JAN SCHOKKER – 1921-2000

Le Père Jan (Fidelis) Schokker est né à Volendam le 17 juin 1921. Il commence ses études secondaires à l’école apostolique des Pères Assomptionnistes à Boxtel en 1937 et les termine en 1942.

Après un an de noviciat, il fait ses premiers voeux le 25 septembre 1943 à Moergestel. Ensuite il commence ses études philosophiques à De Lutte. Il les termine à Bergeijk. Il y fait aussi sa théologie. Après son ordination sacerdotale le 18 décembre 1949 à Bergeijk il reçoit sa première nomination. On lui demande d’enseigner la philosophie au grand séminaire, ce qu’il fait pendant deux ans. En 1952 il part pour la Nouvelle-Zélande où il s’occupe des émigrants néerlandais.

Nouvelle-Zélande

En 1957 Jan commence ses études à l’université de Wellington. Il y obtient son grade (M.A.) le 16 novembre 1966. Pour acquérir de l’expérience, il enseigne pendant deux ans au collège des Pères Maristes à Wellington. En 1968, les Assomptionnistes, en coopération avec les Soeurs Brigidines, fondent Viard College à Porirua. Il en devient le directeur et exerce cette fonction jusqu’à son retour définitif aux Pays-Bas en 1972.

Pays-Bas/Volendam

En septembre 1973 Jan est chargé de l’éducation religieuse à l’école normale de Schijndel. En 1974 il retourne à Volendam, son village natal.Il s’installe chez sa soeur et beau-frère et devient aumônier de la maison de retraite locale. Comme aumônier il est proche des ses gens et il s’intéresse à leurs récits de vie. Il connaît ses gens. Pendant 28 ans il loge chez sa soeur, presque jusqu’à sa mort et “durant toutes ces années personne de nous trois n’a eu un oeil poché”. Il s’y plaît tant qu’à l’occasion d’une visite il dit: “J’ai peur de ne pas aller au ciel parce qu’ici j’ai déjà le ciel sur terre”. Volendamois jusqu’à la moelle des os il ne renie pas son origine et certainement pas sur le terrain de football. Il s’intéresse vivement aux performances et échecs de son club. Jan est un homme gentil, un bon prêtre. On l’apprécie, on le respecte et il est aimé par tout le monde. Le 13 février 1979 il devient membre de la communauté assomptionniste de Volendam et il en sera le supérieur pendant plusieurs années, jusqu’au mois d’octobre 1995.La personne Jan SchokkerJan est un homme sans façon qui grandit derrière l’église de Volendam dans une petite maison où, pendant l’épluchage des crevettes, on entend régulièrement la clochette de l’église. “Jésus est tout près.” Quatre garçons de la grande famille deviennent prêtres, trois Assomptionnistes et un Augustin. Jan est un homme simple et profondément religieux. Il sent que seulement le souffle de Dieu et l’Esprit de Dieu sont capables d’inspirer l’homme à donner corps à la justice et à la paix dans le monde. Il est convaincu que sans l’Esprit le bien ne peut pas être réalisé. C’est aussi un homme reconnaissant et heureux de pouvoir être au service du prochain.Il exerce sa prêtrise avec conviction, dévouement et sans réserve, tenant compte de la réalité actuelle. Il ne fait pas de différence entre riche et pauvre. Il traite tout le monde sur un pied d’égalité. “Voilà, un vrai spécialiste.” Dévoué, il se tient à sa parole. Il prend sa responsabilité sérieusement et ne recule devant rien. Son dévouement pour les personnes âgées est admirable. En même temps, c’est un homme de prière. Son bréviaire se trouve toujours sur son bureau. C’est pour lui un guide quotidien qui l’aide dans son travail et dans sa relation avec Dieu.Jan est l’appui et le soutien de ses groupes de prière. Il se dévoue à ce travail pendant des années. Pendant son temps libre il prend son accordéonet joue de la musique légèrement classique ou des mélodies populaires. Il dessine volontiers des portraits et envoie régulièrement des articles au Schakel, le bulletin pour les Assomptionnistes aux Pays-Bas. Jan ne serait pas Jan, s’il n’y décrivait pas les performances étonnantes de son club de football. Il aime les sports, la musique, le chant. Il rayonne sociabilité et calme.

La fin s’approche

En automne 1999 sa santé décline. Le médecin constate un cancer avancéet incurable de l’oesophage. La nouvelle ne l’ébranle pas. “Eh bien, si je meurs, j’irai au ciel.” Avec une foi qui commande respect Jan accepte l’inévitable. Il sait qu’il ne lui reste que quelques mois à vivre, ce qui l’amène deux mois avant sa mort de résigner son rectorat et d’avancer la date de son jubilé sacerdotal.

Patient de la maison de retraite

Comme il comprend qu’il ne peut pas rester chez sa soeur et beau-frère, il descend dans la semaine avant Noël à la maison de retraite dont il était le recteur pendant 28 ans. On le reçoit à bras ouverts. Il y meurt le 2e février 2000, le jour de la fête de la Chandeleur. Il est enterré à Volendam, au cimetière de l’église de St. Vincent, dans le tombeau réservé aux prêtres.

Bibliographies