Religieux de la Province de Hollande, missionnaire au Congo. En route vers l’Assomption. Né à Haarlem (Hollande) le 7 mai 1909, Jan Nélissen, avant d’entrer à l’Assomption, apprend le métier de menuisier. Il fait plusieurs essais de vie religieuse, notamment à la Trappe de Tilburg où il est placé comme aide-hôtelier. Il lui arrive de trouver des cigares qu’il est interdit de fumer. Il succombe six fois à la tentation trop forte pour lui. Mais six fois il est dénoncé. Ne pouvant supporter d’être espionné, il préfère quitter les lieux. En 1926, il se présente chez les Pères Blancs de Boxtel, mais le recruteur étant absent, il aperçoit une bâtisse neuve, celle de l’alumnat de Boxtel que par curiosité il va regarder. Il est aperçu par le P. Norbert Claes qui engage la conversation et le dirige vers l’Assomption. Il revêt l’habit le 27 avril 1927 à Taintegnies et reprend le nom d’Ignace qu’il a porté à la Trappe. Il prononce ses premiers vœux le 28 avril 1928. Il est alors affecté à l’alumnat de Boxtel. Il désire une vie religieuse plus détachée et fait part de son désir d’entrer dans une Chartreuse en Suisse. Il est alors envoyé à Rome en 1929 pour s’occuper du déménagement de la maison de l’Ara Caeli et de l’aménagement de Tor di Nona. Il rentre dans sa province le 4 juillet suivant et il est désigné pour la fondation de la mission au Congo qui vient d’être décidée au chapitre général de 1929. Fondateur au Congo. Le Frère Ignace s’embarque le 12 septembre 1929 à Marseille avec les autres fondateurs de la mission, les PP. Conrad Groenen, Henri Piérard, Marie-Jules Célis, Baudoin Ponsaerts et le Frère Antonius Sanders. Ils arrivent en octobre à Beni (Kivu) et sont initiés à l’apostolat Page : 35/35 par les Pères du Sacré-Cœur qui cèdent à l’Assomption une partie de leur vicariat de Stanleyville. Affecté d’abord au poste de Kimbulu, le Frère Ignace pendant 27 ans accomplit une tâche qui fait l’admiration de tous. On lui doit la construction de la cathédrale de Béni, les églises de Muhangi, de Mulo, de Bunyuka, de Butembo, de Bingi, le petit séminaire et l’hôpital de Musienene, de nombreuses écoles et résidences de Religieux et de Sœurs. Il forme lui-même les artisans en élevant parfois sa grosse voix et en fronçant les sourcils qu’il a épais. Malgré sa vigilance et sa patience, il n’est pas à l’abri de surprises parfois comiques parfois tragiques. Il prend l’habitude de faire répéter de A à Z l’ordre qu’il vient de donner pour l’exécution d’un travail. Il réussit ainsi à former des artisans-architectes ingénieux et originaux. Commençant ses constructions en pisé, il trouve de la terre à brique et à tuile, se documente sur l’emploi possible de béton. Il affectionne la ligne brisée, chargée pour lui d’évocations musicales. Son talent de peintre lui fait composer des fresques d’une originalité certaine. Surnommé l’homme qui ne perd pas une minute, il prend le temps le soir de récupérer et de préparer le travail du lendemain. Homme d’équilibre, il sait trouver le temps du repos et de la prière. En 1956, le temps de la mission prend fin. Rentré en Belgique, il visite un cardiologue d’Anvers qui le déclare inapte pour le Congo à cause de l’état de son cœur. Après un repos de quelques mois à Woluwé, le Frère Ignace va rendre quelques services au collège international de Rome. Le soir il dessine de mémoire les plans des églises et des résidences qu’il a construites au Congo Religieux de bon caractère, toujours serviable, sachant rire de bon cœur et comprenant l’humour, il est de bonne compagnie pour les jeunes religieux étudiants. En mars 1958, il éprouve une grave crise du cœur. Il est hospitalisé à la clinique Stuart, à Monte Mario. En octobre 1958, rétabli, il peut retrouver avec bonheur les novices de Taintegnies en Belgique dont il apprécie le calme et la solitude. il y tient à jour le fichier des bienfaiteurs et répond aux lettres. Il donne les plans d’un cloître qui doit relier la chapelle à la nouvelle bâtisse. Il meurt le 11 novembre à la clinique de Tournai. Il est inhumé à Taintegnies le mardi 15 novembre, aux côtés des restes du P. Norbert Claes, son ancien supérieur, dans l’attente de la Résurrection. Page : 36/36
Bibliographies
Bibliographie et documentation’: B.O.A. octobre 1961, p. 146. Lettre à la Famille, 1961, no 310, P. 63-64. Contacts 1960, décembre 1960, no 115. De Schakel, 20 décember 1960. L’Afrique Ardente, 1961, no 121, p. 5-6. Ontwakend Afrika, 1961, no 94, p 2-15. Marc Champion, Province du Zaïre: religieux défunts 1929-1994, Butembo, 1994, p. 9-11. Le Frère Ignatius a donné quelques articles-souvenirs dans la revue Ontwakend Afrika. Il a écrit des souvenirs sur le Congo, correspondant aux années 1929-1935. Notices Biographiques