Ayrald (Victor-Emmanuel) GIRARD
1895-1986
Religieux de la Province de Lyon.
Curriculum vitae.
Victor-Emmanuel Girard voit le jour à Saint- Colomban-des-Villards en Maurienne (Savoie), le 15 avril 1895. Après ses classes primaires au village, il devient alumniste à Vinovo en Piémont (Italie), de 1906 à 1910, puis à Ascona (Suisse), de 1910 à 1912. Il prend l’habit religieux au noviciat à Limpertsberg (Luxembourg), le 14 août 1912 sous le nom de Frère Ayrald (1). Il prononce ses premiers vœux annuels, le 15 août 1913 et ses vœux perpétuels, le 11 avril 1915, entre les mains du P. Antoine de Padoue Vidal. On sait que durant ces années, pendant la guerre 1914- 1918, les novices à Limpertsberg sont astreints pour vivre à travailler dans des fermes. Nécessité de l’adage, ‘Primurn Vivere…’. La guerre finie, après 3 mois de service militaire à Bourgoin (Isère), le Frère Ayrald peut poursuivre ses études théologiques à Louvain (1919-1923) où il est ordonné prêtre le 5 août 1923.
Emplois et résidences.
Le P. Joseph Mermoz qui préside les obsèques du P. Ayrald Girard le 1er mars 1985 à Lorgues (Var) entend respecter les volontés du défunt exprimées formellement dans son testament. Il se contente dès lors après lecture de l’Evangile du Pain de Vie (jn VI, 48-58), de rappeler les grandes étapes de la vie de ce religieux; sans commentaires ni développements.
Le P. Ayrald passe 27 ans de sa vie dans l’enseignement, au collège Saint-Etienne d’Arles (Bouches-du-Rhône) où l’Assomption a accepté la direction en 1921 sur les instances de l’archevêque d’Aix-en-Provence, Mgr Maurice Rivière. Comme cette institution n’a aucun avenir et que l’Assomption n’en est que gérante, elle laisse la place en 1926-1927,
selon les termes du rapport établi par le P. Elie Bicquemard au chapitre de 1929 (2). Le P. Ayrald se rend ensuite à l’alumnat de Notre-Dame à Saint-Sigismond (Savoie), de 1925 à 1930. Il va enseigner la philosophie à la maison Saint-Jean à Scy-Chazelles (Moselle) jusqu’en 1939, puis au scolasticat Saint-Augustin à Lormoy (Essonne), à celui de Layrac (Lot-et-Garonne) et à Scy-Chazelles de nouveau, à partir de 1946. De 1950 à 1960, le P. Ayrald est supérieur et curé de Carnolès (Alpes-Maritimes). Pour des raisons de dissensions internes qui lui sont pénibles et qui finissent par agiter le milieu laïc lié aux activités de la chapelle Saint-Joseph (3), il doit quitter la communauté à regret. Il est provisoirement affecté à une activité d’aumônerie à Nice. Nommé à Marseille en 1962, il est directeur des pèlerinages Notre-Dame de Salut et du bureau de presse catholique. De 1968 à 1972, il est aumônier d’une maison de religieuses au Plan d’Aups (Var). Son dernier poste est l’aumônerie de l’hospice de Roquebrune-sur-Argens, toujours dans le Var, où il ne reste qu’un an. En 1973, il rejoint la maison de repos de Lorges (Var), à laquelle il est rattaché depuis 1968. Il y meurt le 27 février 1986, à 91 ans.
(1) Saint Airald ou Ayrald est fêté le 2 janvier. Il fut moine Chartreux, prieur de la Chartreuse de Portes (Ain), et, de 1132 à 1136, évêque de Saint-Jean de Maurienne en Savoie ce qui peut expliquer le choix de ce religieux. On sait qu’il était impératif de ne pas prendre un prénom déjà porté, ce qui n’épuise pas les possibilités des Martyrologes, mais amoindrit le caractère usité des prénoms courants…
(2) Pour mémoire, on peut signaler d’autres expériences scolaires éphémères semblables dans l’histoire de l’Assomption. Rethel dans les Ardennes (1858), Clichy-le-Garenne dans les actuels Hauts-de-Seine (1853-1860), Sofia en Bulgarie (1881-1885), Madrid en Espagne (1882-1883), Hyères dans le Var (1895-1897), Calahorra en Espagne (1904-1907), Saint-Calais dans la Sarthe (1923-1925), Saint-Edme de Sens dans l’Yonne (1925-1932), Pontlevoy dans le Loir-et- Cher (1931-1933)…
(3) La difficulté très concrète a surgi d’un Cercle de gymnastique ‘Jeanne-d’Arc’ que le P. Ayrald avait reçu mission de supprimer en 1950 et que, courageusement, il a tenté de transformer. En 1957, le P. Marie-Georges Neusch en prend la direction. Le courant ne passe pas entre ces deux religieux. Il faut dire, à, l’admiration du P. Ayrald, qu’une fois la question portée devant les Supérieurs et tranchée par eux, il se maintient dans une attitude de paix, de sacrifice et d’obéissance totale entre leurs mains.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (III) 1984-1986, p. 112-113. Assomption France,-Nécrologie n° 5, année 1986, p. 104-105. Testament du P. Ayrald Girard, 30 avril 1985. Du P. Ayrald Girard, dans les ACR, correspondances (1919-1985), rapports sur Carnalès (1950-1960). Notices Biographiques