Religieux de la Province de France.
Un alsacien, solide et fraternel.
Ignace est né ;à Lalaye (Bas-Rhin), commune entre le Haut-Keenigsbourg et le Champ du Feu, au diocèse de Strasbourg, le 29 décembre 1921. Il passe par les alumnats de Scherwiller (1933-1938) et de Miribel-les-Echelles (1938-1940). Il prend l’habit religieux le 31 octobre 1940 à Nozeroy (Jura) et prononce ses premiers vœux à Layrac le 1er novembre 1942. Alsacien, il est préférable pour lui de vivre en ‘zone libre’. Commencée à Lormoy, sa théologie s’achève à Scy-Chazelles (Moselle) où il fait sa profession perpétuelle le 21 novembre 1946 où il est ordonné prêtre le 2 mars 1947. Il réside ensuite deux années à Lyon et passe une licence de lettres classiques.
Une vocation d’enseignant pour des premiers pas.
De 1949 à 1931, le P. Ignace est professeur de lettres classiques à Miribel-les-Echelles (Isère) et de 1951 à 1955 il vient renforcer l’équipe assomptionniste du collège de Mongré, près de Villefranche-sur-Saône (Rhône). Las de l’enseignement où pourtant il excelle, il demande instamment d’être affecté au ministère paroissial. Ses supérieurs l’envoient alors dans les services parisiens de la Bonne Presse où l’essai n’est pas concluant.
Une vocation affermie de pasteur en paroisse.
Il obtient alors de se rendre à Notre-Dame du Rouet à Marseille et en 1957 il est nommé à la paroisse Sainte-Thérèse de Toulon (Var) qu’il ne va plus quitter et où il va donner toute la mesure de son tempérament chaleureux, ouvert aux formes de l’action catholique et empreint de cette vivacité qui forme la lame de fond de son caractère. Il se donne tout entier à sa tâche de pasteur, sachant écouter et prendre les décisions qui lui semblent opportunes.
Notices Biographiques A.A Page : 67/67 Homme de foi profonde, solide et fraternel le P. Ignace cultive les liens et les relations qui font l’estime partagée et construisent la confiance équilibrée. Pendant neuf ans il est supérieur de la communauté, apprécié pour sa discrétion, sa simplicité et sa proximité. Il sait trouver pour chacun les mots justes et les paroles qui redonnent confiance. Ce qui touche ses paroissiens, c’est son intérêt pour leur vie, pour celle des habitants du quartier et ce dynamisme qui reflète une grande sérénité intérieure.
Le sens d’une vie donnée.
Ses qualités d’homme attentif et sûr le font choisir comme conseiller de la vice-province de l’Est en 1978 et conseiller de la Province de France en décembre 1980. Et voilà que le P. Ignace, en pleine possession de lui-même, est atteint d’un cancer qui va nécessiter plusieurs périodes de repos et le faire souffrir de longs mois. Durant cette longue et terrible maladie, il garde présents dans son esprit, dans son cœur et sa prière tous les soucis de sa paroisse de Sainte-Thérèse, ne se laissant pas enfermer dans son mal, mais restant l’homme proche des autres et le prêtre donné au service de tous, disponible de cœur.
Il meurt à Toulon le 7 mai 1983 après un long combat; les obsèques sont célébrées le 9 mai en l’église de Sainte-Thérèse de Toulon, présidées par le nouvel évêque Mgr Madec qui avait tenu à manifester son soutien au malade en lui rendant visite après sa consécration épiscopale et son prédécesseur Mgr Barthe qui a si souvent fait appel au P. Ignace et qui lui était lié de tant d’années d’amitié, de confiance mutuelle . Aux paroissiens se sont joints des délégués de la paroisse jumelée de Saint-Liobe en Allemagne, conduits par leur curé l’abbé Schilling. Homme des frontières, le P. Ignace n’avait cessé de militer au rapprochement franco-allemand. Le 10 mai le corps du P. Ignace est transporté dans le caveau de l’Assomption à Lorgues (Var).
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Bibliographies
Bibliographie : A Travers la Province (Paris), Nécrologie n° 1 (déc. 1983), p. 10-12. Documents Assomption, Nécrologe (II) 1981-1983, p. 89-91. Les archives contiennent le compte-rendu du 20.02.1978 de la Commission AA en paroisse, présidée par le P. Ignace