Jean-Claude (Georges) DEBERLE – 1922-1981

Le ‘Passeur’.
« A la demande du P. Pierre Santu, j’ai remplacé le P. Gustave Ranson en
octobre
1964 à la direction du
Passeur. Non en considération de mes aptitudes mais comme un ministère, un
service du Christ et de l’Eglise, à l’école
de Saint Christophe et parce que le P. Santu m’a assuré que je ne
travaillerai pas seul. A la veille de mon départ de la paroisse où je suis
vicaire, M. le Curé, Dominique Monnier, m’assure de votre amitié et de
votre profonde reconnaissance. Le Passeur a connu des changements, des
améliorations depuis 4 ans, dans sa présentation, grâce au concours de
spécialistes de la
presse, d’artistes et des progrès de l’imprimerie. Le P. Santu avait
raison: je n’ai pas été
seul. Il est donc juste que je dise à tous et à chacun ma part de
gratitude. A l’avenir je serai très heureux de recevoir Le Passeur, de le
voir, de le lire
et volontiers je lui trouverai de nouveaux abonnés. Mais je ne puis
m’engager davantage sans connaître ma nouvelle obédience. Je formule bien
des souhaits pour notre revue: qu’elle devienne toujours plus un bulletin
de spiritualité à l’école de St Christophe ».
P. J.C. Deberle.

Jean-Claude (Georges) DEBERLE

1922-1981

Religieux de la Province de France.

Le parcours d’une vocation d’aîné.

Georges Deberle est né à Brienon-sur-Armançon (Yonne) le 3 septembre 1922. Il commence ses études secondaires à Joigny (1934-1939) et les termine à la maison des vocations tardives de Saint-Denis, au nord de Paris (1941-1942). Ses confrères de Pont-l’Abbé- d’Arnoult (Charente-Maritime) où il prend l’habit le 29 septembre 1942 sous le nom de Frère Jean-Claude, gardent le souvenir de sa santé délicate. Comme d’autres, en ces temps incertains, il doit s’éclipser quelque temps pour échapper au S.T.O., ce service du travail obligatoire requis par l’autorité allemande auprès des organismes français de l’Etat de Vichy pour compenser le départ à l’armée des jeunes allemands, soustraits ainsi au monde du travail. Le Frère Jean-Claude est admis à prononcer ses premiers vœux le 18 décembre 1943. D’après le rapport du P. Régis Escoubas, alors maître des novices, « Le Frère est un bon sujet, sérieux, d’un grand esprit religieux, très attaché à la Congrégation. Il s’est donné au travail de la vie intérieure avec conviction et sincérité. Intellectuellement il a tout ce qu’il faut pour mener des études théologiques. Sa piété est profonde, ce qui de l’extérieur paraît à première vue chez lui. Je le recommande sans hésitation à la profession ». Le Frère Jean-Claude entame le processus de ses études philosophiques à Layrac (Lot-et-Garonne) dans les conditions imposées par la guerre, de 1943 à 1945 et poursuit ses études théologiques à Lormoy (Essonne) de 1946 à 1949. Il devient profès perpétuel à Lormoy le 8 décembre 1946 et il est ordonné prêtre au même lieu le 1er mai 1949, avec dispense d’interstices: « Grâce à sa bonne volonté, avec des moyens plutôt moyens, même faibles, le Frère Jean-Claude peut être précieux sur le plan pratique.

Il est bien attaché à sa vocation et je suis d’avis de le promouvoir » note le P. Fulbert Cayré dans son rapport de présentation à la prêtrise.

Ministères variés.

Les 13 premières années de la vie apostolique du P. Jean-Claude sont consacrées à l’enseignement: le Père est professeur à Lambersart (Nord) de 1949 à 1951, puis au collège Saint Louis de Gonzague à Perpignan (Pyrénées-Orientales) de 1951 à 1957 et enfin surveillant à l’orphelinat d’Arras jusqu’en 1962. Son orientation change cette année-là: le P. Jean-Claude devient vicaire à Sainte-Thérèse de Montpellier (1962-1963) et à Saint-Christophe de javel à Paris (1963-1969). Après une année d’aumônerie à Cassel dans le Nord, le voici à nouveau vicaire à Montmirail (Marne) de 1970 à 1975 et à la basilique de Notre-Dame de Longpont, près de Montlhéry (Essonne), à deux pas de l’ancienne maison d’études de Lormoy. Nommé aux Essarts (Seine-Maritime) en 1978, il y rend de nombreux services dans les paroisses environnantes et à l’hôpital de Darnétal.

L’appel prématuré du Seigneur.

C’est là que la mort le surprend à l’aube du 14 août 1981, après un malaise dans la nuit. Le Père Jean-Claude n’a que 58 ans, mais sa santé n’a jamais été très forte et il s’est soigné dès sa jeunesse pour des maux d’estomac. Les obsèques sont célébrées dans l’église de Long-Paon à Darnétal, le mercredi 19 août, sous la présidence du vicaire général de Rouen. Une quinzaine de concélébrants, dont de nombreux assomptionnistes, entourent l’officiant pour une liturgie à la fois simple et belle. Le P. Jean-Pierre Dehouck, alors vice-provincial du Nord, prononce l’homélie. Immense et austère, la nef est pleine, composée de membres de la famille et d’amis paroissiens de Longpont, mêlés aux paroissiens de Darnétal. L’inhumation se fait, en soirée, au cimetière des Essarts.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (II) 1981-1983, p. 22-23. A Travers la Province (Paris), août 1981 n° 16. On doit au P. Jean-Claude Deberle quelques articles dans le bulletin paroissial du Passeur (Saint-Christophe de Javel Paris XVème). Notices Biographiques