Religieux espagnol de la Province de BelgiqueSud, en mission en Colombie.
Brève chronologie.
Santiago Moisen Celis est né à Melgar de Fernamental en Espagne, province de Burgos, le 25 juillet 1909. Il fait ses études secondaires à Elorrio (1921-1924), puis à Saint-Maur (Maine-et-Loire), de 1924 à 1925, au Bizet en Belgique (1925) et enfin à Arras (Pas-de-Calais) en 1926. Il prend l’habit au noviciat de Taintegnies en Belgique, le 5 novembre 1926, sous le nom de Frère Fernando. Il termine son noviciat à Scy-Chazelles (Moselle), sous la direction du P. Savinien Dewaele et y fait profession le 6 novembre 1927. Ses études de philosophie se déroulent à Saint-Gérard en Belgique (1927-1930). Il est admis à la profession perpétuelle émise le 6 novembre 1930 à Louvain où il accomplit ses études théologiques (1930-1934). Le Frère Santiago est ordonné prêtre le 19 juillet 1934 à Paris, à la chapelle Notre-Dame de Salut, rue François ler. Il commence sa vie ministérielle comme professeur à l’alumnat de Saint-Maur (1934). De 1935 à 1941, il est professeur à Elorrio et vit sur place les heures difficiles de la guerre civile espagnole. De 1941 à 1951, toujours à Elorrio, il est affecté à la tâche de maître des novices. De 1951 à 1952, il est désigné comme vicaire à la paroisse Dulce Nombre de Madrid. De 1953 à 1958, il est supérieur de la communauté de Suquets (Lérida). C’est en 1962 qu’il est parti volontaire pour fortifier la présence missionnaire de l’Assomption en Colombie. Il y est le compagnon du P. Remacle Thibaut. Homme d’expérience, il est pour ses confrères un exemple de vie de prière et d’apostolat. Il partage son temps entre l’enseignement de l’histoire universelle au collège et la fonction de vicaire à la paroisse de Niza. Il est également aumônier de plusieurs communautés religieuses féminines et de la Légion de Marie
dans l’ancienne paroisse assomptionniste de Sainte-Sophie. Il meurt à Bogota, d’un infarctus pulmonaire, le 6 mars 1979, à 70 ans.
Témoignage du P. Carlos del Rio.
« J’ai connu le Père Fernando en 1939, chapelain militaire à Valencia où il était affecté et où il était l’hôte de la maison familiale. J’ai été marqué par la rencontre de ce religieux, un homme très bon et, à son contact, j’ai pensé à la vie religieuse assomptionniste. C’est ainsi que j’ai suivi le P. Fernando, enfant, à 12 ans, à l’alumnat d’Elorrio où il était à la fois professeur, confesseur, supérieur et maître des novices. L’image que je garde de lui en mémoire à cette époque, c’est sa capacité de transformer nos personnes grâce à sa bonté, son oubli de lui-même, sa culture, son esprit surnaturel et son optimisme chaleureux. Je peux témoigner que le P. Fernando était vraiment une ‘âme de Dieu, de celles qui vivent de Dieu et par Dieu et qui savent communiquer quelque chose de leur vocation personnelle aux autres. A la fin des troubles de la guerre civile en 1939, j’ai manifesté au Père que j’avais l’intention d’entrer dans une Chartreuse et il sut m’en dissuader. J’ai encore entre les mains une lettre de lui, envoyée de Bogota, le 12 juin 1978 etje cite ses paroles: « Il me plaît que tu étudies à fond saint Jean de la Croix. C’est le meilleur aliment pour l’âme qui goûte ]Absolu qu’est Dieu, grâce à l’abnégation qu’a prêchée et pratiquée Jésus-Christ ». Ces paroles disent ce que vivait le P. Fernando, au niveau de sa foi et de son désintéressement. Elles permettent de supposer que son optimisme était fondé sur ]couvre de la paix de Dieu qui dépasse toute intelligence, selon Paul aux Philippiens 4, 4-7. J’aime contempler cet optimisme du P. Fernando qui est pour moi un prophète de notre temps: Dieu parle par les humbles dont il est une belle figure à la manière augustinienne lorsqu’il écrit: Mon cœur est inquiet tant qu’il ne demeure en Toi. Quand recevrons-nous comme lui Dieu Bien Absolu et quand le servirons-nous comme le Seigneur suprême? ».
Bibliographies
Bibliographie et Documentation: Documents Assomtion, Nécrologe (I) 1975-1980, p. 79-60. Sobre el Padre Fernando Moisen (carta de Francisco Carrasco) , p. 17-21. Boletin de la Provincia (Espagne), marzo 1979 n° 3, p. 1-4. Dans les ACR, du P. Fernando moisen Celis, rapports sur Elorrio (1948-1951), sur Suquets, (1953-1955), correspondances (1927-1960).