus profondément
dans mon âme et c’est avec amour et reconnaissance envers Dieu et
l’Assomption que je prononcerai le premier
‘Introïbo’. Ensuite, selon les ordres, je me dévouerai à mon salut et à
celui des âmes remplissant votre devise qui sera la mienne: Adveniat Regnum
Tuum’ ».
Fr. Alfred Fourniez

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Alfred FOURNIEZ

1925-1983

Religieux de la Province de France.

Un Orphelin d’Arras.

Alfred Fourniez naît le 29 mars 1925 à Allouagne dans le Pas-de-Calais. Il perd très tôt ses parents et entre en 1934 à l’orphelinat Halluin à Arras. Il poursuit ses études dans les alumnats du Bizet en Belgique (1937-1939), de Davézieux en Ardèche (1939-1940), de Chanac en Lozère (1940) et de Vérargues (Hérault 1943). Le 10 octobre 1943 sous le nom de Frère Alfred il commence son noviciat à Cavalerie près de Bergerac (Dordogne). Le P. Casimir Romanet le présente à la première profession, pour le 11 octobre 1944: « Le Frère Alfred est un orphelin sorti de la maison du P. Halluin. Il est encore très enfant dans ses allures et sa conversation, sans manquer pour cela de sérieux dans sa conduite. Il s’est montré particulièrement dévoué et charitable comme infirmier, pendant l’épidémie de grippe qui sévit à Cavalerie en février dernier ». Suivent deux années d’étude de la philosophie à Layrac (Lot-et-Garonne) de 1944 à 1946, une troisième à Lormoy (Essonne) où il fait ensuite le cursus des années de théologie et où il est ordonné prêtre le 10 mars 1951. Il est profès perpétuel depuis le 22 octobre 1947.

Au service de la jeunesse.

Le P. Alfred est durant 14 ans professeur de lettres, en quatrième, au collège Saint-Louis de Gonzague à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Il y assume aussi l’animation des sports et, aux grandes occasions, celle de la liturgie. « Son départ de Perpignan en 1961 ne se fait pas sans souffrance, notamment celle qu’il exprime de laisser dans l’embarras ses confrères pour lui succéder dans les tâches extra-professorales ». En 1965, il revient à l’orphelinat de son enfance et y reste 12 ans (1965-1977). D’abord sous-prieur, il devient supérieur en 1967:

« Il s’y donne à fond, au risque de compromettre sa santé au point que deux confrères alertent les supérieurs assomptionnistes à ce sujet ». Lorsqu’en 1970, il est nommé pour un second triennat une lettre de son Provincial lui assure que ses frères apprécient son travail, son dévouement sans mesure, son influence auprès des enfants. Son troisième triennat achevé, il reste encore un an à Arras. Il est alors nommé à la communauté des Essarts en 1977. Son sens de l’accueil est très apprécié des groupes qui viennent pour des journées d’études, de réflexion de prière. En octobre 1982 il commence l’année de formation aux ministères à l’institut Catholique de Paris et fait partie de la communauté de Pierrefitte (Seine-Saint-Denis). Son sens de l’accueil, du service de la disponibilité, son empressement à rendre service frappent tous ceux qui le rencontrent. Sa prière et sa prédication ont la force et la simplicité de l’Evangile pour parler à tous, aux jeunes en particulier. Il est heureux de son année de formation, de l’équipe de l’A.F.M. dans laquelle il partage les recherches et vit une réelle amitié. Il doit, à l’automne 1983 aller à Montmirail (Marne) au service de la paroisse et des bourgs environnants. La suite s’impose à lui et surprend par sa rapidité: en juin 1983, il éprouve des douleurs abdominales. Les médecins consultés l’autorisent cependant à faire avec ses collègues de l’A.F.M. un pèlerinage en Terre Sainte. Celui-ci devient bientôt pour lui un véritable calvaire où, malgré quelques réflexions pessimistes, son courage et son humour étonnent. A son retour complètement accablé, il est hospitalisé et l’on perd tout espoir de guérison. Il meurt à l’hôpital Bichat de Paris le mercredi 3 août 1983. Ses obsèques ont lieu à l’église Sainte-Thérèse de Pierrefitte le lundi 8 août. Beaucoup d’amis et de frères assomptionnistes sont présents malgré la dispersion des vacances. Le P. Jean-Pierre Dehouck, Provincial de France, retrace la vie du P. Alfred et le P. Daniel Tedeschi prononce l’homélie.

NB. Les textes en italique sont, en général, des citations du P. Jean-Pierre Dehouck.

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Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (II) 1981-1983 p. 97-98. Assomption France Nécrologie n° 1 (décembre 1983), p. 18. Lettre du Fr. Alfred Fourniez au P. Bernardin Bal-Fontaine, Supérieur Provincial de Paris, Cavalerie, 6 aatlt 1944. Notices Biographiques