Religieux de la Province de France.
Une vocation d’aîné.
François Bienvenu est né le 6 décembre 1910 à Rédéné, près de Quimperlé (Finistère). Sa scolarité terminée, il travaille dans la boulangerie paternelle jusqu’à l’âge de 18 ans. Sans doute l’abbé Pelliet, le dynamique vicaire, guide-t-il son choix de vie et celui de son frère joseph. Celui-ci entre chez les Spiritains et François à la maison des vocations tardives de Saint-Denis, au nord de Paris. Le P. Didier Nègre, responsable de la maison, écrit en date du 21 septembre 1928: « François Bienvenu, excellent enfant, très dévoué, très délicat, intelligent, mais la timidité le paralyse. Si sa santé tient bon, il sera un religieux exemplaire ». Une lettre du même P. Didier Nègre, expédiée de Mende le 19 août 1931 le présente au maître des novices: « C’est un Breton un peu timide, d’une grande délicatesse de cœur et de conscience. Il est d’un dévouement à toute épreuve. Il est très pieux, intelligent, mais la timidité l’empêche d’extérioriser son savoir. Maîtres et élèves ont en grande estime ce brave François qui vous donnera, j’en suis sûr, pleine satisfaction ». François prend l’habit le 30 novembre 1931 à Nozeroy (Jura) et fait profession le 1er décembre 1932. Il accomplit ses études de philosophie à la maison Saint-Jean de Scy-Chazelles (Moselle) de 1932 à 1934 et quatre années de théologie à Lormoy (Essonne) de 1934 à 1938. Les rapports relèvent ses qualités et sa santé délicate. Il est réformé par l’armée en 1934 pour une otite qui menace de s’aggraver. C’est Mgr. Pie Neveu qui l’ordonne prêtre à Lormoy le 6 mars 1938.
En service pastoral.
Dès septembre 1938, le P. François est à son poste à Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente-Maritime), comme sous-maître des novices et conseiller spirituel. Il enseigne les Psaumes et l’hagiographie. Il dessert les paroisses des environs.
Le P. Régis Escoubas le présente aux novices comme modèle du religieux assomptionniste. A partir de 1949, la vie ministérielle du P. François s’oriente vers le service des paroisses. Curé de Pont-l’Abbé d’Arnoult pendant 15 ans (1949-1964), il y est apprécié pour son doigté de pasteur, d’organisateur et d’éducateur, et aussi pour sa mobilité de porteur de la Donne Nouvelle. Souvent en route, pedibus cum jambis ou à bicyclette, puis à Vélosolex ou en auto, selon la chaîne de développement des moyens de transport. Quand on passe là-bas, on entend encore des commentaires admiratifs dira le P. Emile Sylvestre dans son homélie en 1996. En 1964-1965, le Père est économe du noviciat de Pont-l’Abbé d’Arnoult. Après un total de 27 années passées sous les cieux de Pont-l’Abbé (1938-1965), le P. François est envoyé à Melle (Deux-Sèvres-, curé du village de Saint-Romans pendant 10 ans (1965-1975). Le Carillon se fait l’écho des regrets que cause son départ en septembre 1975 pour Villefranche du Périgord (Gers) dont la communauté dessert un vaste secteur comptant 12 habitants au km2 et une douzaine de clochers. François est toujours souriant, proche des gens, apprécié de tous. Mais avec l’âge viennent les problèmes de santé.
Crochet par Gimont (1986-1995).
En septembre 1986, le P. François rejoint le prieuré de Layrac (Lot-et-Garonne). Il n’y reste pas longtemps car le 23 octobre, le Provincial lui demande de partir dès que possible pour Gimont (Gers) qui réclame sa présence sereine. Il devient aumônier de l’hôpital et de la maison de retraite, visitant les personnes âgées et malades à domicile. En communauté, il est un confrère apprécié: « je le revois, ceint de son tablier bleu, se faisant cuisinier, récurant plats , marmites, casseroles. Je le revois à la chapelle, agenouillé ou assis. Chez lui, il y a quelque chose de l’attitude et du faciès du saint Curé d’Ars. Comme François de Sales, il pourrait dire: où Dieu m’a planté, j’ai appris à fleurir et, en mourant, mûrir ». C’est en avril 1995 que le P. François revient à Layrac. Il meurt à l’hôpital d’Agen au matin du 8 janvier 1996. Ses obsèques sont célébrées le 10 janvier à Layrac où il est inhumé.
Bibliographies
Bibliographie : Assomption France, Nécrologie 1996, p. 351-352. Documents Assomption, Nécrologe (VII) 1996-1997, p. 1-2.