Religieux roumain de la province de Lyon.
Un assomptionniste de rite byzantin.
Petru-Maria est né le 12 avril 1903 à Lechincioara Mures, en Roumanie, au diocèse d’Alba Julia. Il est élevé dans la portion de l’Eglise dite gréco-catholique ou parfois uniate, comme en témoigne son acte de baptême- confirmation, le même jour le 19 avril 1903. Ses classes primaires se déroulent à Sincai (Mures) pendant quatre années. Il accomplit son service militaire de 1925 à 1927 à Targu-Mures et décide ensuite de devenir religieux à l’Assomption. Il passe une année à Blaj durant laquelle il se perfectionne dans le chant liturgique de son rite. Il entre au noviciat de Beius le 10 février 1935, le P. Irénée Merloz lui donne l’habit et Petru-Maria prononce ses premiers vœux le 11 février 1936 comme frère coadjuteur. Trois ans plus tard, il fait sa profession perpétuelle à Blaj le 11 février 1939.
Dans l’obscurité et l’isolement.
Il est presque impossible de donner le minimum d’éléments biographiques après cette date sur le Fr. Petru-Maria: les années de guerre et l’installation du régime communiste en Roumanie ne vont pas faciliter l’échange entre cette portion de la province de Lyon et son centre. Les documents de l’époque s’en tiennent au laconique verset: ‘Il est affecté à différentes maisons’ et les registres sont dépourvus de toute mention d’affectation.
On sait simplement qu’en 1950, il doit se retirer dans son village natal où, en famille, notamment chez sa sœur mariée, il mène une vie de paysan, employé en coopérative agricole. C’est elle qui fait parvenir aux religieux l’avis de décès de son frère en ces termes:
Notices Biographiques A.A Page : 163/163 Derniers témoignages.
« C’est avec une profonde tristesse que je viens vous annoncer le décès de mon cher frère, survenu le 4 décembre 1977 à 20 heures. Mon frère nous a quittés après de longues et dures souffrances causées par l’artériosclérose, les rhumatismes auxquels s’est ajouté l’asthme et, les derniers jours, une pneumonie a précipité la fin. Il a supporté toutes ses épreuves courageusement tout en gardant jusqu’à la dernière minute l’espoir de se remettre.
Depuis que nos parents sont morts, mon frère a habité chez moi, qui suis veuve avec cinq enfants. Nous nous sommes entraidés; ensemble nous avons porté les difficultés de chaque jour. A présent je reste seule et cela me pèse beaucoup … ».
Un autre religieux de Roumanie peut faire passer discrètement une lettre de nouvelles, complétant ainsi le témoignage de la sœur du Fr. Petru-Maria:
« Petru Barsan nous a quittés pour la patrie céleste. Depuis longtemps il souffrait d’un agrandissement du cœur et, avec les années, la souffrance s’était aggravée. La dernière semaine d’août, il nous a rendu visite, mais sa respiration devenait difficile, surtout la nuit. Spirituellement, il était fort bien disposé: il priait continuellement. En novembre, il fut hospitalisé, il quitta l’hôpital le 28 novembre, se sentant mieux. Mais les médecins voyaient qu’il n’avait plus longtemps à vivre. A la maison, sa sœur et ses neveux l’ont entouré de leurs soins et de leur affection. Sur son lit de souffrance, il priait sans interruption avec ceux qui J’entouraient. Il reçut le sacrement des malades et resta en pleine connaissance jusqu’à la dernière minute. Il est décédé le dimanche 4 décembre au soir. Le mardi 6 eut lieu l’enterrement. Tous les gens de son village parlaient de lui avec sympathie. Que Dieu lui accorde le repos éternel! ».
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Bibliographies
Bibliographie : Documents Assomption, Nécrologe (I) 1975-1980, p. 50. Lyon-Assomption, février 1978, n° 58, p. 12.