Falcon (Hilaire-Baptiste) FALCON – 1909-1984

Un homme de cour.
« Je viens vous exposer en toute confiance et totale simplicité une
situation familiale très critique. J’appartiens à une famille rurale: nous
sommes 7 enfants vivants: 4 sœurs mariées avec de nombreux enfants. Mon
frère aîné Victor a élevé lui- aussi 10 enfants. Ces divers
foyers peuvent au point de vue économique s’en tirer. Le cas douloureux est
celui de mon dernier frère Pierre, 42 ans. Il
a exploité la petite propriété familiale à Barges. Marié en
1939, il a vu son foyer se peupler de 6 enfants. Cette famille pauvre
arrivait cependant à ne pas connaître la misère. Mon frère a contracté des
dettes pour renouveler son cheptel, mais la maladie vient de s’installer
dans ce foyer. Il est frappé de la ‘maladie bleue’, implacable. Des appels
angoissés me sont adressés, que faire? Mon confesseur me conseille de
demander l’ exclaustration pour subvenir à leurs besoins, ma belle-sœur,
maladive, est incapable de nourrir ses enfants. Je ne voudrais pas quitter
la Congrégation, ne serait-ce que pour quelques années. Ici à
Saint-Étienne, nous fondons une paroisse. Je vous supplie de bien vouloir
m’aider ».
P. Falcon au P. Bélard, Saint- Etienne.

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Falcon (Hilaire-Baptiste) FALCON

1909-1984

Religieux de la Province de France.

Dans le cadre de la Province de Paris.

Hilaire-Baptiste Falcon naît le 31 décembre 1909 à Barges, dans la Haute-Loire. Il fait ses études de grammaire et d’humanités à l’alumnat de Poussan (HérAult), de 1923 à 1928. Il choisit d’entrer à l’Assomption et prend l’habit le 28 octobre 1928 à la maison Saint-Jean à Scy-Chazelles (Moselle) sous le nom patronymique de Frère Falcon, son prénom usuel de baptême étant le nom de jeune fille de sa mère. Il termine son noviciat aux Essarts (Seine-Maritime) où il prononce ses premiers vœux le 1er novembre 1929. Il revient à Scy-Chazelles pour l’année d’études complémentaires (1929-1930) avant de rejoindre le scolasticat de Saint-Gérard en Belgique pour la philosophie (1930-1932). De 1932 à 1933, il accomplit son temps de service militaire à Clermont- Ferrand (Puy-de-Dôme). A Rome, il prononce ses vœux perpétuels le 21 novembre 1934 et entreprend ses études de théologie (1933-1937). Il est ordonné prêtre le 18 février 1937. Le P. Falcon reprend par la suite, après le concile de Vatican 11, son prénom de baptême et se fera appeler ‘Père Hilaire’. D’abord affecté à l’enseignement dans la province de Paris dont il fait partie, il est nommé professeur au collège Saint-Louis de Perpignan (Pyrénées-Orientales) jusqu’à sa mobilisation en 1939. Il passe ensuite à l’alumnat de Vérargues dans l’Hérault (1940-1941) et à l’alumnat du Christ-Roi à Chanac (Lozère), jusqu’en 1950. Après un an à la maison des vocations tardives à Vérargues, il est nommé supérieur de l’alumnat de Lambersart (Nord), de 1951 à 1954.

Dans le ministère paroissial.

Le P. Hilaire change alors de secteur d’activité apostolique. Nommé à Notre-Dame de l’Assomption à Saint-Etienne (Loire) il est d’abord vicaire puis curé (1954-1961).

Depuis 1926, le P. Louis Thomas tient dans cette ville un Bureau de presse catholique. En 1943 l’Assomption est autorisée à y créer une petite communauté. Le 8 octobre 1949, le cardinal Gerlier confie aux religieux le soin de fonder une paroisse dans le quartier ouvrier de Méon, Saint-Etienne dépendant de l’archidiocèse de Lyon à cette époque.. Le 11 février 1950, le P. Ignace Causse est officiellement désigné curé de cette nouvelle structure paroissiale, avec le P. Jean-Bosco Witzig pour vicaire (1). Tout est à faire: église, presbytère, maison d’œuvres. Des baraquements militaires en fibrociment sont achetés et aménagés pour créer le lieu de culte, sur un terrain également acquis après de nombreuses difficultés. C’est en juillet 1950 qu’une première église provisoire est inaugurée, première étape d’un équipement ‘structurel’. En mars 1958, la nouvelle église est presque achevée et le P. Hilaire peut rédiger cette circulaire de présentation pour une vente de charité: « La population dont j’ai la charge spirituelle est uniquement ouvrière et loge en grand nombre dans de pauvres baraquements. Sur 3.500 habitants je compte 1.200 étrangers dont 450 espagnols, 350 italiens et 300 gitans à demeure ». En 1961, l’Assomption laisse au diocèse la paroisse créée de toutes pièces. Le Père Hilaire devient curé de Davézieux (Ardèche), avant d’être nommé vicaire à Sainte-Thérèse de Montpellier (1965-1972). Ses dernières résidences sont Nimes, où il est supérieur de 1976 à 1980, et Davézieux (1982-1984). Le P. Hilaire doit être hospitalisé à Annonay (Ardèche) en octobre 1983. Il rejoint la maison de repos, Saint-Sigismond (Savoie) le 29 décembre 1983. Il y reste 8 jours. Hospitalisé dès le 7 janvier 1984, il meurt à l’hôpital d’Albertville le 10 février suivant. Le 13 février, ses obsèques sont célébrées par la communauté à Saint-Sigismond. Ses restes sont transportés, selon le désir de sa famille, dans le pays natal de Barges où il est enseveli dans la tombe familiale.

(1) Ces notations d’ordre historique sur les origines de l’Assomption à Saint-Etienne sont dûes au P. Ignace Causse qui les a consignées pour le bulletin de la Province de Paris: Paris- Assomption, mars 1951.

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Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (III) 1984-1986, p. 10-11. Assomption-France, Nécrologie n° 2, juin 1984, p. 30. Lettre du P. Falcon au P. Bélard, Provincial de Paris, Saint-Etienne, 1er septembre 1955. Notices Biographiques