Aubert (Pierre) DANSET
1886-1978
Religieux de la Province de Paris.
Au service de la jeunesse.
Pierre Danset est né le 8 août 1886 à Halluin, petite ville du Nord, près de la frontière belge, d’un père tisserand et d’une mère épicière. Trois vocations religieuses sortent de ce foyer: une Oblate, Sœur Marie-Hilaire, et deux Assomptionnistes: le P. Jean de Dieu (1878-1967) et notre Pierre, futur P. Aubert. Pierre fait ses études primaires chez les Maristes, puis entre en apprentissage comme ouvrier fabricant de chaises. Le 25 juillet 1902, il rencontre le P. Picard à Louvain et après trois ans de maturation, il réalise son projet de vie religieuse et sacerdotale. En septembre 1905 il peut entrer à la maison de vocations tardives de Sart-les-Moines (1905-1908). Le 28 août 1908 avec 22 compagnons il reçoit l’habit à Gempe et fait son noviciat sous la direction du P. Vidai et sous le nom de Frère Aubert. Il prononce ses vœux perpétuels le 28 août 1910. Envoyé à l’alumnat de Vinovo (Piémont) notre jeune débutant se laisse guider par le savant Père Henry Couillaux (1910-1912). En septembre 1912 le Frère Aubert est convoqué à Louvain pour les études de philosophie. Elles s’achèvent quand commence la guerre. Mobilisé mais réformé, le Frère Aubert peut entreprendre ses études de théologie (1914-1917). Il est ordonné prêtre le 20 mai 1917 par Mgr Legraive, coadjuteur du cardinal Mercier. En septembre 1917, le P. Aubert gagne Zepperen dans le Limbourg belge, il y reste quatre ans comme professeur (1917-1921). En 1921, il est nommé Directeur du petit alumnat que l’orphelinat du P. Halluin héberge à Arras dans les locaux de la chapelle Saint-Antoine, en attendant la reconstruction de l’alumnat du Bizet bombardé pendant la grande guerre 1914-1918. En août 1922, le P. Aubert est chargé du patronage inter-paroissial du Sacré-Cœur à Montpellier,
installé encore 14 rue Bonnard. En 1924, on a besoin de lui comme préfet de révision au collège de Nîmes (Gard): il garde ce poste pendant 12 ans (1924-1935). Le collège est toujours réfugié à l’étroit, avenue de la République, dans un ancien pensionnat de filles autrefois tenu par les Sœurs Maristes. On entreprend en 1930 la construction d’un nouveau collège route d’Arles, inauguré le 23 novembre 1930. Le P. Aubert accepte en plus l’ aumônerie des Sœurs de la Charité de Besançon à Nîmes.
Un long vicariat à Montpellier.
Le P. Régis Serine, curé-fondateur de la paroisse de Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, demande le P. Aubert comme vicaire (1935-1963) pour prendre en main le catéchisme, la liturgie, le service des enfants de chœur et les diverses manifestations religieuses liées à l’activité d’une paroisse en plein essor. L’église est bénite en 1942, le clocher en 1949. Aimant les jeunes, le P. Aubert participe aux activités des scouts: jeux, colonies, sorties, films. Bricoleur, il entretient le manoir d’Enroches, près de Chanac, qui sert de cadre aux colonies. Econome de la maison, il est toujours prêt à tous les dépannages, gestionnaire rigoureux et confrère serviable pour son entourage. En 1962, il a la douleur d’enterrer son curé, le P. Régis, la peine d’assurer l’intérim et la joie d’accueillir le nouveau responsable, le P. Hooghe. En 1964, il lui est accordé un peu de repos à Clairmarais (1964-1968). Il assure le service du supériorat de cette petite communauté réduite à 4 membres, partagée entre le service de la procure et la responsabilité de la paroisse. Il apporte son concours pastoral pour la desserte de Schonbrouck et ses talents de bricoleur sont souvent nécessaires dans cette maison vétuste. Il célèbre le 8 juin 1967 son jubilé d’or de sacerdoce. Chanac, dernière demeure.
En juillet 1968, le P. Aubert qui a 82 ans, prend une retraite bien méritée à Chanac. Il souffre surtout d’arthrose au genou droit, mais il continue à faire bénéficier sa nouvelle maison de ses talents. Il aime également être préchantre, sa voix vigoureuse n’a rien perdu de son intensité avec les années et il compose pour les petits événements de la vie chansons et vers, suivant une métrique qui lui est propre, mais toujours inspiré par la gaieté, la délicatesse de sentiments et un peu de verve comique. Il aime se déguiser, tambouriner les avis comme un garde- champêtre, mais en tout se montrer religieux fervent, cultivé et priant. Le Père Aubert est hospitalisé à Montpellier en mai 1977 pour ennuis gastriques et pulmonaires et en octobre de la même année à Mende. Cloué au lit, il perd le goût de vivre et ne s’alimente guère. Il meurt le dimanche 5 février 1978, à 92 ans. Le P. Bernard Hamelin propose son inhumation à Montpellier, le jeudi 9 février, en raison des longues années de service de ce religieux dans cette ville. Le P. Aubert Danset est ainsi inhumé dans le caveau assomptionniste du cimetière Saint-Lazare de Montpellier.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (I) 1975-1980, p. 55. Le P. Manuel Vandepitte a consacré à la mémoire du P. Aubert Danset un supplément de 4 pages (I-IV) en 1978 pour leur publication dans Paris-Assomption. Les ACR ont conservé quelques correspondances du P. Aubert Danset (1911-1967). Le P. Aubert a écrit de nombreux articles dans la revue de Montpellier « La Semeuse de roses ». Notices Biographiques