Religieux hollandais, en mission en Amérique.
Curriculum vitae.
Né à Beverwijk (Hollande) le 26 juillet 1913, Arnold-Ilenri commence son apprentissage scolaire à l’école catholique ‘Hobbenstraat de son village. Il devient alumniste à Boxtel (1926- 1932) puis entre au noviciat à Taintegnies (Belgique) le 6 août 1932 où le P. Norbert Claes le présente et lui donne l’habit sous le nom de Frère Dionysius qui prendra la forme de ‘Dennis’ ou plus simplement de ‘Deni’. Son maître des novices, le P. Romanus Declercq lui reconnaît comme qualités la bonté, l’affabilité, la douceur, même un peu féminine, et le dévouement, même quand il paraît parfois rêveur. Accepté à la première profession, le 3 octobre 1933 à Taintegnies, il est dirigé sur Saint-Gérard pour les études de philosophie (1933-1934), consacre une année d’enseignement à Sart-les-Moines (1935) et poursuit ses études de théologie à Louvain (1936-1940). Il prononce ses vœux perpétuels à Louvain le 3 octobre 1936 et est ordonné prêtre dans la même ville le 11 février 1940. De 1940 à 1945, il passe par Nimègue. Entré à l’Assomption avec le désir d’aller en mission, il doit attendre la fin de la guerre pour mettre son projet à exécution. Il s’embarque à Lutte en 1945 pour le Brésil. Le P. Dennis, polyglotte, note sur sa fiche de renseignements qu’il parle le hollandais, le français et l’allemand. Sans doute a-t-il dû compléter ses connaissances linguistiques par l’apprentissage complémentaire du portugais, de l’anglais et de l’espagnol si l’on en juge par son parcours. Mais ce qui transparaît surtout de sa vie apostolique, c’est son amour de prédilection pour les milieux défavorisés et sa lutte constante en faveur de l’amélioration des conditions de vie des pauvres. Homme pastoral, il se sent à l’aise dans les contacts populaires comme dans les actions concrètes menées
Notre-Dame de Guadalupe. « En l’année [1902], Mgr Corrigan, archevêque de New York, confie aux Religieux de l’Assomption la charge de fonder une paroisse sous le vocable de Notre-Dame de Guadalupe, patronne de l’Amérique latine, et de subvenir aux besoins spirituels des nombreux catholiques de langue espagnole, vivant dans la mégapole, privés de tout secours religieux et exposés à tous les vents de propagande religieuse contraire. Une modeste chapelle, ouverte aussitôt et bénite par l’Archevêque lui-même, devient le centre très actif d’œuvres paroissiales: catéchèse, visite des familles et des malades, prédications et bulletins en langue espagnole, bureau de placement, foyer et home pour les filles et femmes sans travail, assistance aux émigrants, confréries, conférences Saint-Vincent de Paul, école San Jose, missions dans des chapelles de secours… En 1921, grâce à un large concours financier, une nouvelle église est édifiée, bénite le 12 décembre par Mgr Hayes ». En décembre 1998, la paroisse M.-D. de Guadalupe fait retour au diocèse.
Notices Biographiques A.A en faveur des personnes dont il a la charge en paroisse.
Un géant en mission dans les deux Amériques.
Le P. Dennis ne reste pas longtemps au Brésil (1945-1949). En 1949, il est nommé aux U.S.A. Après une année d’enseignement au collège de Worcester, il vient à New York travailler parmi la population hispanophone de cette mégapole où les pauvres, surtout des immigrés, sont souvent la proie des exploiteurs et des préjugés. Vicaire de la paroisse de Notre-Dame de Guadalupe, il y reste jusqu’à sa mort, soit une trentaine d’années. Homme d’une grande autorité naturelle, exprimant ses idées avec force et sachant manifester des idées très tranchées, il se montre empreint d’une grande charité dans ce ministère paroissial et social auprès des pauvres, des malades et des gens en difficulté. Si en communauté il a tendance à s’afficher brusque, ponctuel et rapide, il sait arrondir les angles avec le milieu ‘latin’ de ses ouailles, même s’il cherche à y faire adopter ses préférences pour les vertus d’ordre et de régularité qui le caractérisent personnellement. Homme d’action et de contact, il ne prend guère goût ou plaisir aux réunions. D’une santé robuste et d’une énergie débordante, il se livre aux mille et une activités d’un prêtre soucieux d’apporter des améliorations sensibles à la population hispanophone: logement, scolarisation, programmes sociaux, cours d’anglais. Sur le plan religieux, il se montre conseiller prudent, confesseur averti et assidu, recevant de longues heures dans son bureau. Son décès très brusque le 12 mai 1980, à l’âge de 67 ans, surprend tout le monde. Un nombre impressionnant de petites gens viennent s’agenouiller devant sa dépouille mortelle, sitôt la nouvelle connue. Bien des hommes cachent leurs larmes, trahissant leur émotion et leur affection profonde pour ce prêtre qui a donné toute sa vie pour eux. Ses obsèques sont célébrées le 15 mai, en la fête de l’Ascension, présidées par Mgr Garmendia, vicaire épiscopal auprès des Hispaniques. Une cérémonie accompagne son inhumation, le lendemain 16 mai, à Fiskdale autour du P. Edgar Bourque entouré lui-même d’une quarantaine de confrères assomptionnistes.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (I) 1975-1980, p. 95. Assumption North America, juin 1980, n° 5, p. 13-15. Assumptionists Deceased in North America, p. 11.