Religieux de la Province de France. Curriculum vitae. Rodolphe Paul est né à Plouyé, près de Huelgoat, au cœur du Finistère, le 8 septembre 1920. Sa famille s’étant établie à Trélazé, il commence ses études au collège de Saint-Maurille à Angers (Maine-et-Loire) en 1931, les poursuit à Melle (Deux-Sèvres) en 1933-1934 et les achève au bord de la Dordogne, à Cavalerie en 1936. Il entre au noviciat de Pont- l’Abbé-d’Amoult (Charente-Maritime), le 27 septembre 1936, sous le nom de Frère Genver, il y prononce ses premiers vœux le 28 septembre 1937 et accomplit une année d’études complémentaires à Layrac (Lot-et-Garonne) de 1937 à 1938. Les études de philosophie se partagent entre Scy-Chazelles (Moselle) et Lormoy (Essonne). Toujours à Lormoy où il prononce ses vœux perpétuels le 28 septembre 1942, il commence ses études de théologie en 1941 et disparaît de la Répartition en 1943. Une note discrète indique qu’il réside deux ans à Viels- Maisons (Aisne) auprès de la communauté des religieux belges qui desservent le secteur paroissial, parce qu’il a besoin de repos. Sans doute a-t-il aussi comme d’autres la volonté d’échapper au S.T.O. Il revient à Lormoy en 1945. L’année suivante, chaque Province ouvre son théologal et c’est à Layrac (Lot- et-Garonne) qu’il est ordonné prêtre, le ler mars 1947. De 1947 à 1954, il est professeur de seconde à l’Ecole Sainte-Barbe à Toulouse (Haute-Garonne), tout en suivant des cours à la Faculté des Lettres. Il enseigne ensuite à l’alumnat de Cahuzac (Gers) tout en s’adonnant au ministère paroissial. De 1959 à 1961, il est exclaustré pour raison familiale, au service du diocèse d’Auch et réside à Montiron où ses parents s’étaient retirés. Suivent dix mois de repos qu’il passe dans la communauté de Blou (Maine-et-Loire). De 1962 à 1968, le voici dans l’enseignement agricole à Kerbernès, A.A près de Quimper. Il bénéficie d’une année de recyclage à l’Institut catholique de Paris, tout en étant vicaire aux Lilas, dans la Seine- Saint-Denis où il reste jusqu’en 1977 et où il laisse le souvenir d’un prêtre zélé dont la mort a peiné beaucoup de paroissiens. Après un an de soins et de repos à la maison provinciale de Bordeaux (Gironde), rue de Lacanau, il s’embarque pour l’Amérique du Sud, passe quatre ans au sanctuaire de Lourdes de Santiago du Chili, y découvre de nouvelles formes d’apostolat. Rentré en France, il est affecté à Montmirail (Marne) en juillet 1982. Arrivé à Nîmes (Gard) le 13 novembre 1983, le P. Genver qui a repris son prénom de baptême Rodolphe, est immédiatement intégré dans l’équipe de l’aumônerie des hôpitaux, animée par l’abbé Crozet. Celui-ci lui confie plus spécialement la visite des malades de la maison protestante, importante clinique où sont aussi soignés des catholiques. Il supplée en outre le P. Crouzet en cas de besoin. Le passage du P. Rodolphe dans le diocèse de Nîmes est de courte durée. il meurt d’un infarctus, dans la nuit du 30 septembre au ler octobre 1985, à 65 ans. Ses obsèques sont célébrées le 3 octobre, dans la chapelle de l’Institut d’Alzon où repose le fondateur. Le P. Rodolphe a deux sœurs religieuses de la Sagesse. Le corps du P. Rodolphe est inhumé au cimetière Saint-Baudile à Nîmes, dans le caveau de l’Assomption que le P. d’Alzon avait acquis en 1851. De l’homélie du P. Henri Guillemin, 3 octobre 1985. « La mort subite et solitaire du P. Rodolphe nous a frappés, voire choqués. Qui pouvait s’y attendre? Nous oublions facilement que nous ne connaissons ni le jour ni l’heure. Dieu merci! Nous vivons sans risquer une peur qui paralyserait notre existence. Mais un événement qui nous touche de près s’accompagne parfois d’une grâce et, dans ce cas, celle de nous rappeler la réalité et le sens de notre vie. Un tel événement doit nous rappeler, particulièrement à nous, religieux, religieuses, la réalité de notre vocation que le P. d’Alzon exprimait non sans humour. ‘ Vous n’êtes pas entrés pour autre chose dans la vie religieuse que pour vous donner généreusement et courageusement. Et si vous êtes morts le jour de votre profession, le moment où l’on vous enterrera n’est plus qu’une question de détail’.. ».
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (III) 1984-1986, p. 91-93. Assomption-France, Nécrologie n° 4, année 1985, p. 93-95. Dans les ACR, du P. Genver-Rodolphe Paul, quelques correspondances (1946-1978). Lettre du P. Genver Paul au P. Aubain Colette, Gimont, 1959. Notices Biographiques