Religieux de la Province de France.
Marche vers la vie religieuse et le sacerdoce.
Ernest Chautagnat est né à Lornay (Haute- Savoie) le 10 septembre 1908. Entré à l’alumnat de Miribel-les-Echelles (Isère) en 1920, il y fait toutes ses études secondaires. Ernest prend l’habit religieux à Taintegnies (Belgique le 30 octobre 1925 et prononce ses premiers vœux le 1er novembre 1926. Extérieurement calme et paisible, le Frère M.-Ernest est travaillé par une idée-fixe, celle d’être à charge à ses frères, ce qui lui donne une apparence morne et solitaire, note son maître des novices, le P. Savinien Dewaele. Il accomplit ensuite deux années d’études de philosophie à Saint-Gérard, près de Namur (Belgique): 1926-1928. La caserne le réquisitionne pour 18 mois au 75ème régiment d’artillerie à Lyon. Il peut commencer sa théologie à Louvain en 1930. Le 8 décembre 1931 il devient profès perpétuel et c’est le 16 avril 1934 qu’il est ordonné prêtre.
Enseignement: 1934-1966.
Le P. Marie-Ernest est nommé professeur d’alumnats ou de collèges, dans les trente premières années de son sacerdoce, successivement:
1934-1938: alumnat de Scy-Chazelles (Moselle)
1938-1943: orphelinat de Douvaine (Haute- Savoie),
1939-1940: mobilisation,
1943-1951: collège de Briey (Meurthe-et- Moselle),
1951-1956: collège Saint-Louis de La Marsa (Tunisie),
1957-1959: alumnat de Scy-Chazelles (Moselle),
1959-1966: alumnat de Saint-Sigismond (Savoie).
Ministère paroissial: 1966-1992
Les 26 dernières années de la vie du P. Marie-Ernest sont consacrées à un ministère de type pastoral:
1966-1973: vicaire à la paroisse Sainte-Thérèse de Toulon (Var),
1973-1976: supérieur de la première communauté de religieux au repos à Saint-Sigismond,
1976-1982: vicaire à la Capelette à Marseille (Bouches-du-Rhône),
1982-1992: en résidence à Nîmes (Gard), rue Sainte-Perpétue, assurant des aumôneries et divers services en paroisse.
Après cinquante-huit années d’apostolat, le P. Marie-Ernest rejoint la maison de Lorgues (Var) en septembre 1992. Il y continue régulièrement sa vie religieuse et, volontiers, se propose de jouer aux boules. Depuis un an, à la suite d’une chute malencontreuse, il a connu de longs séjours à l’hôpital et plusieurs opérations. Il meurt à Draguignan dans l’après-midi du vendredi 8 septembre 1995. Ses obsèques sont célébrées le 11 septembre suivant. Le P. Michaël Djudjar, son compagnon à Nîmes, développe à partir de la lecture de job 19: « Avec mon corps, je me tiendrai debout et, de mes yeux de chair, je verrai Dieu » une méditation sur l’espérance chrétienne qui suppose beaucoup de grâces, mais aussi l’effort de l’homme: « Dans sa longue vie, le P. Ernest a suivi le Christ. Il a porté la croix, parfois bien lourde. Les épaules meurtries et le corps tout endolori, il a continué sa marche, même en fauteuil roulant, vers la réalisation définitive de son espérance: voir Dieu face-à-face ». Une manière discrète de faire allusion aux ‘misères’ qui ont assombri la vie du P. Marie-Ernest.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI) 1994-1995, p. 120-121. Assomption, Nécrologie France 1995, p.327-328. On n’a conservé dans les ACR que cinq correspondances du P. Marie-Ernest Chautagnat (1929- 1939).