Maurice Destreet – 1916-2000


Après ses primaires chez les Frères Maristes à Couvin, il a commencé ses humanités au Petit Séminaire de Floreffe, puis au collège St-Joseph de Chimay (6e et 5e latine) pour les terminer à Sart-les-Moines (1933-1937). Il prit alors l’habit assomptionniste le 16 janvier 1938 sous le nom de Frère Claude. Sa première profession eut lieu, comme son noviciat, à Taintegnies un an après. Ensuite le cycle classique à St-Gérard: philosophie (1939-1942) et théologie (1942-1946). Il y demeurera jusqu’en 1947, ayant eu la faveur, en 1942-1943, d’une année sabbatique pour parfaire sa théologie.
Ses compétences artistiques le dirigèrent spontanément vers l’enseignement de cours d’esthétique donnés aux scolastiques, soit à St-Gérard, soit à Hal (1948-1952), où il arrive dès 1947 pour arranger la maison avec des frères convers. Durant ces cinq années, il assure quotidiennement la messe des pèlerins à la Basilique de Hal, et du service tous les 15 jours à Ittre.
Suite à la fermeture de la maison de Hal, il revient à l’abbaye de Brogne: là, outre l’aumônier auprès des Soeurs Bernardines Réparatrices jusqu’en 1965 (à St-Gérard, dont nous reprendrons la maison en 1976) et le vicariat dominical à la paroisse des Alloux à Tamines (1952-1962), il s’adonna alors à de multiples activités: organisation d’une exposition sur l’Assomption à l’occasion du Centenaire des premiers voeux du P. d’Alzon (exposition s’étendant de septembre 1945 à mai 1946), direction du “Foyer Assomptionniste” (durant 19 ans, jusqu’en 1966), revue du scolasticat a.a. de B.S.; itinérante avec le P. Bisson, modernisation de la chapelle de l’abbaye de St-Gérard (1953-1956), de la chapelle du Collège d’Alzon à Bossières, croquis et dessins en tous genres (quelques aménagements dans les chapelles de Gosselies, Bambois, Belvaux, la rue Duquesnoy, tabernacles, images pieuses, comme celles de St-Gérard et du Notre Père), ornementations de lieux sacrés…
Devant un tel énoncé, on pourrait croire à une activité débordante; en fait, pour lui, “le lent”, tout cela ne se passait pas toujours sans mal, ni risque, ni fatigues.
“Le temps! il coulait toujours trop vite pour lui, le lent par définition. Les anecdotes foisonnent sur le sujet: la crèche de Noël finie… l’année suivante, un décor dont la peinture n’était pas encore séchée, un train qui partait toujours trop tôt, un repas qui commençait à l’heure u201827, la dorure d’un tabernacle fignolée à coups de ciseaux….: tous ceux qui l’ont connu ont certainement dans ce domaine moultes souvenirs.
Et tout cela avec la meilleure gentillesse du monde: le P. Richard Maas rappelait l’enthousiasme qu’il avait suscité à Bure chez les professeurs et les élèves; il s’était fait de nombreux amis: même en ces derniers temps d’activités amoindrie, beaucoup lui étaient restés fidèles: il s’était même attaché à plusieurs anciens de chez nous, signe d’une grande compréhension et d’une ouverture de coeur peu commune. Les accueillir avec chaleur était pour lui plus important que de rompre le “petit” ou le “grand silence”. C’était sa façon à lui de vivre l’anima una et cor unum. C’est que, sous ces dehors farfelus, il allait à l’essentiel, l’amour qui sauve, la foi qui purifie, l’espérance qui triomphe” (Homélie des funérailles).
La crise des vocations engendra la fermeture de l’abbaye de St-Gérard en 1974; il fit alors un séjour à la rue Zinner, dans une communauté alors en formation; il fait fonction d’aumônier à la clinique du Square Marie-Louise; trois ans plus tard, il rejoint la maison de la rue Dusquesnoy où il demeurera jusque fin avril 2000; en 1989, atteint par la maladie de Horton, il s’affaiblit peu à peu et cesse toute activité extérieure; malgré quelques jours passés à la clinique St-Jean à Bruxelles au mois d’avril, il rejoindra la maison de repos de St-Gérard le 2 mai 2000.
Après un léger mieux de quelques semaines, ses forces le trahirent; un bref séjour à la clinique de Mont-Godinne fut sans effet. C’est là qu’il décéda le 11 septembre 2000.
Ses funérailles furent célébrées au Prieuré Notre-Dame de Grâces le 14 septembre en présence des religieux et de ses amis. Ses cendres reposent au cimetière de St-Gérard dans la concession A.A.

Le Père Claude Destreetc “Le Père Claude Destree” (1916-2000) – Belgique-Sud

Maurice Destrée est né à Couvin le 31 août 1916.



Après ses primaires chez les Frères Maristes à Couvin, il a commencé ses humanités au Petit Séminaire de Floreffe, puis au collège St-Joseph de Chimay (6e et 5e latine) pour les terminer à Sart-les-Moines (1933-1937). Il prit alors l’habit assomptionniste le 16 janvier 1938 sous le nom de Frère Claude. Sa première profession eut lieu, comme son noviciat, à Taintegnies un an après. Ensuite le cycle classique à St-Gérard: philosophie (1939-1942) et théologie (1942-1946). Il y demeurera jusqu’en 1947, ayant eu la faveur, en 1942-1943, d’une année sabbatique pour parfaire sa théologie.
Ses compétences artistiques le dirigèrent spontanément vers l’enseignement de cours d’esthétique donnés aux scolastiques, soit à St-Gérard, soit à Hal (1948-1952), où il arrive dès 1947 pour arranger la maison avec des frères convers. Durant ces cinq années, il assure quotidiennement la messe des pèlerins à la Basilique de Hal, et du service tous les 15 jours à Ittre.
Suite à la fermeture de la maison de Hal, il revient à l’abbaye de Brogne: là, outre l’aumônier auprès des Soeurs Bernardines Réparatrices jusqu’en 1965 (à St-Gérard, dont nous reprendrons la maison en 1976) et le vicariat dominical à la paroisse des Alloux à Tamines (1952-1962), il s’adonna alors à de multiples activités: organisation d’une exposition sur l’Assomption à l’occasion du Centenaire des premiers voeux du P. d’Alzon (exposition s’étendant de septembre 1945 à mai 1946), direction du “Foyer Assomptionniste” (durant 19 ans, jusqu’en 1966), revue du scolasticat a.a. de B.S.; itinérante avec le P. Bisson, modernisation de la chapelle de l’abbaye de St-Gérard (1953-1956), de la chapelle du Collège d’Alzon à Bossières, croquis et dessins en tous genres (quelques aménagements dans les chapelles de Gosselies, Bambois, Belvaux, la rue Duquesnoy, tabernacles, images pieuses, comme celles de St-Gérard et du Notre Père), ornementations de lieux sacrés…
Devant un tel énoncé, on pourrait croire à une activité débordante; en fait, pour lui, “le lent”, tout cela ne se passait pas toujours sans mal, ni risque, ni fatigues.
“Le temps! il coulait toujours trop vite pour lui, le lent par définition. Les anecdotes foisonnent sur le sujet: la crèche de Noël finie… l’année suivante, un décor dont la peinture n’était pas encore séchée, un train qui partait toujours trop tôt, un repas qui commençait à l’heure u201827, la dorure d’un tabernacle fignolée à coups de ciseaux….: tous ceux qui l’ont connu ont certainement dans ce domaine moultes souvenirs.
Et tout cela avec la meilleure gentillesse du monde: le P. Richard Maas rappelait l’enthousiasme qu’il avait suscité à Bure chez les professeurs et les élèves; il s’était fait de nombreux amis: même en ces derniers temps d’activités amoindrie, beaucoup lui étaient restés fidèles: il s’était même attaché à plusieurs anciens de chez nous, signe d’une grande compréhension et d’une ouverture de coeur peu commune. Les accueillir avec chaleur était pour lui plus important que de rompre le “petit” ou le “grand silence”. C’était sa façon à lui de vivre l’anima una et cor unum. C’est que, sous ces dehors farfelus, il allait à l’essentiel, l’amour qui sauve, la foi qui purifie, l’espérance qui triomphe” (Homélie des funérailles).
La crise des vocations engendra la fermeture de l’abbaye de St-Gérard en 1974; il fit alors un séjour à la rue Zinner, dans une communauté alors en formation; il fait fonction d’aumônier à la clinique du Square Marie-Louise; trois ans plus tard, il rejoint la maison de la rue Dusquesnoy où il demeurera jusque fin avril 2000; en 1989, atteint par la maladie de Horton, il s’affaiblit peu à peu et cesse toute activité extérieure; malgré quelques jours passés à la clinique St-Jean à Bruxelles au mois d’avril, il rejoindra la maison de repos de St-Gérard le 2 mai 2000.
Après un léger mieux de quelques semaines, ses forces le trahirent; un bref séjour à la clinique de Mont-Godinne fut sans effet. C’est là qu’il décéda le 11 septembre 2000.
Ses funérailles furent célébrées au Prieuré Notre-Dame de Grâces le 14 septembre en présence des religieux et de ses amis. Ses cendres reposent au cimetière de St-Gérard dans la concession A.A.

Bibliographies