Religieux belge de la Province de Belgique- Hollande. Curriculum vitae. Né le 13 mai 1902 à Lubbeek, au hameau d’Heerendaal, dans le Brabant flamand, Frans à 14 ans entre à l’alumnat de Zepperen (1916- 1919) pour ses études secondaires qu’il va achever à Vinovo en Italie (1919-1921). Elève appliqué et studieux, il donne toute satisfaction à ses professeurs. Le 4 novembre 1921, pour la première fois, il franchit le seuil de l’abbaye de Saint-Gérard, maison qui lui devient vite familière et où ses futures obédiences le conduiront avec joie. Il prend l’habit sous le nom de Frère Constant et peut le 5 novembre 1922 prononcer ses premiers voeux. Le P. Rémi Kokel le présente ainsi: « J’ai une pleine confiance dans le Frère Constant. C’est l’homme sérieux par excellence, plein de jugement, de discrétion et de dévouement, très aimé de tous, d’un caractère excellent, d’une piété franche et sincère ». Cette année-là, il perd sa mère. Quatre autres membres de sa famille sont emportés coup sur coup, victimes de la tuberculose, deux frères, Eugène et Louis, et deux soeurs Stéphanie et Hortense. La première année de philosophie se passe à Taintegnies (1923-1924), la seconde à Saint-Gérard (1924-1925), en raison d’un nouveau départage entre les maisons de formation et la mise en oeuvre concrète des nouvelles provinces créées à l’Assomption. Le 3 novembre 1925, le Frère Constant est profès perpétuel. Dans les maisons d’études, l’estime de ses confrères lui vaut d’être choisi comme ‘socius’, responsable du groupe d’étudiants et intermédiaire du dialogue avec la communauté des formateurs. Le Frère Constant achève ses études de théologie à Louvain (1925-1929) où il est ordonné prêtre le 9 juin 1929. Le lendemain, il va célébrer une première messe dans son pays natal avec laquelle on a fait coïncider le mariage de sa soeur Lydie. Religieux simple, bon, enthousiaste et charitable, il commence son apostolat sacerdotal comme professeur de rhétorique à Sart-les- Moines (1929-1932), puis :à Kapelle-op-den-Bos (1932-1934) avant de revenir pour la troisième fois à sa chère abbaye de Saint-Gérard (1934-1936) où il est nommé supérieur. Cinquième victime Familiale. Le P. Constant qui garde dans son coeur le désir d’une vie missionnaire sait que sa santé trop précaire ne lui permet pas de gagner le Congo. jeune supérieur à 32 ans d’une communauté d’étudiants, il n’a guère le temps d’y donner sa mesure. On y apprécie sa bonté, son sens du travail et son ardeur encore juvénile. Le 22 mai 1936, en quittant la chapelle, il fait une hémorragie suffisamment grave pour devoir s’aliter. Le médecin alerté dès le 23 se réserve tout jugement, en attendant le diagnostic de spécialistes. Il ne S’alimente presque plus. Il confie à l’un de ses confrères: « J’ai toujours cru que je mourrai jeune. Je suis allé à Lourdes étant alumniste. J’avais demandé à la sainte Vierge la grâce d’y revenir encore une fois. J’y suis retourné l’an passé. Maintenant je n’ai plus qu’à mourir ». Le 11 juillet 1936, il envoie au P. Gervais Quenard une lettre de démission, sachant que ses jours sont comptés: « Considérant mon état de santé pour lequel des soins assidus et un repos prolongé seront nécessaires, m’empêchant ainsi d’exercer ma charge de supérieur, je viens vous prier, ainsi que j’ai fait au P. Provincial et à son conseil, d’accepter que je m’en décharge et que je la remette en vos mains ». Le mardi 21 juillet 1936, le P. Constant meurt entre les bras de l’infirmier de l’abbaye, à l’âge de 34 ans. Le vendredi 24 juillet, la cérémonie des obsèques est célébrée dans l’église paroissiale de Saint-Gérard. Il est inhumé dans le cimetière de Saint-Gérard.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Lettre à la Dispersion 1936, n° 652, p. 277-278; n° 655, p. 305-307; n° 672, p. 454-456. Notice biographique par le P. Marie-Alexis Gaudefroy. Sont conservées dans les ACR quelques correspondances du P. Constant Cortoos écrites de Saint-Gérard (1934-1936).