Marie-Antoine (A.-J.) PARLADERE – 1858-1930

L’union provinciale.
« Votre réponse du 2 janvier ne m’a été remise que le 7, peu avant votre
départ. Elle est sévère, mais motivée, je
pense, par une méprise, faute d’explications suffisantes de ma part. La
lettre à 5 directeurs d’œuvres diocésaines est au nom de l’Office
d’immigration parisienne et nullement au nom de l’Assomption. Elle est
faite et adressée d’accord avec le directeur des oeuvres diocésaines de
Paris, le chanoine Gerbier. En 1906, quand a été créée l’Union del’Ouest,
M. Chardavoine écrivit au P. E. Bailly: «
Marie-Antoine a fondé l’Union de l’Ouest. Il est incapable de le diriger.
Si le P. M.-Léopold
[Gerbier] s’en chargeait, ce serait bien ». C’est ainsi que le P.
M.-Léopold devint le directeur de l’Union de
l’Ouest. Pouvais-je penser que l’on se fâcherait à présent de ce que je dis
qu’il y aurait
place pour l’Assomption dans ces oeuvres? Vous me dites que je n’ai pas
compris. Mais aucune indication n’avait été fournie concernant votre
manière de voir. Dans ces conditions, il est difficile de comprendre. Je
pense que ces explications dissiperont votre inquiétude sur l’imprudence
qu’aurait eue l’un des vôtres à s’adresser aux évêques au nom de la famille
religieuse ».

Notices Biographiques A.A

Religieux de la Province de Paris. Résumé biographique. Antoine-Joseph Parladère est né le 10 novembre 1858 à Sararnon (Gers). Après ses études primaires faites à Saramon et à Auch de 1863 à 1869, il entre au collège de Gimont (Gers) où il est élève jusqu’en 1877. Il se rend ensuite au grand séminaire d’Auch pendant 4 ans (1877-1881). Comme il n’a pas encore l’âge d’être ordonné prêtre, il est envoyé une année (1881-1882) comme professeur au petit séminaire d’Eauze. Ordonné prêtre le 3 juin 1882 à Auch par Mgr de Langalerie, il est deux ans vicaire à Mauvezin (1882-1884), puis curé, d’abord à Avezan (1884-1885), puis à Artigue (18851889). C’est alors qu’il demande à son évêque l’autorisation de se faire religieux. Il entre au noviciat de Livry- Gargan (Seine-Saint-Denis) sous le nom de Père Marie-Antoine, le 6 août 1889. Après sa profession annuelle en 1890, il est attaché à la maison de Paris pour les oeuvres de presse (1890-1896). Après un court séjour de trois mois à Menton en 1896 (Alpes- Maritimes), il revient à Paris d’où il ne bouge plus jusqu’en 1918. On lui connaît encore d’autres affectations: de 1918 à 1920, il est chargé de l’aumônerie des Petites Sœurs de l’Assomption à Thiais (Val-de-Marne), puis de celle des Orantes à Sceaux (Hauts-de-Seine) en 1920, tout en résidant à Châtenay-Malabry. A la fin de l’année 1920, il se fixe définitivement à Paris pour travailler aux oeuvres de la Bonne Presse, mais il ne réside pas toujours dans le même logement. En 1925, il exerce encore du ministère à Longjumeau (Essonne). Il meurt dans son logement parisien, le 4 novembre 1930, au quai de Javel où l’Assomption prend en charge la paroisse Saint-Christophe et il est inhumé au cimetière de Montparnasse, le 7 novembre suivant… A.A Evocation d’une figure originale, journaliste et communicateur dans l’âme. Le P. Marie-Antoine Parladère est connu à la Bonne-Presse pour y avoir longtemps dirigé la publication des Contemporains. Pour alimenter ses recherches historiques, il est très assidu à la salle de lecture et de consultation de la Bibliothèque Nationale. Son air bonhomme, son allure imperturbable et sa petite taille le font surnommer ‘Petit Père ou Père Tranquille’. Avant les expulsions à la rue François ler, il est nommé réglementaire et il fait le désespoir du P. Vincent de Paul Bailly à cause de la fantaisie irrégulière de ses sonneries. Il sait répondre: « J’ai cessé d’être curé pour n’avoir pas à sonner les cloches et on me met réglementaire4 ». Malgré son air bonhomme, c’est un homme tenace qui n’hésite pas à se montrer importun. Il suscite à Paris les Unions provinciales, groupements régionaux de provinciaux vivant à Paris, et pour ce faire, il n’hésite pas à fouiller les registres électoraux des diverses mairies de la capitale. Il suscite ainsi l’Union de l’Ouest, celle de la Guyenne, celle du Dauphiné et celle de la Bourgogne. L’œuvre est reprise en sous-main par le P. Marie-Léopold Gerbier, plus organisateur et plus éloquent. C’est après la mort du P. Drochon que le P. Marie-Antoine est chargé de la revue Les Contemporains où l’on trouve parfois son pseudonyme de ‘Père Tranquille’. Il cherche des collaborateurs, leur fournit des documents, vérifie attentivement l’exactitude des noms, des dates et des faits et corrige les épreuves avant le bon à tirer. Pas du tout vaniteux, il laisse souvent à d’autres la primeur de ses trouvailles et il lui importe peu que son nom figure ou non dans la signature finale. Le P. Valentin Coudert l’aide dans son travail de correcteur. C’est la guerre de 1914-1918 qui interrompt cette publication fort estimée, formant une collection de 45 volumes et contenant 1125 biographies. Après les expulsions, le P. Marie-Antoine est amené à changer souvent d’adresse: 4, Avenue Rapp, rue d’Alger (1905), rue Berton, 157 rue de l’Université à partir de 1909. Les inondations de 1910 l’en expulsent. Après la guerre, la publication des Contemporains n’est pas reprise et le P. Marie-Antoine s’adonne à un travail de ministère.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Lettre à la Dispersion 1930, n° 36?, p. 252-255; n° 368, p. 262-264. Notice biograp-;-que par le P. Marie-Alexis Gaudefroy. Lettre du P. Marie-Antoine Parladère au P. Gervais Quenard, Paris, 8 janvier 1924. Du P. Parladère, dans les ACR, correspondances (1890-1924) . Le P. Parladère est l’auteur en 1921 d’un ouvrage intitulé ‘L’Auberge de la pomme d’amour’. Il est rédacteur de !-a revue de B.P.: Les Contemporains. Notices Biographiques