André Hillaireau – 1934-2018

André Hillaireau est né à Challans (Vendée), le 27 mars 1934. Il est l’aîné d’une famille de trois enfants, un frère et une sœur plus jeune. En 1952 André entre au postulat de Pont-l’Abbé-d’Arnoult, y fait son noviciat comme frère coadjuteur. André veut se mettre au service de ses frères. Il fait ses premiers vœux le 4 juin 1954. Sa première nomination en décembre 1954 sera l’alumnat de Cahuzac, il y restera quelques années avant de rejoindre la paroisse de Gimont jusqu’en 1974. Toujours prêt pour rendre service, c’est avec le sourire qu’il s’acquitte de toutes les tâches proposées. Minutieux, il facilite la vie de ses confrères, en les déchargeant de beaucoup de tâches matérielles. Son sens de l’accueil, en n’importe quelle circonstance l’invite à rejoindre la maison provinciale de Bordeaux de 1974 à 1982. Cette maison, dans le cadre du regroupement des provinces de France en une province, doit fermer ses portes. Si bien que tout naturellement André rejoint la maison provinciale de Paris. Il est connu de tous les religieux de la Province. Pour chacun c’est : Dédé au grand cœur, au large sourire. Dans sa vie parisienne, il a arpenté bien des boulevards, il
connaissait tous les musées parisiens et bien souvent s’offrait comme guide pour les Pères et Frères de passage.
Dans cette maison provinciale où l’accueil était un signe de bienvenue, il gérait le pain quotidien, la tenue des chambres, la sacristie et bien de menus détails qu’il savait importants pour le bien-être de chacun.
En 2001, André rejoint la communauté de Nîmes. C’est aussi la communauté d’accueil, sur les pas du P. d’Alzon. Là y vit une petite communauté au service des paroisses environnantes et du collège de l’Assomption berceau de la congrégation. André y trouve tout à fait sa place. Il est moins chargé qu’en maison provinciale, et il a plus de temps pour parcourir les sites romains des arènes, de la tour carrée et de bien d’autres lieux. Il faut dire aussi qu’André commence à fatiguer, l’âge avance, et un diabète sévère lui demande d’être très vigilant sur lui-même.
En 2010, à 76 ans, André rejoint la maison de retraite d’Albertville. Il est prêt à tous les remplacements qui peuvent lui être demandés : entretien de la chapelle, suivi de la sacristie, accompagnement d’un frère en fauteuil, aide en salle de restaurant pour l’entretien des tables, c’est la disponibilité qui reste sa ligne de conduite. Chaque jour il feuillette les journaux, il s’informe de tout ce qui se passe sur la région, et bien au-delà.
Dommage qu’une surdité de plus en plus importante, l’empêche d’entrer en communication facile avec ses frères. Il n’en reste pas moins en communion avec tous. Très fidèle aux temps de prières communautaires, André a accepté de prendre sa place dans la présidence des offices de la communauté. Malgré une élocution fragile, il s’acquitte avec joie de ce
service fraternel. Jamais nous ne l’avons vu se plaindre de quoi que ce soit. Vendredi matin 27 avril André ne se présente pas au petit-déjeuner, alerte, il vient de faire un AVC, qui va l’emmener très rapidement. Et ce 1er mai en la fête de mois de Marie son Seigneur l’a appelé près de lui en lui disant « Bon et fidèle serviteur entre dans la joie de ton maître ».
Encore merci André, pour ton compagnonnage aussi fraternel.

P. Jean Exbrayat

Bibliographies