Religieux de la Province de Belgique-Sud (économe provincial), transféré à Belgique-Nord (1975).
Formation.
Né le 13 juillet 1899 à Zichen-Zussen-Bolder, dans le Limbourg belge, au diocèse de Liège, Lambert Loverix, après ses classes primaires à Zussen, fait ses études secondaires à l’alumnat de Zepperen (1912-1918). Il entre au noviciat à Louvain, le 15 septembre 1918: le P. Possidius Dauby (1883-1975) lui donne l’habit et le nom de Frère Marie-Gérard. Le 15 février 1920, le Frère Marie-Gérard prononce ses premiers vœux à Saint-Gérard. Le P. Rémi Kokel (18861973) le présente ainsi à la première profession: « Le Frère Marie-Gérard a accepté surnaturellement sa pénitence de six mois de noviciat supplémentaire et semble très désireux d’appartenir à l’Assomption. Il est d’un caractère un peu ombrageux, trop cancanier, aimant aussi s’isoler et s’amuser facilement. Mais il possède un très bon fonds de sérieux surnaturel et assez de franchise ». C’est à Taintegnies qu’il accomplit ses études de philosophie (1920-1922). Profès perpétuel le 15 février 1923, il étudie la théologie :à Louvain où il est ordonné prêtre, le 25 juillet 1926.
Emplois et résidences.
Le P. Marie-Gérard est nommé à Bruxelles, rue Duquesnoy. Il y reste trente ans (1926-1956), exerçant l’apostolat du confessionnal, tant à la chapelle de la Madeleine à Bruxelles-Central, que dans maintes communautés de religieuses. En 1935, il fonde l’ouvroir des vocations, association de dames pieuses qui confectionnent des habits religieux et des vêtements liturgiques pour les membres de la Congrégation et les Missions. En 1950 il est nommé économe provincial sous le mandat du P. Rodrigue Moors (1887-1973) et, de 1932 à 1938,
supérieur de la communauté de la maison provinciale à Bruxelles, le P. Stéphane Lowet (1908- 1982) étant devenu supérieur provincial de Belgique-Hollande. En 1959, il vit en isolé à Ohain, rattaché à la communauté de la rue Duquesnoy qu’il visite régulièrement. Son docteur traitant, M. Remion, demande pour lui ‘une vie calme, régulière, menée à l’air de la campagne’. En 1963, la Province belge étant divisée en deux (1), le P. Marie-Gérard, bien que flamand d’origine, opte pour la Province de Belgique-Sud et devient professeur de religion, aumônier dans une école secondaire tenue par des religieuses à Ohain. Le P. Augustinus Van Engeland (1913-1983) est nommé provincial de Belgique-Nord et le P. Martial Ronvaux (1907-1987), précédant supérieur de toute la Belgique, devient celui de Belgique-Sud. Les religieux sont invités à faire connaître leur choix d’appartenance entre ces deux juridictions noouvelles. Mais en 1975, le P. Marie-Gérard demande à être affilié à la Province de Belgique-Nord. Partout il laisse le souvenir d’un homme modeste, serviable, inspirant la confiance.
Maladie finale.
À la suite d’une opération chirurgicale, le Père Marie-Gérard doit se reposer dans la maison ‘Sainte-Monique’ de Bruxelles. Son séjour ne dure quelques semaines. Il y meurt le 18 juillet 1986. Ses obsèques sont célébrées dans la chapelle de Marie-la-Misérable, à Woluwé-Saint- Lambert. Son corps repose au cimetière de l’Abbaye de Park à Heverlee (Louvain).
(1) Rappelons que la province de Belgique-Hollande est créée en 1923, comme ses trois autres sœurs françaises (Bordeaux, Lyon, Paris), qu’elle connaît une première transformation en 1946 avec l’érection de la province de Hollande qui s’émancipe de la tutelle de Bruxelles et qu’en 1963, du fait de la question linguistique générale qui embrase le pays, l’Assomption entérine la séparation de deux entités territoriales en Belgique, plus ou moins déguisées sous une appellation géographique: Nord et Sud. Bruxelles reste au départ centre provincial pour Belgique-Nord (Woluwe) et pour Belgique-Sud (rue Duquesnoy), avec le bulletin d’informations ‘Contacts’ pour cette dernière, distinct de Onder-Ons pour le Nord. De même les maisons de formations sont bien spécifiées: Leuven pour le Nord et Saint-Gérard et Taintegnies pour le Sud.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (III) 1984-1986, p. 131-132. Onder-Ons, 1986. Lettre du P. Marie-Gérard Loverix, Bruxelles, le 7 octobre 1959. Du P. Marie-Gérard Loverix, dans les ACR, rapports sur Bruxelles (1952-1955).