Religieux hollandais de la Vice-Province du Brésil. Formation et mission au Brésil. Gerrit Snijder est né le 7 août 1911 à Kommenie, aux Pays-Bas, dans la province de Hollande du Nord et le diocèse de Haarlem. Ses parents passent ensuite à Amersfoort, dans le diocèse d’Utrecht. Il fait ses études primaires à Kommenie (1917-1918), puis à Amersfoort (19181924). En 1924, il fait la connaissance de l’Assomption en allant étudier à l’école apostolique Sainte-Thérèse de Boxtel (1924- 1930). Le 28 septembre 1930, ü prend l’habit au noviciat de Taintegnies, sous le nom de Frère Athanasius. Il y fait profession le 29 septembre 1931. Le P. Romanus Declercq n’a que des éloges à son sujet: « Le Frère Athanasius est le novice modèle. Il est d’un heureux caractère, est très aimé par tous. C’est un homme très délicat, plein d’attentions, d’un dévouement sans bonnes, d’une piété remarquable. C’est vraiment une perte. Il .reste simple et cherche à faire plaisir à tous ». Après deux années de philosophie à Saint-Gérard (1931-1933), une année d’enseignement à Zepperen (1933-1934), le Frère Athanaslus est envoyé à Louvain pour ses études de théologie (1934-1938). Il est reçu à la profession perpétuelle, le 29 septembre 1934. Le P. Rodrigue Moors écrit: « Ce Frère est un si bon religieux, animé des meilleures intentions, qui recherche en tout la perfection, qu’il en arrive à éprouver parfois de petites crises de nervosité, suite à de légères contrariétés ou à de petits scrupules qui peuvent provoquer chez lui quelques vagues passagères de découragement ». Le Frère Athanasius est ordonné prêtre à Louvain le 6 mars 1938. De 1938 à 1948, il travaille à Boxtel comme professeur et économe. Il devient alors pour un an compagnon et socius du maître des novices, le P. Domitien Meuwissen à Halsteren. A.A En octobre 1949, il part pour le Brésil d’où il écrit en 1959 au P. Domitien, devenu assistant général et secrétaire: « Le P. Wenceslaus Stoop nous a fait un beau récit de sa visite à Tome d’où il a ramené de magnifiques vues en couleurs, augmentant ainsi la collection que j’avais commencée moi-même. je me demande quelles nouvelles vous donner. Notre vie se déroule toujours un peu de la même manière. Il faut veiller à ne pas tomber dans la routine, spécialement les jours de fête où nous avons trop de messes à assurer pour conserver la dévotion, si je puis ainsi parler. Ce qui m’aide à avoir un peu de piété, c’est le sermon que j’aime à donner et qui, par la préparation qu’il demande, me dispose moi-même aux saints mystères. C’est heureux, car la manière dont le chant est exécuté est énervante et, d’autre part, quand les fidèles ne chantent pas, leur attitude passive et le silence de mort qui règne donnent le frisson. J’ai essayé d’y remédier en installant dans l’église un magnétophone, mais voilà que j’apprends que le Saint-Office défend cette manière de faire.. Pour aller à Chiador, je me sers actuellement de la bicyclette, sauf les jours de pluie! Un de ces derniers dimanches, j’avais les souliers tellement crottés que je dus les enlever avant la messe. Faute de magasin pour m’en procurer d’autres, j’ai célébré pieds nus. Demandez à la Sacrée Congrégation des Rites si j’ai bien agi ou alors ce qu’il faut faire à l’avenir en pareille circonstance? La chapelle de Beira-Rio est achevée, elle a même sa cloche. Entre temps, j’ai commencé la construction d’un autre édifice… ». Mais pour des raisons de santé, il doit revenir en Hollande en 1961 et il assure la charge de maître spirituel pour les Frères coadjuteurs à Steenbergen (1961-1967). Il repart pour le Brésil en 1967. Il y meurt prématurément à 58 ans, le ler août 1969 et il est enterré à Alem Paraiba. Personnalité. La vie du P. Athanasius fut une recherche continuelle de Dieu. Son esprit religieux se nourrit à l’école de saint Augustin et de Dom Marinion. Puis sachant s’adapter à l’évolution du monde et de l’Eglise, il s’intéresse à la pensée de Teilhard de Chardin. Il aime s’occuper de la formation des jeunes religieux et il se trouve à l’aise dans ce domaine. Animé d’un grand esprit de charité missionnaire, il ne ménagea pas son dévouement à ses paroissiens du Brésil.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. mars 1972, p. 183. De Schakel: In memoriam (1969), n° spécial, 16 pages. Lettre du P. Athanasius Snijder au P. Wilfrid Dufault, Steenbergen, 2 janvier 1962. Dans les ACR, du P. Athanasius Snijder, correspondances (1950-1963), dont plusieurs reproduites dans la revue De Schakel. On doit au P. Emanuel Van Der Stappen un fascicule contenant une petite notice sur tous les Assomptionnistes défunts qui ont opuvré au Brésil, de 1935 à 1997, soit, à cette dernière date, 27 Néerlandais, 7 Français, 1 Belge et 1 Espagnol. Notices Biographiques